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 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie

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MessageSujet: Poseur de bombes - Chapitre 10   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mai 2010 - 1:11

Merci de continuer à lire UldAses... La suite, tardive (trop de corrections: mais qui est l'idiote qui file autant de boulots aux élèves??? :mangaclind\'oe )

CHAPITRE X


Maison des Eppes - Extérieur

- Tu y crois vraiment à sa théorie ? interrogea Mickaël, alors qu’ils quittaient la maison.

- Tu sais, depuis cinq ans que je travaille avec lui, je n’ai jamais vu Charlie se planter lorsqu’il se lançait dans ce type de supposition.

- A ce point là ?

- Encore plus que tu l’imagines vieux. Mon petit frère est…

- … un génie ?

- Ouais, c’est ça, un vrai génie.

- N’empêche, sans vouloir remettre en cause ta foi inconditionnelle en ton frère, j’ai des doutes.

- C’est ton droit Mikey. Mais tu verras. Ah et sache que je n’ai nullement une foi inconditionnelle en Charlie. Mais je sais que sur le terrain des maths, il est imbattable et impressionnant à un point que tu n’imagines même pas.

- C’est beau l’amour fraternel, se moqua gentiment l’agent de Washington.

- C’est ça, fous-toi de moi ! N’empêche ! C’est vrai que Charlie compte beaucoup pour moi, en dehors de toute l’aide qu’il m’apporte. Et je suis très heureux d’avoir noué des liens avec lui.

- Alors je suis content pour toi mon pote… Sincèrement, ajouta-t-il après un instant, comme s’il pensait que Don pouvait douter de cette affirmation.

- Donc tu y crois ? reprit-il après un moment de silence.

- Et bien, c’est plausible. Et ça expliquerait aussi peut-être pourquoi tu n’es pas remonté jusqu’à lui. Si tu ne poursuivais pas le bon…

- … cerf ? rigola Mickaël.

- C’est ça ! répondit Don dans un éclat de rire. Tu ne pouvais évidemment pas le coincer.

- Et tu crois que Charlie sera capable de démêler tout ça, de retrouver notre poseur de bombes actuel et l’ancien et de trouver la raison de ce micmac ?

- S’il y a quelqu’un capable de ça, c’est Charlie, je te le garantis ! dit Don avec la conviction tranquille de quelqu’un qui a foi dans les capacités de son collaborateur.

- Alors, si tu le dis !

Mickaël n’ajouta plus un mot, semblant profondément plongé dans ses pensées, et Don respecta son mutisme.

Arrivés au F.B.I., il s’empressa de distribuer ses ordres en fonction des nouveaux éléments apportés par Charlie et chacun s’en fut à la pêche aux renseignements. Mike, lui, demanda et obtint la permission d’aller prendre un peu de repos. Il était sur la brèche depuis bien trop longtemps et il n’en pouvait vraiment plus.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mai 2010 - 9:27

Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas trop Mike... Je sais, je verrais au fil des chaps ^^


-/-

Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

-/-

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MessageSujet: Poseur de bombes - Chapitre 11   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mai 2010 - 17:57

C'est parce que tu as peur qu'il se mette entre Don et Charlie ou quoi??? :mangaclind\'oe

CHAPITRE XI

Bureaux du F.B.I.

- Alors, on a quelque chose ?

Don arrivait au bureau en lançant sa phrase favorite. Ses adjoints le regardèrent en haussant les épaules, l’air désabusé. Rien, désespérément rien depuis plus de vingt-quatre heures ! C’était à se taper la tête contre les murs. A moins que leur bomber n’ait décidé d’aller sévir sous d’autres cieux.

Mais Charlie, interrogé à ce sujet, était, pour une fois, totalement d’accord avec Mickey : c’était plus qu’improbable. Quel que soit le but poursuivi par le criminel, il ne l’avait forcément pas atteint à Los Angeles.

Charlie s’était enfermé dans son bureau et recherchait d’arrache-pied une piste lui permettant de vérifier son hypothèse. Jusqu’à présent il n’aboutissait qu’à des culs -de sacs frustrants. Pourtant il était plus que jamais convaincu d’avoir raison. Ses premières recherches corroboraient son analyse. Il y avait trop de différences entre les huit premières explosions et toutes celles qui avaient suivies. Mais le manque de données ne lui avait pas permis, jusqu’à présent de déterminer s’il avait à faire à un copieur ou à un autre criminel. Et surtout il n’arrivait pas à comprendre les motivations, ni de l’un, ni de l’autre.

Et tant qu’il n’aurait pas avancé à ce sujet, ils seraient bloqués.

L’équipe aussi étudiait sans discontinuer les dossiers fournis par Mickey et ceux envoyés par les différents services de polices ayant eu à faire au bomber. A la demande de Charlie, ils avaient aussi récupéré des dossiers de criminels ayant été arrêté aux alentours de l’explosion de Washington, en 2004. Si déjà ils parvenaient à identifier le premier poseur de bombe, ils auraient fait un grand pas.

Le mathématicien leur avait concocté un filtre pour pouvoir réduire la liste impressionnante de suspects potentiels. Malgré tout, il faudrait du temps avant qu’ils ne puissent réellement obtenir des résultats probants.

Don s’impatientait : ils avaient eu beau chercher un peu tous azimuts, rien n’apparaissait. Mickey n’avait pas arrangé l’humeur de son ami en lui susurrant qu’il n’avait peut-être pas raison de mettre tous ses œufs dans le panier de Charlie. Don avait alors bien failli exploser puis il s’était calmé en se disant que l’incrédulité de Mickey était finalement compréhensible. Ce n’était pas la première fois qu’il la rencontrait chez un policier. Lui-même, si dix ans plus tôt on lui avait dit que Charlie lui permettrait de résoudre tant de cas différents, il aurait explosé de rire.

Non, ce qui l’ennuyait, c’était cette espèce d’acharnement que Mickaël mettait à lui démontrer qu’il avait tort de se fier ainsi à Charlie, comme si, depuis vingt ans, son antagonisme n’avait pas désarmé. Comme s’il était toujours l’adolescent avide d’accaparer son ami et d’écarter de lui au maximum son encombrant petit frère. Comme si Mike n’avait pas grandi en fait, qu’il était resté l’ado immature et possessif qu’il était à l’époque.

Mais lui, Don, avait grandi, il avait évolué et il n’avait aucunement l’intention de laisser son ami réveiller ses vieux démons, surtout si cela impliquait risquer de faire souffrir son petit frère. Et puis désormais ils étaient des professionnels, et devaient se comporter en tant que tels, sans se laisser dominer par leurs sentiments.

C’était en substance ce qu’il avait dit à Mickaël et, apparemment, celui-ci se l’était tenu pour dit. Depuis il n’avait pas essayé de mettre à nouveau en doute les recherches de Charlie et s’était même abstenu d’avoir un sourire triomphant lorsque le mathématicien était venu informer son frère qu’il piétinait, commençant même à remettre en cause sa théorie. C’était Don qui avait réconforté son cadet en lui rappelant qu’il ne s’était jamais trompé jusque là et qu’il devait suivre son instinct. Quoi qu’il ait alors pensé, Mickey n’avait pas commenté et n’avait même pas essayé d’abonder dans le sens de Charlie pour tenter, peut-être de le faire revenir sur son hypothèse au moment où il en doutait.

De ça au moins Don lui était reconnaissant.

Mais pour autant tous ces atermoiements, toutes ces errances, toutes ces recherches infructueuses ne faisaient pas avancer leur affaire d’un iota. Et Don était persuadé que, quelque part, leur poseur de bombe attendait son heure et qu’il allait frapper de nouveau.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeVen 14 Mai 2010 - 18:31

Très bonne fic, j'ai hâte de lire la suite. Qui est ce poseur de bombe ???
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 12   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeVen 14 Mai 2010 - 21:45

Merci Fanncis: alors tu n'auras pas la réponse à ta question tout de suite, mais voici de quoi avancer un peu sur le chemin de cette découverte...

CHAPITRE XII

Bureaux du F.B.I.

- Don, je crois qu’on a peut-être quelque chose !

Colby fit irruption dans la salle, visiblement fort excité.

- Quoi ?

Don sauta sur ses pieds et se dirigea vers son adjoint. Enfin quelque chose à se mettre sous la dent ! Ce n’était pas trop tôt. Douze nouvelles heures s’étaient écoulées et ils en étaient au même point. Enfin, pas tout à fait : Charlie était en train de mettre la dernière main au filtrage de la liste des suspects potentiels pour les première explosions, si on s’en tenait à son hypothèse de deux bombers distincts. Mais en attendant, ils ne pouvaient que lancer des sondes tous azimut en espérant rapporter quelque chose.

- Il est possible que l’on aie un témoin.

- QUOI ???

On aurait dit que le vocabulaire de l’agent se résumait soudain à ce mot. Seul le ton sur lequel il le prononçait permettait de faire une différence.

Mike s’avançait à son tour, le visage tendu :

- Mais de quoi tu parles Colby ?

Les deux hommes se tutoyaient déjà, comme d’anciens copains. Ils s’étaient très vite trouvé des atomes crochus. Colby était celui de l’équipe avec lequel Mickaël se sentait le plus à l’aise. David, avec ses manières posées et son maintien sérieux l’intimidait un peu, bien qu’il fasse partie de ces gens fort sûrs d’eux. Quant aux deux agentes, il ne paraissait même pas s’apercevoir de leur présence la plupart du temps, à leur grand dam. Avait-elle donc perdu tout sex-appeal, elles qui étaient habituées à voir les hommes se retourner sur l’équipe de choc et de charme qu’elles formaient ? Nikki avait bien émis l’hypothèse que l’agent de Washington était gay, mais Liz n’en était pas persuadée. Non, il faisait peut-être tout simplement partie de ces mecs pas encore convaincu de l’utilité des femmes dans la police en général, et au F.B.I. en particulier. Et bien si l’agent Mickaël Duddley Spooner était de ce genre là, il allait voir ce qu’il allait voir !

