Pauvres enseignants!

J'imagine déjà le truc! Surtout avec Christelle et sa patte dans le plâtre!

Hier on a pleuré de rire à la sortie quand notre collègue nous a expliqué ce que ses élèves avaient fait.

Elle a une 3e année (ce2 chez vous) et faut savoir qu'ils ont beaucoup de difficultés scolaires. Pour situer, le premier jour, elle me dit déjà "je leur ai demandé de m'écrire leur prénom, il y en a un qui savait pas "  Ouille ça va être dur cette année. lol 
Quelques jours plus tard, elle leur explique que quand on corrige ses calculs on peut mettre un petit "V" , comme un petit oiseau à côté des réponses qui sont bonnes. Elle reprend les feuilles et il y a une gamine qui lui dit qu'elle a pas eu le temps de faire tous les oiseaux. Là, ma collègue regarde: la gamine avait dessiné des oiseaux avec les détails, plumes, becs, pattes,    forcément ça prend plus de temps que de faire un "V".

Mais hier c'était encore un niveau au-dessus niveau. Elle voit les accents. Elle fait trois colonnes au tableau : accent grave, accent aigu, accent circonflexe. Elle montre des images et demande aux enfants dans quelle colonne les placer. Une image de vélo , ils disent tous en choeur "bleuuuuu"  euh....oui le vélo est bleu mais dans "bleu" il y a pas vraiment d'accent. Puis le dessin d'une bière, en choeur "mouuuuuussse"  . Euh.....non plus, bon on va faire autrement, je vous dis le mot et vous écoutez bien et vous me dites quel accent.  "Quel accent met-on sur une crêpe ?" Réponse du premier gamin: du sucre!   NON!!!! Quel accent sur la crêpe? Deuxième gamin "beuh du beurre alors". Mais NOOOON! Quand le troisième lui a sorti "moi je mets de la confiture, elle est partie en disant "bon les gars j'abandonne, je m'en vais"  Elle est allée se calmer dans le couloir. Mon autre collègue qui les avait eus l'année passée, était pliée en deux dans le couloir (elle l'avait entendue crier jusque dans sa classe). Ma collègue se calme et retourne en classe. Allez gamin dis-moi quel accent on met sur crêpe. Le gosse réfléchit, se concentre et lâche "beuh, une casserole peut-être"   "C'est toi la casserole!!!!!!!!!!!!"

On en pouvait plus de rire en l'entendant raconter. C'est pas possble, on verrait ça dans un sketch on dirait qu'ils exagèrent. 
Enfin, on en rit pour ne pas en pleurer parce que ça fait peur quand même de voir ça. Et dire que c'est eux qui devront bosser pour payer nos pensions. C'est pas gagné moi je vous le dis 

Comme tu dis: il vaut mieux en rire qu'en pleurer mais ça fait peur! Et ce ne sont pas les miens qui vont relever le niveau des siens.

Je pleure.   c'est pas possible. La pauvre l'année va être longue

la pauvre, je la plains et compatis, ah les gosses!!! 

Sa maman est belge et son papa est ........amoureux. J'adore, elle a tout compris à ce qui est vraiment important !  

   C'est trop mignon !
Et je viens de lire le sujet précédent que j'avais loupé.   Je suis morte de rire, mais comme les autres, je compatis.

C'est trop mignon!

Vraiment cute!

ah les enfants, trop mimi!

Mardi, atelier lecture avec mes CM2. Travail du jour: émettre des hypothèses.
Je lis le texte disant grosso modo ceci:
Gargantua s'était installé sur les tours de Notre Dame et les Parisiens riaient de voir ce géant perché tout la haut. Mais un jour ...
Et là, les Parisiens ne riaient plus du tout.

A ton avis : pourquoi les Parisiens ne riaient-ils plus?

Diverses réponses sont données par les uns et les autres, jusqu'à ce qu'une de mes élèves propose :
"C'est parce qu'il avait tué la dame".
Je bugue trente seconde avant de comprendre: "Mais il n'y avait pas de dame, c'était Notre Dame, à Paris".
Et là, gros éclat de rire général, même si je ne suis pas sûre que tous les gamins aient compris...

c'est trop mignon quand même et oui pas sûr que tous les gamins de 10 ans connaissent notre dame à paris

cette semaine , ils devaient trouver des mots qui contenaient la syllabe "me" , j'en ai un qui m'a répondu : la vache . Ben oui la vache fait meuh....