- Apparemment, un voisin de la famille Carpenter a vu un homme entrer chez eux en début d’après-midi ce jour-là.

- Mais pourquoi ne s’est-il pas manifesté plus tôt ? interrogea Don.

- Il l’a aperçu au moment où il fermait la fenêtre de sa chambre parce qu’il partait pour l’aéroport.

- Autrement dit il était absent ces deux derniers jours ?

- Tout à fait et il n’avait aucune idée de ce qui s’était produit.

- Sa famille ne l’a pas tenu au courant ? Bizarre… dit alors Liz. En général ce genre de truc fait le tour des amis et connaissance à la vitesse de la lumière.

- Le besoin de prouver qu’on est là où quelque chose se passe, compléta Nikki.

- Ou tout simplement l’amour des commérages conclut Colby.

- Ou bien le simple voyeurisme malsain devant le malheur des autres, appuya Liz.

- Tiens, ce serait un truc à demander à ton frère, reprit David : à quelle vitesse les ragots se propagent-ils et quelle est la différence de propagation entre une bonne et une mauvaise nouvelle ?

- Ouais, ben mon frère pour le moment il a d’autres chats à fouetter figure-toi. Et nous aussi, contra Don, pas franchement d’humeur badine. Ton témoin, il est fiable ? demanda-t-il à Colby.

- Ecoute, en tout cas il paraît sérieux. Il a appelé dès qu’il est rentré et il n’a pas l’air du genre hystérique ou affabulateur. D’ailleurs il ne devrait pas tarder à arriver.

- Tu l’as convoqué ?

- Oui, je n’aurais pas dû ?

- Si bien sûr. C’est très bien. Si seulement il pouvait enfin nous mettre sur une piste.

- Il ne faut peut-être pas trop rêver, tempéra Mike.

- Je te trouve bien défaitiste, releva alors Nikki, taquine.

- Ecoute, si tu courais, comme moi, depuis cinq ans, aux trousses d’un fantôme meurtrier, tu finirais peut-être aussi par te trouver un brin défaitiste par moment. Chaque fois que j’ai cru que j’allais l’approcher, il a réussi à se défiler. Et les rares fois où j’ai pensé avoir un angle d’attaque, je me suis ramassé. Alors oui, je suis peut-être un peu plus prudent maintenant. Défaitiste si ça te fait plaisir, je dirais : moins enclin à m’enthousiasmer pour une peccadille.

- Je ne suis pas sûr qu’un témoignage potentiel soit ce qu’on peut appeler une peccadille, contra Colby, comme vexé que l’agent semble mettre en doute l’importance des éléments qu’il apportait, minimisant ainsi sa contribution au travail commun.

- Encore faut-il qu’il ne soit pas fantaisiste.

- Je ne pense pas que, s’il s’agissait d’un fantaisiste, il prendrait la peine de se déplacer ici, dit alors David.

- C’est vrai, ajouta Nikki. Il s’agit tout de même d’un quintuple meurtre, sans compter la mort de la grand-mère. Alors je ne pense pas qu’il prendrait le risque d’être accusé d’obstruction à la justice.

- Exact, appuya à son tour Liz. Les affabulateurs en général nous attendent sur place et se font connaître très vite, pas deux jours après et pas dans ces conditions.

- D’accord, d’accord, abdiqua Mike en levant les mains à hauteur du visage en signe de reddition. Je vois que tout le monde est contre moi. Et toi Don ? ajouta-t-il en se tournant vers le seul l’homme dont finalement la réaction lui importait.

- Je pense que nous n’avons strictement rien à perdre à écouter ce que ce type a à dire. De toute façon on n’a rien d’autre alors…

- O.K. Et bien écoutons notre mystérieux témoin, déclara alors Mickaël. Il arrive quand ?

- D’ici une petite heure.

- Bon, et bien alors on en saura plus dans une heure, conclut Don. En attendant…

A ce moment-là la porte de l’ascenseur s’ouvrit et Charlie en sortit. Il se dirigea rapidement vers le groupe.

- Charlie ? Tu as quelque chose pour nous ?

- Non, pas vraiment. En fait je venais voir si VOUS vous aviez quelque chose pour moi. Est-ce que mon crible a donné quelque chose, enfin ?

- Rien de bien précis encore, lui répondit Liz qui supervisait cet aspect de l’enquête, mais ça avance. Il a tout de même éliminé un nombre impressionnant de noms. Maintenant il reste tout de même de nombreuses vérifications à effectuer alors…

- Oui, oui, je sais, maugréa le mathématicien en passant une main lasse dans ses cheveux. Je suis désolé de ne pas…

- Arrête Charlie, l’interrompit son frère, tu fais de ton mieux avec ce qu’on te donne. Alors ne commence pas à culpabiliser.

- Et puis, peut-être que notre témoin nous permettra de rétrécir le champ d’investigation.

- Un témoin, quel témoin ? demanda Charlie en relevant brusquement la tête, les yeux brillants de curiosité.

- Apparemment un voisin des Carpenter aurait aperçu un homme s’introduisant chez eux, lui expliqua son frère.

- Et tu penses qu’il pourrait s’agir de notre bomber ?

- Peut-être…

- Ce serait vraiment une coïncidence…, commença Mike.

- Mais la coïncidence est éminemment recevable en mathématiques, contra aussitôt Charlie. Et puis, ce qui serait vraiment improbable, c’est justement que cet homme ne se fasse jamais repérer. Les probabilités pour qu’il ne commette pas d’erreur s’amenuisent au fur et à mesure que ses forfaits se multiplient. Bien sûr, ses erreurs potentielles sont contrebalancées par l’expériences qui augmente et…

- Bon, ben je vais aller voir si le crible a donné quelque chose, dit Liz.

- Je t’accompagne, proposa Nikki.

- Dis donc David, on ne devait pas aller voir ce dossier sur un tueur arrêté en juillet à Norfolk ?

- Maintenant que tu le dis, c’est vrai qu’on aurait déjà dû se pencher dessus.

En quelques secondes, le mathématicien ne trouva plus devant lui que son frère qui le regardait, une lueur amusée dans l’œil, et Mike qui avait plongé le nez dans un dossier, histoire de cacher l’hilarité qui le secouait.

- D’accord, comprit Charlie. Visiblement ils ne sont pas très désireux de connaître les probabilités que le tueur ait été aperçu.

- Si, sans doute, tenta de temporiser son frère. Mais, ils sont aussi très pris par ailleurs.

- Ben voyons…, le ton de son cadet était légèrement amer et Don comprit aussitôt ce qui lui passait par la tête.

En bon grand frère il décida de se sacrifier. Poussant un profond soupir, il pris son frère par l’épaule et l’entraîna avec lui vers sa salle habituelle en lui disant :

- Mais moi ça m’intéresse, je serai vraiment curieux de savoir s’il est effectivement possible que notre maniaque ait été repéré.

- C’est vrai ? interrogea Charlie, soudain ragaillardi. Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ?

- Voyons Charlie, tu m’as déjà vu parler juste pour te faire plaisir ?

Il planta son regard dans le sien.

- C’est vrai que ce n’est pas trop ton genre… hasarda le cadet. Mais je te crois capable de le faire quand même.

- Bon, et bien tu réfléchiras sur cette autre probabilité plus tard. Maintenant parle-moi donc de ton truc là.

A travers la cloison, Mike vit alors Charlie se lancer dans un vibrant exposé que son frère suivait stoïquement, ayant de temps en temps besoin de faire revenir son génie de frère en arrière pour réussir à suivre les méandres de sa pensée.

A nouveau le cœur de l’agent se serra : comme les choses avaient changé ! Jamais auparavant Don ne se serait soucié d’une petite blessure d’amour propre infligé à son cadet. Jamais il n’aurait eu la patience de l’entendre déblatérer pendant des heures sur un sujet hermétique dans un langage abscons. Décidément il commençait à avoir autant de mal à suivre l’aîné que le cadet !

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 8:04

J'adore la scène où tout le monde se carapate quand Charlie parle d'explications ^^

( Ca m'a rappellé une scène d'un épisode de la première saison - honte à moi, j'ai bouffé le titre - où Charlie veut démontrer le programme qu'il a mit en place avec l'équation qui lui a permis d'y arriver. Et là personne regarde. Alors il fait:

- En fait, vous vous en tapez de mon équation.

Et Terry:

- On ne saurait pas l'apprécier à sa juste valeur. ) ;D

Bref... Quant à Mike, oui il y a un peu de ça. Et puis si tu as incorporé ce personnage à l'histoire c'est qu'il y a une bonne raison, reste à trouver laquelle Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 506446


-/-

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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 13   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 20:10

Je me demande si ce n'est pas dans "le point d'origine" en fait... :mangaclind\'oe
Bon... Bien que tu ne l'aies pas réclamé, je suppose que tu n'es pas contre une petite suite???

CHAPITRE XIII

Bureaux du F.B.I.

- Don, monsieur Carter est là.

Colby venait d’entrer dans la salle, interrompant les deux frères qui discutaient avec animation.

A l’écoute de l’exposé de Charlie, Don avait en effet émis l’idée que, peut-être, il y avait déjà eu des témoins précédemment qui ne s’étaient pas manifestés pour une raison ou une autre, et qui n’avaient pas été identifiés. Il avait demandé à son cadet s’il pensait qu’il existait un moyen de vérifier cette hypothèse et celui-ci, aussitôt, s’était lancé dans une nouvelle explication dont son frère n’avait retenu que ce qui l’intéressait au premier chef : il y avait effectivement une solution mathématique au problème qu’il venait de soulever.

A l’interruption de son subordonné, Don laissa alors son jeune frère se débattre avec ses calculs pour se diriger vers la salle d’interrogatoire où les agents avaient fait entrer le témoin.

En pénétrant dans la pièce, Don vit devant lui un homme entre quarante et cinquante ans, déjà largement dégarni, vêtu d’un complet impeccable et arborant des lunettes à monture d’écaille derrière lesquelles ses yeux myopes clignotaient désespérément, comme s’il était affolé à l’idée de se trouver là, au F.B.I., lui qui, depuis sa naissance, faisait tout pour mener une vie sans histoire.

Mais en l’occurrence, sa conscience ne l’aurait pas laissé en paix si jamais il s’était tu sur ce qu’il avait vu. Cinq de ses voisins étaient morts, des gens qu’il appréciait et qui avaient toujours été gentils avec lui. Les gamins venaient parfois lui rendre une petite visite, et lui le célibataire endurci, esseulé, sans famille, avait un peu l’impression d’avoir retrouvé cet environnement chaleureux qui lui manquait tant depuis que ses parents étaient morts.

- Monsieur Carter ?

L’homme leva les yeux vers l’agent qui venait de l’interpeller. Nul besoin d’être un grand psychologue pour reconnaître en ce dernier le chef de ceux qui l’avaient accueillis. Comment lui avaient-ils dit qu’il se nommait déjà ? Ah oui… Eppes.

- Agent Eppes ?

- En effet. Alors, il paraît que vous avez vu un homme inconnu pénétrer chez vos voisins le matin de l’explosion ?

- Oui, mais… Vous savez je ne voudrais surtout pas vous faire perdre votre temps. Après tout, rien ne prouve qu’il y ait un rapport entre cette visite et la tragédie qui a suivi.

Le ton posé de l’homme, ses yeux qui, bien qu’inquiets, se fixaient tranquillement sur lui, sans se détourner, la manière même dont il abordait la conversation, tout indiqua à Don qu’il n’avait pas à faire à l’un de ces affabulateurs qui feraient n’importe quoi pour exister un moment et sont prêts à tout pour ça.

Effectivement, rien ne permettait d’affirmer que cet homme avait vu quelque chose qui pourrait les conduire sur les traces de leur meurtrier, mais il avait en tout cas vu quelque chose et il importait de savoir exactement quoi ou plutôt qui.

Alors patiemment, sans le brusquer, sans non plus lui laisser entendre combien son témoignage était crucial, il amena l’homme à parler. Celui-ci décrivit alors la scène à laquelle il avait assisté le matin du drame : cet individu qui semblait avoir un peu de mal à entrer par la porte arrière, comme s’il utilisait une clé grippée. Mais finalement la serrure avait cédé puisqu’il avait pénétré dans le foyer.

Carter s’était un instant posé la question de savoir qui était cet homme qu’il n’avait jamais vu auparavant, et puis, fidèle à sa façon de vivre qui lui disait de s’occuper de ses propres affaires, il n’y avait plus pensé. Et ce d’autant moins qu’il devait prendre l’avion deux heures plus tard et qu’il n’était franchement pas en avance.

Derrière la vitre, Charlie, Mickey, Colby et David regardaient et écoutaient Carter. Eux non plus n’imaginaient pas avoir à faire à un affabulateur. Par contre Mike ne pouvait s’empêcher de penser que le témoin, bien que de bonne fois, n’était pas de ceux qui impressionnent un jury, si jamais un jour un jury devait l’entendre.

Son ton hésitant, sa répugnance visible à se mêler de ce qui, somme toute, ne le regardait pas, n’auguraient rien de bon lorsqu’il serait confronté aux avocats de la défense, pour un peu que ceux-ci se montrent offensifs. Et puis, les grosses lunettes de myope dont il était affublé permettraient à un avocat un peu retors de mettre en doute la validité de son témoignage, dans la mesure où plus de trente mètres séparaient la fenêtre de sa chambre de la porte où il avait vu l’homme. Par ailleurs, un arbre touffu se trouvait aussi dans son champ de vision, et le porche arrière des Carpenter était situé directement dans son ombre.

Oui, un témoin de bonne foi sans doute, mais pas un « bon » témoin selon les critères de l’accusation. Et il apparut qu’il était encore moins un « bon » témoin lorsque Don lui demanda s’il pensait pouvoir identifier l’homme qu’il avait aperçu sur des photos. Carter hésita alors longuement avant de prononcer du bout des lèvres :

- Je pourrai essayer. Mais je ne suis pas sûr que je puisse jamais jurer devant Dieu que c’est lui. J’ai bien une image dans la tête mais…

- Pour le moment, assura Don, on ne vous demande pas de jurer de quoi que ce soit. Si vous avez une image dans la tête, c’est parfait ! Nous allons vous adresser à notre technicien et vous dresserez un portrait robot avec lui. Et puis nous allons vous présenter notre trombinoscope ensuite et peut-être que vous pourrez reconnaître quelqu’un.

- Mais si je reconnais quelqu’un, que se passera-t-il ? s’inquiéta alors l’homme.

- Et bien nous mènerons notre enquête et, le cas échéant, nous l’arrêterons.

- Mais si c’est le meurtrier…

Il s’arrêta, comme incapable de continuer.

- Oui… l’encouragea Don de sa voix la plus douce, celle qu’il réservait aux témoins qu’il sentait fragiles et qu’il souhaitait ménager d’autant plus qu’ils étaient précieux.

- Et bien… Est-ce qu’il ne risque pas de… Enfin, de… S’il sait que je l’ai vu… Vous ne croyez pas que…

- Vous avez peur qu’il ne puisse s’en prendre à vous ?

- Oui, souffla l’homme, soulagé qu’on le comprenne et en même temps honteux de la lâcheté qu’il montrait.

- Ne vous inquiétez pas Monsieur Carter. S’il s’avère que vous renseignements nous permettent d’arrêter cet homme, nous ferons en sorte qu’il ne soit jamais au courant de votre rôle.

- C’est ce qu’on dit, objecta l’homme, semblant soudain reprendre de l’assurance. Mais combien de fois cette parole est-elle bafouée ?

Comme Don semblait sur le point de protester, il éleva la main pour le couper dans son élan et continua :

- Oh ! Je ne doute pas de votre bonne foi agent Eppes. Mais je sais comment marche le système. Cet homme aura un avocat, plusieurs peut-être. Et ils feront tout ce qui sera en leur pouvoir pour le sortir de là, malgré tout ce qu’il a fait. Et un de leur devoir consistera à savoir qui est un danger pour leur client. Et, selon les droits même de la défense, l’accusation ne pourra manquer de citer mon nom, surtout si je dois témoigner à l’audience. Ensuite…

- Ensuite il sera condamné à une lourde peine Monsieur Carter. Cet homme a posé plusieurs bombes, tué plusieurs personnes. Croyez-vous vraiment que le meilleur des avocats puisse le sortir de là ?

L’homme planta ses yeux francs dans le regard de Don :

- Ca s’est déjà vu agent Eppes, n’essayez pas de dire le contraire. Ca s’est déjà vu qu’un coupable que tout le monde savait coupable s’en sorte, pour un vice de procédure, un grain de sable minuscule enrayant le procès ou entachant la légalité des investigations menées. Et alors, si cela se produit, qu’adviendra-t-il de moi ?

Gravement, Don prit quelques instants pour réfléchir aux arguments, qu’il savait malheureusement pertinents, de son témoin.

- Monsieur Carter, je ne peux effectivement pas vous promettre formellement que cela n’arrivera pas. Mais ce que je peux vous promettre, en revanche, c’est que je ferai tout pour que ça n’arrive pas, tout pour que le dossier aboutissant sur le bureau du procureur soit inattaquable, tout pour que les preuves soient irréfutables et que le meilleur des avocats n’y puisse rien.

- Mais si malgré tout il s’en sortait, malgré tous vos efforts, toute votre bonne volonté ? Pouvez-vous m’assurer que je serai en sécurité ?

- Ce que je peux vous assurer, Monsieur Carter, c’est que si cette éventualité se produisait, et il n’y a que bien peu de chances que ça arrive, alors nous assurerions votre protection, vous avez ma parole.

- Ma protection…

La voix de l’homme était amère.

- Autrement dit je devrai changer d’identité, de ville, de profession. Je devrai mettre toute ma vie d’avant à la poubelle tandis que lui pourra vivre heureux et libre au grand jour !

- Et bien…

Don ne savait pas quoi répondre à cet argument de bon sens qu’il avait déjà entendu et dont il reconnaissait le bien-fondé. Mais que pourrait-il bien faire de plus si l’impensable se produisait ?

- Je sais, vous pensez peut-être que c’est un bien petit risque à courir, un bien petit prix à payer pour mettre un tel monstre hors d’état de nuire ?

Don n’interrompit pas Carter qui semblait en fait s’adresser autant à lui-même qu’à l’agent qui lui faisait face, comme suivant un dialogue intérieur.

- Et vous avez peut-être raison. Après tout, c’est peut-être en effet un bien petit prix à payer. Et puis pour ce que vaut ma vie actuellement… Peut-être qu’un changement radical ne ferait que la rendre plus palpitante finalement, peut-être que, dans cette nouvelle vie, j’aurais enfin l’occasion de faire quelque chose dont je pourrait être fier.