Ben quoi il a sa logique bien à lui 

Ca me rappelle une rentrée des classes ca devait en CE1 ou CE2, l'instit' nous dit prenez un quart de feuille et écrivez nom et prénom (sous entendu vos nom et prénom) et devinez ce que j'ai marqué   (Bon je n'étais pas la seule).

ça c'est un peu dans le même style qu'il y a une quinzaine de jours.
Je dicte le journal de classe "lundi: contrôle "avec s" car vous en aurez deux"
Beh j'en ai qui m'ont écrit tel quel: "contrôle avec s

je vois que c'est pareil partout !
Jo , j'imagine très bien ce que tu as dû écrire 

j'adore les mômes, ils sont d'une logique implacable!!!
en tout cas ce petit l'est

Ben ce n'est pas complètement idiot non plus...

J'ai hésité à poster ça ici ou dans "coup de coeur" mais vu que ça concerne l'enseignement, j'ai choisi de le faire ici.

C'est un texte que j'ai trouvé sur FB suite à une énième réforme qu'ils veulent appliquer à l'enseignement et dont peu de personnes veulent si ce n'est ceux qui réfléchissent beaucoup dans leur bureau sans voir les réalités du terrain. 
J'adore    et comme il conclut "bienvenue dans le monde de l'enseignement 


Visions du futur
Confions l’entraînement d’une équipe de football à une équipe d’entraîno-pédagogue et voyons le résultat.
Le match commence…. Nos joueurs s’assoient en cercle avant le jeu. Il leur faut du sens avant de jouer. Pourquoi 11 et pas 9 ou 12 joueurs ? Pourquoi faut-il placer le ballon dans le filet devant nous et pas dans celui derrière nous (alors que ce sont les mêmes filets pourtant) ? Bref il faut du sens et il est hors de question de suivre des règles juste parce que ce sont des règles….
Après quelques négociations avec l’arbitre, les joueurs acceptent quand même de jouer. La trajectoire du ballon lors des passes est au mieux aléatoire : aucun des gestes techniques élémentaires n’est maitrisé par nos joueurs. En effet recommencer 10 fois 100 fois ou 1000 fois le même geste technique, jusqu'à ce qu’il soit maitrisé ne fait pas partie de la vision de l’entraîno-pédagogue. La répétition est à proscrire dans l’entraînement. Peu de joueurs savent où est leur place sur le terrain et peinent à suivre des règles qu’ils n’ont jamais mémorisées, la mémorisation étant considérée inutile elle aussi (d’ailleurs après ils oublient).
La condition physique des joueurs est problématique : la sélection étant assurée pour tous, peu de joueurs ont vu un intérêt à suivre un entraînement rigoureux. Certains ne savent donc même plus courir : ils ne l’ont jamais fait avant.
Les joueurs sont pourtant capables d’effectuer des tâches complexes : ils savent ainsi qu’il ne faut pas passer le ballon à un joueur qui ne porte pas la même couleur de vareuse que la leur, ce qui mobilise des compétences nombreuses et variées (observation des joueurs, comparaison de couleurs,….)
L’équipe se retrouve ainsi en bas de classement.
Devant les résultats désastreux il faut donc réformer en profondeur :
- Supprimer le sifflet de l’arbitre. Ce bruit strident stresse les joueurs et pourrait affecter leur ouïe si ceux-ci passent trop près de l’arbitre.
- Supprimer les cartons rouges qui découragent les joueurs. Les cartons jaunes sont provisoirement conservés mais ne garde qu’une valeur indicative.
- Eliminer des règles du jeu les notions trop complexes (hors jeu et autres subtilités à l’intérêt douteux)
- Envoyer les arbitres en formation, ils pourront ainsi se concerter sur des grilles d’évaluation qui leur permettront de savoir si un geste est fautif ou non et d’éviter ainsi tout caractère scandaleusement subjectif de leurs décisions.
- Permettre aux joueurs de déposer un recours devant un collège d’arbitre en cas de désaccord avec l’arbitre du terrain.
Ces mesures, n’en doutons pas, porteront leurs fruits (l’entraîno-pédagogue est beaucoup plus porté à l’analyse des méthodes d’autrui plutôt que des siennes qui sont frappées du dogme de l’infaillibilité).
Bienvenue dans le monde de l’enseignement










C'est tellement ça. On en rit ou on en pleure? 