- Vous avez l’occasion de faire quelque chose dont vous pourriez être fier maintenant, en cet instant, dit alors Don, saisissant la balle au bond. A ce moment précis vous pouvez nous donner l’opportunité peut-être d’identifier un dangereux tueur en série. Si votre témoignage nous permet de l’identifier, vous sauverez sans doute la vie de nombreuses personnes.

A nouveau l’homme regarda l’agent droit dans les yeux et celui-ci y vit soudain les doutes être balayés par une tranquille et nouvelle assurance. Ebenezzer Ephraïm Carter venait de prendre sa décision :

- Vous avez raison. Alors d’accord, je vais vous aider à dresser ce portrait robot.

- Merci monsieur Carter, soupira l’agent soulagé tandis que, dans le local de surveillance, les trois agents et le mathématicien échangeaient des sourires et de vigoureuses claques dans les mains : enfin ils allaient peut-être pouvoir avancer !

- Si vous voulez bien me suivre, continuait Don à l’adresse de son témoin, je vais vous présenter au technicien qui vous aidera à dresser le portrait robot.

*****

Lorsqu’ils sortirent de la salle, David, Colby, Mickaël et Charlie s’empressèrent de les rejoindre en même temps que deux autres agents qui, depuis un moment, attendaient de voir Don pour régler avec lui quelques détails.

Le chef de service s’entretint alors durant plusieurs minutes avec ses subordonnés après avoir demandé à Carter de l’excuser. Ce dernier, regardait fixement Charlie, de l’air de quelqu’un qui reconnaît un visage familier mais sans pouvoir mettre un nom dessus. De son côté, Charlie sentait grandir cette impression d’avoir lui aussi déjà vu cet homme, impression qu’il avait déjà eu en l’observant sur les écrans de contrôle.

- Attendez…, dit soudain Carter, vous êtes…

Colby, qui avait accueilli l’homme fit les présentations :

- Professeur Charles Eppes, Agent spécial Sinclair, Agent spécial Spooner.

C’est tout juste si Carter honora les deux derniers d’un regard tandis que sa main molle se perdait dans leur poigne énergique. Pas plus qu’il ne parut d’ailleurs prêter l’oreille aux mots d’encouragement et de remerciements banals que prononcèrent les deux agents. Toute son attention semblait rivée sur Charlie.

- Charles Eppes ?

- En effet, répondit celui-ci.

- Mais… Vous n’êtes pas agent du F.B.I. non ? Vous êtes professeur à Calsci ! Alors…

- Oui, je suis en effet professeur à Calsci, mais je suis aussi consultant au F.B.I., sur cette affaire notamment et…

- Eppes ! Attendez un instant…

L’exclamation s’échappa soudain des lèvres du témoin tandis que son regard passait alternativement de Charlie à Don.

- Vous êtes de la même famille ? questionna-t-il soudain.

- Oui, Don est mon frère.

- Je comprends, ça explique votre implication.

- Mais d’où nous connaissons-nous ? interrogea à son tour le consultant.

- Nous nous sommes rencontrés lors d’un gala de bienfaisance organisé par le recteur. Vous y étiez venus en compagnie de Mildred Finch que je connais depuis plusieurs années !

- Oui ! Je vous remets maintenant ! s’exclama Charlie, se remémorant en effet cette soirée et les minutes particulièrement ennuyeuses qui s’étaient égrenées lorsque Millie lui avait présenté Ebenezzer, un de ses amis d’antan dont la conversation soporifique n’avait pas amélioré le début de migraine qui taraudait le mathématicien depuis le commencement de cette soirée à laquelle il assistait à son corps défendant, sur injonction express de sa supérieure.

- Je comprends que vous n’ayez gardé aucun souvenir de moi, dit Carter. C’est vrai que nous ne nous sommes pas rencontrés dans des conditions idéales pour que…

- Non, tenta de protester Charlie, déchiré entre son honnêteté coutumière et sa bonne éducation.

- Ne vous en défendez pas professeur Eppes, je sais bien que je suis affreusement bonnet de nuit. Mais que voulez-vous ? On ne se refait pas !

Tandis que le consultant, confus cherchait une réplique, les yeux attentifs de Carter se mirent à faire le tour des autres agents présents dans le bureau, en commençant par les trois qui se tenaient le plus près, pour passer aux deux qui discutaient avec animation avec Don et puis aux autres, disséminés dans les alvéoles de l’étage, tous semblant accaparés par leurs tâches respectives.

Charlie, qui ne le quittait pas des yeux, eut l’impression qu’il pâlissait. Il présuma qu’à nouveau l’homme se sentait écrasé par cette responsabilité qui venait de lui tomber sur les épaules. Alors qu’il cherchait les mots pour le rassurer, Don revint vers eux :

- Bon, vous êtes prêt ? demanda-t-il à son témoin.

- Je crois oui.

- Vous vous sentez bien ? s’enquit l’agent, soudain inquiet de la pâleur de l’homme sur le front duquel une sueur malsaine s’étalait.

- Oui, c’est juste que… Il fait très chaud ici, vous ne trouvez pas ?

- Vous voulez qu’on vous apporte quelque chose à boire ? s’empressa Colby, à son tour alarmé par le malaise visible qui s’était emparé de l’homme.

- Je veux bien oui, et puis…

Son regard se mit à chercher désespérément autour de lui et Don comprit ce qui se passait. Sur un signe de sa part, David s’empressa d’avancer une chaise sur laquelle l’homme s’effondra. Colby revenait avec un verre d’eau qu’il attrapa d’une main tremblante et absorba rapidement. Il parut aussitôt reprendre du poil de la bête et leva la tête vers les agents qui l’entouraient, le regard inquiet.

- Ca va aller, excusez-moi. Je crois que c’est le contrecoup de tout ça ! dit-il en faisant un vague geste de la main.

- Ne vous excusez pas, répondit alors Don, ça peut arriver à tout le monde.

- Ce que vous faites est très courageux, appuya Charlie.

- Vous croyez vraiment ? dit Carter en levant son regard vers lui.

- J’en suis persuadé.

Les yeux myopes parcoururent à nouveau les visages qui l’entouraient et un long frisson le saisit. Il regarda Don en face :

- Vous pensez que j’ai raison de faire ça ?

- Oui, tout à fait. Et croyez bien que nous vous sommes reconnaissants de votre aide !

Sans ajouter un mot, les agents présents opinèrent de la tête pour appuyer les propos de leur chef.
Le petit homme se redressa alors et, d’une voix un peu tremblante il demanda :

- Bien, alors on fait quoi maintenant ?

- Et bien l’agent Granger va vous escorter jusqu’à notre technicien.

- Et c’est tout ?

- C’est tout. Ensuite vous pourrez rentrer chez vous.

- Oui, je crois que j’ai besoin de me retrouver un peu au calme.

*****

Lorsque l’homme eut disparu, suivant Colby, ce fut Mickaël qui, à son habitude, attaqua :

- Tu le crois fiable toi ?

- Ecoute, il a visiblement peur, alors s’il veut témoigner c’est sans doute qu’il y a quelque chose.

- Ouais… Mais ce type de témoin…

- Quoi ?

- Tu l’as vu… Il risque de nous péter dans les pattes à la première occasion.

- Je n’en suis pas si sûr, intervint Charlie, avant que Don n’ait pu objecter.

- Ah non ? Et pourquoi ça pet…

Mike se mordit la lèvre au moment où le surnom abhorré allait lui échapper. C’était plus fort que lui : dès que Charlie le contrait, il ne pouvait s’empêcher de laisser remonter ses anciens réflexes de lycéen moqueur et condescendant.

- Et pourquoi ça, Charlie ? reprit-il, jetant au passage un regard penaud vers Don qui se contenta de le foudroyer du regard.

Qu’il ait ou non remarqué l’interruption dans la réplique, Charlie eut l’intelligence de ne pas relever ni le ton un peu sarcastique, ni le surnom avorté :

- Et bien, comme vous l’avez remarqué, il a peur et lorsque quelqu’un qui a peur décide de passer par-dessus ce sentiment, en général plus rien ne l’arrête.

- Ouais… J’espère que tu as raison, maugréa l’agent, peu convaincu. Bon en attendant on fait quoi ? reprit-il à l’intention de Don.

- Et bien on attend de voir si notre portrait robot donne quelque chose et puis on avisera.

- Autrement dit on ne bouge toujours pas.

- Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse Mickey ? On ne va pas partir à l’aventure dans tous les sens non ?

- Mais est-ce que tu te rends compte que ce type peut frapper à tout moment une nouvelle fois ? Et qu’on est là les bras croisés à…

- Je te rappelle qu’on ne se croise pas les bras, coupa Don d’un ton sec. Mais quand on n’a rien on n’a rien ! Enfin, qu’est-ce qui t’arrive Mike ?

Celui-ci se passa une main lasse sur le visage :

- Désolé Don. Ce type me met les nerfs en pelotes ! Et puis je crois que je manque un peu de sommeil aussi.

- C’est vrai que depuis deux jours tu n’as pas beaucoup dételé, compatit son collègue.

- Toi non plus, rétorqua Mike.

- Non, mais moi je ne subis pas la même pression que toi ! Et puis je ne subis pas non plus le décalage horaire ! Alors si tu allais te reposer un peu…

- Tu crois que c’est possible ?…

- Ecoute, tu viens de le dire toi-même. Pour le moment on est bloqué. Alors profites-en donc pour récupérer. Parce que quand les choses vont s’accélérer, et elles s’accélèreront obligatoirement, il faudra que tu sois en pleine forme. Je ne veux pas d’un zombie sur le terrain !

- Zombie toi-même, rétorqua l’agent avec un sourire. Bon, alors si vraiment ça ne te dérange pas…

- Non seulement ça ne me dérange pas, mais c’est un ordre que je te donne ! File et que je ne te revois pas avant demain !

- OK ! Merci ! Alors salut et à demain !

- C’est ça, à demain Mickey.

- A demain Charlie !

- A demain.

Saluant ainsi tous ceux qu’il croisait, l’agent de Washington ne tarda pas à prendre congé. Don se tourna alors vers son frère.

- Tu devrais y aller aussi Charlie, on n’ira pas plus loin ce soir de toute façon.

- Mais si le portrait de Carter donne quelque chose ?

- S’il donne quelque chose de probant, ce sera alors notre affaire, pas la tienne ! Rentre te reposer frangin, tu en as besoin.

- Toi aussi tu en as besoin !

- Mais moi pour le moment je n’en ai pas le temps.

- Don, ce n’est pas raisonnable…

- Charlie ! Je suis assez grand pour m’occuper de moi !

Le ton coupant de l’aîné cachait mal son attendrissement de voir son cadet s’inquiéter pour lui. Pour autant, il n’avait pas l’intention de le laisser le materner, il en avait passé l’âge depuis longtemps. Et puis le chef ici, c’était lui !

- David, tu raccompagnes Charlie ? Et puis rentre aussi. Inutile que nous restions tous sur le pont ! De toute façon si le portrait donne quelque chose je te ferai signe.

- OK boss ! répondit l’agent ainsi interpellé sans chercher à discuter. Tu es prêt Charlie ?

- Le temps de prendre mes affaires et je te suis, répondit le mathématicien, comprenant qu’il ne servirait à rien de protester davantage, et ce d’autant plus qu’il était réellement épuisé par sa journée de calculs infructueux.

Au moment de quitter les lieux, il se retourna tout de même vers son frère qui s’apprêtait à rejoindre le local technique pour voir où en était le portrait robot…

- Essaie tout de même de ne pas rentrer trop tard, lui dit-il l’air soucieux, ne s’attirant en retour qu’un regard furibond tandis que l’agent maugréait une réponse incompréhensible entre ses dents.

Mais son cadet ne fut pas dupe de sa réaction et ne s’en formalisa pas outre mesure : il connaissait son petit Don illustré sur le bout des doigts maintenant !

Il était plus de vingt-trois heures quand Carter vint enfin à bout de son portrait robot, patiemment guidé par le technicien de service et encouragé par Colby.

Les agents furent déçus : l’homme avait décrit monsieur tout le monde. Taille moyenne, blond, sans signe distinctif, corpulence passe partout, bref, rien qui permette de circonscrire vraiment un profil. Tant pis, cela pourrait quand même s’avérer utile en recoupant avec les résultats que ne manquerait pas de leur fournir Charlie. En espérant que, d’ici là, le maniaque n’aurait pas récidivé.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mai 2010 - 20:51

Nan, dans cet épisode, il avait déjà tafé avec eux...

Contre une petite suite???? Demande à un aveugle si il veut retrouver la vue, il ne va pas te dire non!
Je veux TOUJOURS une suite Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 604750 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 604750 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 604750


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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 14   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 21:23

Et bien juste pour toi ma Cass puisque les autres semblent avoir déserté... (la fiction doit être encore plus mauvaise que je le croyais...) encore un petit chapitre.

CHAPITRE XIV

Don venait enfin de quitter le bureau. Il était près de deux heures du matin et il se sentait épuisé. Il monta dans sa voiture et démarra. Arrivé à l’intersection il hésita un moment : droite ou gauche ? Chez lui ou chez Charlie ? Il finit par opter pour cette dernière solution, la maison de son frère étant nettement plus près du bureau que son propre appartement. Ainsi, il pourrait au moins bénéficier de trois à quatre heures de sommeil avant de revenir plancher sur leur enquête.

Il allait finir par devenir dingue à tourner ainsi en rond de fausses pistes en faux espoirs. Et tout son instinct lui disait que cet homme était toujours là, quelque part, tout près peut-être et qu’il s’apprêtait à récidiver. Qui était-il ? Quels étaient ses mobiles ? Pourquoi ne parvenaient-ils pas, malgré tous leurs efforts et l’aide de Charlie, à obtenir le moindre début de piste ? Qui serait le prochain sur la liste du criminel ? Autant de questions qui allaient trouver tragiquement leur réponse dans les minutes qui suivraient.

Alors qu’il arrivait à une intersection, déserte à cet heure tardive, Don entendit sonner son portable. Il porta l’appareil à son oreille :

- Eppes !

- Agent Eppes, alors comme ça vous pensez pouvoir m’arrêter ?

Un long frisson glacé courut le long de la colonne vertébrale de l’agent. Il savait qui était son mystérieux correspondant. Néanmoins, il voulut en avoir le cœur net et questionna :

- Qui êtes-vous ?

- Allons, ne jouez pas ce jeu-là avec moi. Vous savez très bien qui je suis.

- Que voulez-vous ?

- Vous faire savoir que vous n’y arriverez pas. Et votre frère ne pourra rien pour vous cette fois-ci. Je suis plus fort que ses maths, bien plus fort.

- C’est vous qui le dites…

Tout en faisant durer la conversation, Don réfléchissais à toute vitesse, maudissant les circonstances qui l’empêchaient de faire repérer l’appel. Bien sûr il ferait étudier et tracer le dernier appel entrant de son portable mais il se doutait que cela ne donnerait rien. Cet homme était diaboliquement habile, et s’il l’appelait à ce moment, c’est parce qu’il savait qu’il serait alors impuissant à faire quoi que ce soit, en tout cas durant l’appel lui-même.

Cela l’amena aussi à réaliser que, vraisemblablement, le criminel exerçait, d’une façon ou d’une autre une surveillance sur lui, et peut-être sur le reste de l’équipe. Quelles probabilités y avait-il, en effet, pour qu’il appelle juste au moment où il se trouvait dans son véhicule, seul qui plus est, ce qui n’était pas le cas généralement ?

Suivant ce cheminement de pensée, son rythme cardiaque s’emballa soudain à l’idée que, peut-être, l’homme, s’il avait identifié les membres de son équipe, pourrait tenter de s’en prendre à eux. A commencer par Charlie. Il venait bien de mentionner son nom, indiquant ainsi qu’il était parfaitement au courant du rôle joué par le mathématicien dans l’enquête. Le sang de Don ne fit qu’un tour : son petit frère était en danger ! Il devait tout faire pour empêcher ce malade de l’approcher. Charlie devait être placé sous protection, que cela lui plaise ou non.

Son correspondant, cependant, continuait de parler pendant que toutes ses pensées se bousculaient dans sa tête à toute vitesse.

- Je le dis parce que je le sais. Qu’est-ce qu’un petit professeur de mathématiques peut savoir de ce qui me guide ? Qu’est-ce qu’il peut comprendre à tout ça ?

- Charlie n’est pas n’importe quel petit professeur de mathématiques, objecta Don. C’est un génie.

Qu’est-ce qui le poussait à répondre ainsi, à tenter de justifier le travail de son jeune frère ? Ne risquait-il pas, par ces mots, de le désigner plus encore à la vindicte possible du maniaque ? Mais ç’avait été plus fort que lui : Don ne pouvait pas, ne pourrait jamais laisser qui que ce soit mettre en doute la réelle valeur du travail effectué par son cadet.

- C’est beau cette foi que vous avez en lui, ricana le psychopathe à l’autre bout du fil. Génie ou pas, votre petit frère n’est pas mon réel adversaire. Nous le savons tous les deux n’est-ce pas ?

- Que voulez-vous dire ? Qui est votre réel adversaire ? Mikey ?

En même temps, à nouveau, Don sentit les battements de son cœur s’accélérer : et si c’était Mike la prochaine cible ? Qu’y aurait-il d’étonnant à ce que ce tueur prenne pour cible celui qui avait attiré l’attention sur lui et qui le traquait sans relâche depuis cinq ans ? Bon sang ! Pourquoi n’avait-il pas deux portables ? Il aurait pu donner des instructions sur l’un pendant qu’il faisait parler l’assassin sur l’autre ! Il allait vraiment devoir envisager cette option !

Mais son correspondant ne fit que rire à l’énoncé de ce nom.

- Quoi ? Cet incapable qui me poursuit vainement depuis cinq ans ? Non, non… lui il m’amuse. C’est vrai, c’est jouissif de le voir se démener comme un beau diable et tourner en rond sans me voir. Parce qu’il a eu souvent l’opportunité de me mettre la main au collet, voyez-vous. Je lui ai tendu la perche plus d’une fois, et cet imbécile n’a jamais su la saisir. On se demande où le F.B.I. est allé le recruter celui-là, et surtout comment il a réussi à passer les tests de présélection. En aucun cas l’agent Spooner ne pourrait être un danger pour moi. Et de toute façon, après ce soir, il le sera d’autant moins que je pense que ses chefs vont le relever de son enquête pour l’envoyer pourrir dans un coin perdu du Nebraska ou de l’Oklahoma…

- Comment ça ? Que doit-il se passer se soir ? interrogea Don, une angoisse qu’il aurait voulu dissimuler perceptible dans sa voix tendue.

- Ce soir je me débarrasse de mon principal adversaire, le seul qui représente pour moi un danger.

- Quoi ? Qui est-ce ?

Une nouvelle fois Don sentit son cœur s’arrêter dans sa poitrine : et si c’était Charlie ? Si c’était son petit frère que ce maniaque visait avant même qu’il n’ait eu le temps de le mettre sous protection ? Pourtant, d’après ce qu’il avait dit, ce n’était pas le mathématicien son principal adversaire… Mais alors qui ? Qui ? Qui risquait de mourir ce soir parce que lui n’avait pas été assez performant, assez intelligent pour contrer ce monstre ?