Bien avec le pacte d'excellence , ca donne plutôt envie de pleurer

christelle72 a écrit:

Bien avec le pacte d'excellence , ca donne plutôt envie de pleurer

C'est sur la page fb "non au pacte d'excellence" que ce texte a été publié 

je m'en suis doutée ,  qui voudrait dire "oui" à ce pacte ?

J'adore!!!!  
Vous vous avez le "pacte excellence", nous on a "l'évaluation bienveillante". Autrement dit, le gamin de CM2 qui ne sait pas que 2 et 2 font 4, il ne faut surtout pas lui dire que c'est loin d'être suffisant, mais qu'au moins il sait lire 2!!!!
On part donc du pré-requis que les gosses sont trop bêtes pour s'apercevoir qu'ils ne réussissent pas ce que les autres arrivent très facilement à faire!
Mon inspecteur (oui, j'ai été inspectée en décembre), n'a eu de cesse de me répéter de cesser de mettre des notes (tout en m'indiquant que comme la loi m'y autorisait, il ne pouvait pas me l'interdire).
Je mets beaucoup de notes: sur 10 pour les exercices journaliers, ce qui tempère les évaluations sur 20 qu'un élève peut rater pour une raison ou une autre. Très vite mes élèves comprennent qu'une même note peut être excellente chez l'un et moyenne chez l'autre et ils sont tous capables d'admettre que le plus souvent leurs mauvaises notes sont dues à un manque d'implication (quand ce n'est pas le cas, je rassure en disant qu'on a aussi le droit de rater, que ça arrive à tout le monde).
Total, j'ai des élèves qui sont déçus lorsqu'ils ne sont pas notés et qui progressent, y compris des élèves en rupture scolaire. Des parents m'ont remercié d'avoir ainsi remotivé leur fille...

Mais va donc expliquer ça à nos pédagogues qui sont incapables de comprendre que ce n'est pas le note en elle-même qui peut "traumatiser" l'enfant mais la manière dont il la ressent. Donc on nous incite à juste mettre des évaluations en mots (ce qui prend en général beaucoup plus de temps et est bien moins lisible par les élèves : ton très bien, il est meilleur que le mien?) Certains mettent désormais des pourcentages ce qui est le comble de l'hypocrisie puisqu'un pourcentage n'est jamais qu'une note... Mais comment l'élève qui a 5 % de réussite prend-il le fait de devoir (dans son analyse) remonter 95 points alors qu'avec un 1/20 (qui revient au même) il ne doit en reprendre "que" 19.

Pour terminer sa leçon sur le "pas de notes", mon inspecteur me dit que comme j'ai déjà 18, vu mon échelon, je suis au maximum et donc que je vais, au mieux, bénéficier d'1/4 de points malgré  mon "excellent" travail. Du coup je me suis permis de lui faire remarquer que mes notes, à moi, étaient justes et que je n'avais jamais dit à aucun de mes élèves "je ne te mets pas 20 parce qu'à ton niveau, tu ne peux pas avoir plus de 18"! Sans compter que dans mon cas, ledit niveau est dû au fait que je suis restée bien plus longtemps que les autres institutrices (par choix) et que je suis donc au même échelon de professeur d'école que certaines collègues qui ont moins de vingt ans d'ancienneté (alors que j'en ai plus de 30). Ce qui sous-tend que je vais vraisemblablement terminer ma carrière sans atteindre le dernier échelon...   Autrement dit : faites ce que je dis, pas ce que je fais. On ne tient aucun compte de ce qui s'est passé avant, si on faisait la même chose avec nos élèves on se ferait descendre en flèche (et avec raison à mon sens!)

Voilà... Bienvenue dans notre vie de profs... et merci à Yseult pour ce moment de détente...

Ma collègue de 2e primaire m'a envoyé ça. Elle ne sait pas si elle doit lui mettre bon.    Moi , grâce à cet enfant, j'ai enfin compris la chanson "j'ai la guitare qui me démange"  




Et sinon, je ne sais pas si vous avez entendu parler de ces 2 belges qui veulent qu'on abandonne l'accord du participe passé avec avoir car "trop difficile", "source d'erreurs", "aucun sens" et bla bla bla.
Aucun sens disent-ils? Et bien avec l'exemple que voici je trouve que l'accord change tout le sens au contraire!!! 

"La mort de cet homme que j'ai tant désiré.
La mort de cet homme que j'ai tant désirée."

:riredemonique:Quant à l'exemple, très pertinent!