- Qui est-ce ?

Le rire de l’homme était empreint de cruauté mais aussi d’une excitation que le moins psychologue des auditeurs aurait décelée sans problème.

- C’est vous agent Eppes ! C’est vous mon cauchemar ! Vous qui étiez le seul à pouvoir, peut-être m’arrêter.

- Moi ?

En entendant ces mots, une sueur glacée se mit à courir le long de l’échine de Don. Le passé de la phrase était plus lourd de menaces que la tournure en elle-même. Mais l’homme enchaînait, sans lui laisser le temps de s’appesantir sur ses mots.

- Mais vous avez échoué. Désolé, la confrontation n’aura pas lieu.

- Qu’est-ce que…

L’homme n’écouta pas son début de protestation.

- Adieu agent Eppes !

Don comprit-il à ce moment-là ce qui allait se passer, quelle serait la conclusion de cet entretien ? Qui le saurait jamais ?

Sa voiture explosa soudain, se disloquant dans tous les sens dans un déluge de feu, de bruit et de fumée. Lorsque le bruit de l’explosion s’éteignit, il ne restait plus dans le carrefour qu’une carcasse en proie à des flammes qui n’avaient plus grand-chose à dévorer et qui s’éteignirent quasiment d’elles-mêmes avant que les pompiers n’arrivent sur les lieux. Quant à l’agent du F.B.I., il s’était désintégré en une infinité de parcelles de peau, d’os et de chairs dont les légistes réussirent tout juste à recueillir quelques morceaux par-ci par-là.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 21:51

:mangadémoniaqu :mangadémoniaqu j'y crois pas tu n'as pas tué Don . :manganon: :manganon: tout ça pour nous faire :mangapleure: et bein non ! A qui appartient ce rêve, Don ? Charly ? Mikey ? Vite une suite :lasuite!svp:
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mai 2010 - 22:42

Oui je suis d'accord avec Fanncis, tu n'aurais pas été jusque là. Bon, j'ai fais un bon de trois mètres dans mon fauteuil mais je suis certaine que tu n'as pas tué Don Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 653220

Par contre, j'ai la désagréable impression - ou devrais-je dire certitude? - qu'on va toutes se retrouver sur le cul quand on va savoir l'identité du poseur de bombes Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 2613 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 2613


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Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mai 2010 - 18:04

Même si j'ai déjà lue cette fiction, je ne peux m'empêcher de la relire encore et encore...(Oh non, ça y est je vais me lancer dans une nouvelle chanson moi -_-")

Sinon, je veux relire la suite moi!!!! Alors s'il te plaît ma mère grand, met nous la suite. ^^
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mai 2010 - 19:43

Et pourquoi que j'aurais pas tué Don d'abord hein??? Pourquoi??? :;furieuse;:
j'ai bien le droit puisqu'il est à moi personnellement!!!! :;ily:

Bon c'est vrai, si le je tue je n'ai plus qu'à me pendre aussi sec, et comme je ne suis pas suicidaire... :;hurticaire;:
D'accord!!! Vous me connaissez trop bien les filles!!! C'est même pas drôle!!! :jevoisjevois:

Mais merci de continuer à lire.... :sourireenor:


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Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry)
La bêtise est infiniment plus fascinante que l'intelligence. L'intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n'en a pas (C. Chabrol)
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 15   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mai 2010 - 19:49

CHAPITRE XV

Maison des Eppes

- Donnie non !

Charlie se dressa, le souffle court, le cœur battant la chamade, une sueur malsaine lui couvrant le corps. Il lui fallut quelques instants pour s’apercevoir qu’il était dans sa chambre, dans son lit, et que tout cela n’était qu’un épouvantable cauchemar. Il se passa la main sur le front, désemparé, tandis que les battements de son cœur se calmaient soudain.

Juste un cauchemar… Dieu soit loué.

A ce moment-là la porte de sa chambre s’ouvrit, une main actionna l’interrupteur et la lumière envahit la pièce. En quelques pas, une silhouette s’approcha du lit sur lequel elle se laissa tomber tandis qu’une voix inquiète résonnait aux oreilles du mathématicien :

- Charlie ??? Qu’est-ce qui t’arrive ?

Après un instant de flottement, Charlie reprit enfin pied dans la réalité et identifia son aîné à son chevet. Il se jeta dans ses bras, tremblant encore de peur rétrospective. Bon sang ! Que ce soit justement lui qui se trouve ici alors qu’il sortait de cet effroyable rêve ! C’était juste ce qu’il lui fallait pour se convaincre que rien de tout cela n’était réel.

- Oh Donnie, Donnie ! Si tu savais comme j’ai eu peur.

- Peur ? Qu’est-ce qui t’arrive Charlie ? Que s’est-il passé ?

Don l’éloignait de lui, le tenant à bout de bras, une expression inquiète sur le visage tandis qu’il observait attentivement son cadet.

- C’est ce cauchemar…

- Quel cauchemar ?

Charlie hésita un instant. Devait-il raconter à son frère ce que son inconscient tourmenté venait de lui souffler ? Celui-ci ne risquait-il pas de s’inquiéter, ou, pire, de se moquer ? Mais sous le regard scrutateur de l’agent, il sut qu’il serait incapable de se taire.

- J’ai rêvé que le bomber s’en prenait à toi. Il faisait exploser ta voiture. Tu…

Sa voix se brisa et, sur le visage de son frère, l’expression passa de l’anxiété à l’attendrissement tandis qu’il le serrait brièvement contre sa poitrine tout en disant :

- C’était juste un cauchemar frangin. Tu vois bien que je suis là, en un seul morceau.

Charlie ne répondit pas, se laissant aller dans l’étreinte fraternelle, heureux de sentir le cœur de son frère battre à travers l’étoffe de sa chemise, prouvant qu’en effet, tout ceci n’était rien d’autre qu’une vision de son esprit trop tendu par les événements des derniers jours.

Cependant il se dégagea assez rapidement, s’étonnant, avec un temps de retard, et de la présence de son frère, et de la tenue de celui-ci, surtout lorsqu’un rapide regard à son réveil lui indiqua qu’il était un peut plus de 2 h 30.

- Mais qu’est-ce que tu fais là d’abord ? Et pourquoi es-tu déjà habillé ?

Don esquissa un sourire.

- Tu veux dire, pourquoi je suis encore habillé je présume… Et bien figure-toi que j’allais me mettre au lit quand je t’ai entendu hurler. Je suis donc entré pour voir ce qui se passait.

- Je suis désolé, marmonna alors Charlie, juste pour la forme, fort heureux, au contraire, d’avoir ainsi l’opportunité de se rassurer complètement.

- Je ne vois pas pourquoi. Tu as bien le droit de faire des cauchemars non. Et puis, l’important c’est que tu ne m’aies pas réveillé. Ca, je ne sais pas si j’aurais pu te le pardonner, plaisanta l’aîné.

Charlie haussa les épaules, entrant dans le jeu :

- Tu rigoles ! Quand tu dors je te signale que même une bombe ne te réveillerait pas.

Puis il se mordit les lèvres, conscient de ce qu’il venait de dire. Don sourit avec indulgence, comprenant le malaise de son cadet. En même temps, une lueur inquiète se rallumait dans son regard.

- Ecoute Charlie, si cette enquête est trop difficile pour toi…

- Comment ça trop difficile ? l’interrompit son jeune frère, déjà sur la défensive.

- Je veux dire, si c’est trop stressant, alors…

- Mais non… Ce n’est pas plus stressant que d’autres affaires sur lesquelles j’ai travaillé.

- Sauf que sur les autres affaires tu n’as jamais fait ce genre de cauchemar.

- Qu’en sais-tu ? Tu n’es pas là chaque nuit il me semble.

Le visage de Don se fit soudain grave tandis que sa voix devenait coupante :

- Charlie… Est-ce que ça t’arrive souvent ?

- Quoi ?

- Ce genre de cauchemar ? Est-ce que ça t’arrive souvent ? Est-ce que tu es en train de me dire que ton travail avec moi t’obsède au point que ça te poursuit durant ton sommeil ?

- Non, bien sûr que non…, commença le mathématicien, pressentant ce qui allait suivre.

- Parce que, si c’est le cas, continuait son frère, alors il vaut peut-être mieux que tu ne…

- STOP ! l’interrompit brusquement Charlie, de l’affolement dans la voix. Non, ne le dis pas ! Don, je ne veux pas arrêter de travailler pour vous, je refuse d’arrêter de travailler avec toi. Et ce ne sont pas quelques petits cauchemars qui me feront changer d’avis.

- Quelques petits cauchemars ? Charlie, tu hurlais de terreur…

- Don, je t’ai vu exploser sous mes yeux. Comment aurais-tu réagi ?

- Mais je ne peux pas supporter que tu endures ça Charlie, ce n’est pas normal. Tu es professeur de mathématiques. Tu ne devrais pas avoir ce genre de cauchemar.

Charlie comprit soudain que son frère culpabilisait et il s’adressa des reproches : pourquoi n’avait-il pas fermé sa grande bouche ? Maintenant son aîné, avec sa manie de jouer les mères poules, allait se mettre en mode « protection du petit frère » et il allait avoir un mal fou à lui faire comprendre qu’il n’avait pas à s’en faire pour lui.

Il tenta l’approche humoristique :

- Et qui te dit que des cauchemars mathématiques seraient moins pénibles que celui-ci ? Tu imagines faire un cauchemar où la tangente du cercle s’échapperait indéfiniment, où le carré de l’hypoténuse s’obstinerait, en dépit de toute logique, à ne pas égaler le carré des deux autres côtés du triangle ? où…

- Stop ! contra à son tour Don, du rire dans la voix. J’ai compris le message. En effet, ce genre de cauchemar me hanterait durant des jours !

- Alors laisse-moi donc mes cauchemars, tu as mieux à faire qu’à t’en préoccuper, je gère, conclut son frère.

- N’empêche… reprit Don, sérieux de nouveau.

- N’empêche que quoi ? questionna Charlie.

- Est-ce que ça t’arrive souvent Charlie ?

Le mathématicien planta ses yeux sombres dans ceux de son frère pour donner plus de poids à sa réponse.

- Non Don, cela ne m’arrive que très rarement. Dans les affaires particulièrement sensibles, comme celle-ci, notamment lorsqu’on est dans une impasse, ce qui est le cas actuellement. Et aussi… commença-t-il avant de s’interrompre brusquement.

- Quoi ? Finis ta phrase… ordonna l’aîné. Qu’est-ce que tu allais dire Charlie ?

- Ca m’est aussi arrivé lorsque je pensais que tu courais un danger.

Don posa un regard à nouveau attendri sur lui.

- D’accord. Bon alors on va faire un pacte tous les deux…

- Oui, lequel ?

- Je te donne ma parole de ne plus me préoccuper de tes cauchemars à condition que tu me promettes de ne plus t’en faire pour moi.

A nouveau le cadet regarda son aîné droit dans les yeux, ne se résolvant pas à mentir :

- Je ne peux pas te promettre de ne plus m’en faire pour toi, c’est impossible. Mais je peux te promettre d’essayer de ne plus faire de cauchemars à ton sujet. Ca te va ?

- Il faudra bien, maugréa l’aîné, touché de la droiture de son jeune frère.

Celui-ci reprit :

- Ah et puis aussi…

- Quoi ?

- Et bien, moi ça ne me dérange pas que tu te préoccupes de mes cauchemars… Ca me donne l’occasion de parler un peu avec toi.

- Arrête Charlie ! On passe notre vie à parler !

- Boulot, oui…

- Qu’est-ce que tu essaies de me dire ?

- Don, tu sais bien que neuf fois sur dix lorsque nous avons une conversation c’est au sujet de ton travail. Et la dixième fois, c’est bien souvent au sujet du mien.

- Ce n’est pas…, commença l’agent sur la défensive.

- Attends ! s’empressa Charlie, je ne te fais pas un reproche. C’est juste un constat. Je sais que ton boulot passe avant tout pour toi et…

- Là tu fais erreur Charlie, crois-moi.

- Hein ?

- J’aime mon boulot, c’est vrai. Mais il ne passera jamais avant toi ou papa, j’aimerais que tu en sois persuadé.

Charlie fut ému de la sincérité manifeste qui résonnait dans cette phrase si peu habituelle dans la bouche de son aîné tellement réservé pour tout ce qui concernait les sentiments. Il posa sa main sur la sienne :

- Je te crois Donnie, bien sûr que je te crois et merci.

L’aîné laissa sa main sous celle de son cadet quelques secondes puis la dégagea brusquement tout en râlant :

- Arrête de m’appeler Donnie !

- D’accord…. Donnie.

Les deux frères éclatèrent de rire à cette plaisanterie éculée qui était devenue comme un rituel entre eux pour dissiper l’émotion qui les étreignait parfois, les laissant aussi mal à l’aise l’un que l’autre.

- Bon, je peux te laisser ? Tu ne feras plus de cauchemar ? s’enquit Don.

- Non, plus de cauchemar ! promit Charlie en se rencognant sous les couvertures. Et file te coucher ! Tu vas être frais demain à être encore debout à cette heure !

- Non mais ce qu’il ne faut pas entendre ! Et à qui la faute si je ne suis pas dans les bras de Morphée en ce moment même ?

- Sais pas, rétorqua Charlie avec toute la mauvaise foi dont il pouvait faire preuve quand il le décidait. En tout cas, à partir de maintenant, chaque minute de retard prise sur ton sommeil te sera uniquement et directement imputée. Alors bonne nuit.

- D’ac. Bonne nuit frangin et plus de cauchemar hein ?

- Plus de cauchemar.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mai 2010 - 20:01

Mon povre Charlie fait des cauchemard...

Je vais venir le réconforter!!!

Nan j'rigole.

Continue ma Nonna.^^
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mai 2010 - 20:31

J'ai rattrapé mon retard Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 604750 , j'ai rattrapé mon retard Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 871632

Bein et la suite alors Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 942496 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 822143 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 942496 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 822143
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mai 2010 - 20:44

Et oui ma Cissy, que veux-tu, à force de lire tes merveilles, on finit par capter certains trucs ^^

Bon ce n'est pas tout ça mais malgré la qualité de ce chapitre, je veux bien une autre suite ;p ( Et je m'y colle également en ce qui concerne la mienne de fic :D )


-/-

Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mai 2010 - 23:32

bonsoir,
alors cissy, tout d'abord merci pour tes fics,a chaque je suis captivée. "poseurs de bombes" je l'ai deja lu sur un autre site mais c'est toujours un reel plaisir de la relire et d'attendre avec impatience la suite comme la venue de la ptite souris lorsqu'on perd une dent

merci
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MessageSujet: Poseur de bombes - chapitre 16   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 20:34

Un grand merci à vous ô fidèles lectrices.... (pour le chèque vous attendez un peu ce mois-ci??? :mangaclind\'oe ) et tout particulièrement à toi TPE pour ton compliment qui me va droit au coeur (non que ceux des autres n'y aillent pas non plus hein... ne vous y trompez pas... :mangaj\'aime: )
Bref, j'arrête mon blabla parce que je présume que ce que vous voulez c'est la suite....


CHAPITRE XVI

Maison des Eppes

Au moment où Don s’apprêtait à quitter la pièce, Charlie somnolant déjà, le téléphone de ce dernier se mit à sonner. Le mathématicien s’extirpa des couvertures en grommelant :

- Tu ne pourrais pas mettre ton téléphone en vibreur non ? Et qui peut t’appeler à une heure pareille ? Les gens ne savent pas que même un agent du F.B.I. a le droit de dormir ?

Don mit fin à cette litanie en faisant remarquer :

- Je te signale que ce n’est pas MON mais TON téléphone qui sonne. Donc…

Confus, Charlie jeta un coup d’œil sur l’appareil posé sur sa table de chevet et le ramena à lui, interrogeant l’écran du regard pour voir s’il identifiait le numéro appelant. Ce n’était pas le cas. Il hésita un instant à décrocher, craignant d’avoir à faire à un mauvais plaisant, ce qui lui était déjà arrivé à plusieurs reprises, victime de mauvaises farces d’étudiants en mal de reconnaissance.

Après un bref échange de regards avec son frère, il décrocha :

- Oui, Charles Eppes…

Don s’apprêta alors à sortir de la chambre pour laisser son frère à sa conversation téléphonique : il n’était pas du genre à s’immiscer dans les affaires privées quand il n’avait pas de raisons professionnelles de le faire.

Un geste impérieux de son frère qui écoutait attentivement son correspondant le retint cependant sur le seuil.
Il comprit que l’appel le concernait aussi et lança un regard interrogatif à son cadet qui, pour toute réponse, appuya alors sur la touche d’écoute amplifié afin que son aîné puisse suivre la conversation.

En effet, lorsque son correspondant avait décliné son identité, il avait aussitôt compris qu’il se passait quelque chose sinon d’alarmant, du moins d’anormal :

- Professeur Eppes, avait soufflé une voix affolée, ici c’est M. Carter. Ebenezzer Carter. Vous savez, nous nous sommes vus au F.B.I. et…

Tout en appuyant sur la touche, Charlie interrompit l’homme :

- Oui, bien sûr, je me souviens parfaitement. Que se passe-t-il monsieur Carter ?

- Il est ici !

- Quoi ? De quoi parlez-vous ?

- L’homme, l’homme que j’ai vu entrer chez les Carpenter, il est ici !

Charlie vit son frère pâlir soudain et porter la main à sa ceinture pour décrocher son portable. Il devina qu’il allait appeler son équipe à la rescousse. Lui-même interrogeait l’homme au bord de la panique.

- Voyons, c’est impossible ! Vous êtes sûr de ça ? Peut-être que vous avez imaginé…

Cauchemar, juste un cauchemar chuchotait son esprit, comme lui quand il avait vu son frère exploser sous ses yeux. Il était bien placé pour savoir combien le fait d’être mêlé à cette affaire était susceptible d’engendrer des visions fort réalistes et fort traumatisantes, et encore plus pour quelqu’un d’aussi terne et effacé que Carter qui avait passé toute son existence à tenter de se faire oublier pour être sûr de passer entre les gouttes.

- Non, non, c’est bien lui. Il est là, dans mon allée…

- Ecoutez, mon frère est là, il est en train de donner des ordres en ce moment même… La police sera bientôt sur les lieux…

- Votre frère ?

Contrairement à ce qu’il avait cru en annonçant à Carter la présence de Don, cette nouvelle, loin de l’apaiser, parut provoquer un regain d’affolement chez lui.

- Ecoutez, haleta soudain l’homme. Je crois que je me suis trompé en fait.

- Trompé, comment ça ?

- Oui, en fait je n’ai rien vu. Rien du tout ! Il n’y avait pas d’homme chez les Carpenter et…

- Monsieur Carter, vous venez de dire que cet homme était devant chez vous !

- Non, c’est une erreur je…

Soudain Charlie sentit qu’on lui arrachait le combiné des mains : son frère venait de reprendre les événements en main et un soupir de soulagement lui échappa. Il se sentait tellement impuissant devant la panique manifeste de son correspondant, tellement incapable de trouver les mots pour le rassurer ! Si quelqu’un pouvait y parvenir, c’était Don.

- Monsieur Carter, ici l’agent Eppes. Ecoutez, la police est en route, vous n’avez rien à craindre.

- Non, c’est inutile, je vous l’ai dit, je me suis trompé.

- Monsieur Carter, écoutez-moi. Est-ce qu’il y a une pièce qui ferme à clé chez vous ?

- Oui, la salle de bain a un solide verrou mais…

- Alors vous allez aller vous y enfermer. Ne vous inquiétez pas, je pars et je serai très vite chez vous.

- Mais, puisque je vous dis…

- Monsieur Carter, nous parlerons de tout ça chez vous. J’y serai dans vingt minutes. En attendant, enfermez-vous et n’ouvrez à personne jusqu’à ce que je sois là, nous sommes bien d’accord ?

- Oui, abdiqua soudain l’homme, comme soulagé qu’on décide à sa place.

N’avoir pas à entreprendre, devoir juste obéir, c’était ce qu’il faisait de mieux, la situation dans laquelle il se sentait le plus en sécurité.

- Agent Eppes…

- Oui monsieur Carter…

- Cet homme…

- Nous en parlerons tout à l’heure.

- Non, je dois vous dire…

La voix était pressante, à nouveau au bord de la panique mais en même temps, Don y décelait une détermination nouvelle comme si, soudain, le petit être pusillanime se révélait à lui-même et, conscient peut-être qu’il ne témoignerait jamais, voulait au moins permettre l’arrestation de son bourreau. L’obliger à se taire pouvait conduire à le murer définitivement dans le silence et l’agent le comprit aussitôt.

- D’accord, je vous écoute.

- Je l’avais déjà vu.

- Oui, l’autre matin…

- Non, non, je l’ai revu, ce matin…

- Quoi ? Mais pourquoi n’en avez-vous rien dit ? Je vous aurai mis sous protection si…

- Je ne pouvais pas, je ne pouvais rien dire.

- Pourquoi ?

- J’avais peur.

- Mais de quoi ? Nous vous aurions protégé.

- Vous ne m’auriez pas cru…

- Quoi ? Monsieur Carter, de quoi parlez-vous ?

A ce moment précis, Don avait totalement oublié l’urgence de la situation, ce témoin peut-être menacé qui n’obtempérait pas à l’ordre de se mettre en sécurité, sa propre promesse de partir le rejoindre sur le champ. Il était scotché au téléphone, conscient que quelque chose d’important était en train de se jouer.

- L’homme que j’ai vu chez les Carpenter, il était…

La conversation fut brutalement interrompue.

- Monsieur Carter ! Monsieur Carter répondez-moi ! hurla Don, pressentant le drame.

En vain, la ligne était coupée. Don sortit de la chambre en trombe en formant à nouveau un numéro sur son clavier. Il se précipita dans sa voiture et ce ne fut qu’au moment de mettre le contact qu’il s’aperçut que son frère, qui s’était rapidement changé durant la conversation, lui avait emboîté le pas et venait de s’installer à ses côtés.

- Charlie ??? Mais où est-ce que tu te crois ?! Descends de là tout de suite !

- Pas question ! C’est moi que Carter a appelé !

- Oui, mais c’est moi l’agent !

- Don, ce type était complètement terrorisé. Visiblement il me fait confiance. Tu pourrais avoir besoin de moi.

Don regarda longuement son petit frère : toute son expérience lui disait que, malheureusement, il n’allait pas avoir besoin de lui pour rassurer un homme que personne n’aurait plus jamais besoin de rassurer. Mais le moyen de lui dire ça sans passer pour une espèce de monstre ? Sans compter que, si son intuition lui faisait défaut, cela était déjà arrivé, et dans ce cas précis il espérait sincèrement que ce serait le cas, il pourrait effectivement avoir besoin de son cadet qui, en effet, avait capté la confiance du témoin. Et de toute façon le temps lui était trop compté pour le perdre en vaines discussions.

- D’accord, abdiqua-t-il en enclenchant la marche arrière pour sortir de l’allée. Mais tu restes dans la voiture jusqu’à ce que je t’appelle, promis ?

Charlie se contenta de grommeler entre ses dents une phrase inintelligible ou son aîné distingua seulement les mots « mère poule, suis assez grand… » qui suffirent à lui faire comprendre le sens général de la réponse qui n’était pas précisément celle qu’il attendait.

- Charlie, je veux ta parole que tu ne bougeras pas avant que je te donne le feu vert ! insista-t-il alors.

- Et si je ne te la donne pas ?

Il freina si brusquement que le mathématicien aurait atterri dans le pare-brise s’il n’avait pas eu la présence d’esprit de boucler sa ceinture en montant. Douloureusement projeté en avant, Charlie jeta un regard de reproche à son frère en s’écriant :

- Mais ça ne va pas ? Qu’est-ce qui te prend ?

La voix de Don était tranchante lorsqu’il répondit, non pas à ces deux questions, mais à la précédente :

- Si je n’ai pas ta parole tu descends Charlie, et tout de suite !

Un instant le mathématicien fut tenté de provoquer son frère, mais un regard à son visage tendu et fermé l’en dissuada : il n’avait pas devant lui Don Eppes, son grand frère qui, quoi qu’il en dise, l’adorait, mais l’agent spécial Donald Eppes du F.B.I. qui ne s’en laisserait pas conter par un petit prof de maths. Et puis l’instant n’était pas aux disputes, fraternelles ou non.

- D’accord, je te donne ma parole ! Je ne bougerai pas sans ton accord. Tu es content ?

La seule réponse de son frère fut de réenclencher la première pour redémarrer tandis que Charlie se cantonnait dans un silence boudeur. Bon sang il n’avait plus cinq ans ! Quand est-ce que Don s’en apercevrait ?

Arrivés au domicile de Carter, ils aperçurent deux voitures de polices arrêtées devant l’entrée, gyrophares allumés. Don descendit rapidement du véhicule en lui enjoignant une dernière fois :

- Tu ne bouges pas de là Charlie !

Son frère ne daigna pas répondre à cette injonction, poussant simplement un soupir exaspéré. Mais Don était tranquille : Charlie avait donné sa parole, il ne reviendrait pas dessus.

Lorsqu’il entra dans la maison, il comprit combien il avait été avisé d’exiger que son frère reste à l’écart. L’un des policiers auquel il présenta son badge tout en s’identifiant, se contenta de hocher la tête en lui indiquant une direction du pouce. Dès lors il sut ce qu’il allait trouver, ce que son intuition lui avait soufflé : au seuil du salon, Ebenezzer Ephraïm Carter gisait dans une mare de sang, la gorge tranchée d’une oreille à l’autre.

Quel que soit ce qu’avait vu ce témoin, il était désormais évident que c’était important et tout aussi évident que la piste venait de s’interrompre tout aussi brutalement qu’elle s’était ouverte !

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 21:03

Niiiioiiiiiiiioiiiioiiiiooiiiaaaaa!!!!

Veux la suite!!! Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 953944 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 953944 Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 953944

Parce que l'histoire est toujours aussi bien!!!
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 21:20

Bon, je risque de sortir une connerie grosse comme le monde mais tant pis ( une de plus ou de moins --' ): Mike ne serait-il pas le bomber?

Parce que je dois sûrement trop lire ou regarder de thrillers - en même temps j'adore ça ><' - mais... Y'a une foutue raison pour laquelle tu l'a intégré à l'histoire et ça me rend doucement dingue de ne pas savoir pourquoi.

Après, je sais, je n'ai qu'à attendre la suite mais suis trop en manque pour réfléchir O.o'


-/-

Je crois tellement en l'indifférence du monde que si un chien suivait mon corbillard, je penserais que c'est dans l'espoir qu'il en tombe un os.

-/-

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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 22:06

je vais faire ma peste Cass shelly en répondant moi je sais moi je sais, mais chut c'est un secret!

merci pour cette partie cissy et qu'une autre chose a dire : la suite
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mai 2010 - 23:50

Cass Shelly a écrit:
Bon, je risque de sortir une connerie grosse comme le monde mais tant pis ( une de plus ou de moins --' ): Mike ne serait-il pas le bomber?

Parce que je dois sûrement trop lire ou regarder de thrillers - en même temps j'adore ça ><' - mais... Y'a une foutue raison pour laquelle tu l'a intégré à l'histoire et ça me rend doucement dingue de ne pas savoir pourquoi.

Après, je sais, je n'ai qu'à attendre la suite mais suis trop en manque pour réfléchir O.o'

Bon je te rassure on est définitivement deux a penser ça ..... :;j\'aifaitunec

tpe01 a écrit:
je vais faire ma peste Cass shelly en répondant moi je sais moi je sais, mais chut c'est un secret!

merci pour cette partie cissy et qu'une autre chose a dire : la suite

:grrrrrrrrr: on a les moyen de te faire parler :hahahaha:


Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 626718suitsignCali ** Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 246315cali10
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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Mai 2010 - 7:03

Merci Cali, me sens moins seule du coup ^^

Tpe01: Oui, nous n'avons pas notre pareil pour les tortures Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 511362


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MessageSujet: Re: Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie   Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Mai 2010 - 9:00

T'inquiète TPE je te protège, car je sais aussi. Donc^^

Vous serez tout au prochain épisode Numb3rs - Poseur de bombes - PG-13 - Don & Charlie - Page 2 223160
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