Aubin et Raphaël. G à PG 13

Coucou je posterai ici mes textes concernant deux de mes persos. Il va s'en dire que si le rating s'évérait être plus élevé pour un écrit je le posterai où il se doit.

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CHOC

Il hésita devant l’entrée du Meli-Melo, que cherchait-il au juste en entrant ici ?

Les coups d’un soir ne l’intéressaient plus, une relation suivie n’était pas pour lui qui se voulait sans attaches et il n’avait jamais cru à l’Amour avec un grand A.

Blasé voilà ce qu’il était. Que lui restait-il alors ? Le plaisir solitaire dans son lit ou sur le canapé devant un bon vieux porno, histoire de varier. Il se décala pour ne pas gêner l’accès à la porte de la boîte de nuit. Appuyé contre le mur il alluma une cigarette, il se mit à sourire à la pensée d’une solution extrême à son problème, faire vœu de chasteté. Le sourire se transforma en rire en imaginant la tête de ses amis à l’annonce de cette nouvelle, lui Aubin Loiseleur, renoncer à sa vie de grand séducteur devant l’éternel.

Il écrasa sa cigarette avança d’un pas et ce fut le choc, au sens propre comme au sens figuré.

Oubliant sa position ridicule il ne pouvait détacher son regard de celui de l’homme qui l’avait percuté. Il envoya au diable ses certitudes et prit la main que celui qui serait l’homme de sa vie, lui tendait.


ADVERSAIRE

On aurait pu entendre une mouche voler. La tension était palpable, depuis de longues minutes les deux adversaires étaient l’un en face de l’autre. La concentration était au maximum, les gestes étaient réduits à l’essentiel. Il n’y avait pas d’enjeu, seulement un désir de revanche de la part d’Aubin. Putain ! Quelle idée il avait eu de le défier la première fois, il s’en souvenait comme si c’était hier, défaite cuisante pour son égo. Il avait eu l’impression d’être un débutant face à la maîtrise de Raphaël.

C’était à son tour, il l’avait vu venir c’est sûr cette fois- ci la victoire serait pour lui. Parce que là c’en était trop, il accumulait les défaites comme d’autres les trophées. Il s’était entraîné en cachette avec Gautier, son meilleur ami.

« Echec et mat »

Il regarda d’un air incrédule l’échiquier et releva la tête vers son amant. Celui-ci jubilait de le voir se prendre la tête à deux mains, accablé.

Mais le poids de la défaite ne pesa pas longtemps sur ses épaules. Il avait trouvé son maître aux échecs mais il y avait un domaine où il était le meilleur. Il allait tout de suite le lui prouver.


CELLULE

Raphaël décida de s’accorder une petite pause. Il s’appuya sur le dossier de sa chaise, passa une main sur ses yeux fatigués puis tendit les bras vers l’arrière, étirant ces muscles. Il jeta un coup d’œil vers Aubin qui vautré sur le canapé, la main dans un paquet de chips, regardait un film dont le seul atout était la plastique irréprochable de l’acteur principal. Il prit une gorgée du café que son homme lui avait gentiment apporté quelques instants plus tôt puis reporta son attention sur son travail.

Il y travaillait depuis des heures et sa présentation était presque terminée, plus de vingt pages d’études, de graphiques et autres. Sur l’écran de son ordinateur portable le dernier tableau n’attendait que son bon vouloir pour que les données passent du papier à ses cellules encore vierges. Le projet devait être soumis au conseil d’administration le lendemain, la date avait été avancé d’une semaine et c’est pour cela qu’il sacrifiait son dimanche au lieu de batifoler au lit avec son amant. Si tout ce passait bien il gravirait un échelon avec une augmentation à la clé, de quoi offrir à Aubin ce voyage au Mexique dont il rêvait.


SERVICE

Le nombre de cartons qui envahissaient l’appartement était impressionnant malgré l’amoncellement de ceux déjà vidés qui envahissaient le palier. Des meubles en kit, encore dans leur emballage encombraient également la pièce.. Raphaël s’empara d’un carton contenant le meuble informatique à monter et se dirigea vers le bureau pendant que Aubin ouvrait un carton marqué « vaisselle ».

Il enleva le papier bulle et sortit avec précaution un objet qui par la forme semblait être une assiette. Il la débarrassa de sa protection faite de papier journal et il ne sut pas s’il devait rire ou pleurer devant les fleurs rouges et oranges qui la décoraient. C’était simplement immonde .

« Raphaël c’est quoi cette horreur ? » criât-il

Raphaël passa la tête dans l’encadrement de la porte en regardant l’assiette que son amant tenait du bout des doigts.

« Ca c’est le service constitué par ma mère. »

« elle sait ? »

« quoi ? »

« que je suis exagérément maladroit. »

« non mais je crois qu’elle va le découvrir bientôt »

« tu peux en être sur » fit Aubin en prenant le carton et en le jetant sans ménagement sur le carrelage de la cuisine.


CONFRONTATION

Aubin avait bien essayé d’échapper à la corvée en invoquant un remplacement d’un collègue de dernière minute ou prétextant un mal de gorge persistant, Raphaël avait été inflexible et ses arguments l’avaient convaincus. Il faut dire qu’une semaine sans pouvoir toucher sa peau était au-dessus de ses forces. Ils étaient invités tout les deux chez les parents de son amant pour le déjeuner dominical. C’était la première fois et cette confrontation ne lui disait rien qui vaille.

Si les parents de Raphaël avaient bien accepter son homosexualité, ce qui était à mettre à leur actif, il n’en était pas de même sur le choix de son compagnon. Le père de son amant l’avait appelé au début de leur relation et il lui avait fait comprendre qu’ils étaient au courant du passé de séducteur et de la vie dissolue qu’il menait avant de leur fils. Il savait que Raphaël avait été discret sur son passé, il suspectait qu’ils avaient du faire appel à un détective privé ou alors cuisiner ce faux-jeton de Fabien, qui prétendait être le meilleur ami de son homme.

Raphaël s’impatientait alors il enfila sa veste, dompta une mèche rebelle et suivit son amant avec un soupir résigné.


TEMPETE

La pluie fouettait les carreaux et le vent faisait plier les branches des arbres mais ce n’était rien comparé à la tempête qui se déchaînait à l’intérieur de l’appartement..

Les deux hommes, tels des coqs de combat, s’affrontaient occultant l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre. Les noms d’oiseaux fusaient appuyés par le bruit d’objets se brisant sur le sol. A court de munitions ils s’affrontèrent du regard avant de claquer les portes, celle de la chambre pour Aubin et du bureau pour Raphaël.

C’était leur première grosse dispute et sûr de leur bon droit ni l’un ni l’autre ne voulait faire le premier pas.

Raphaël s’était laissé tomber sur un fauteuil. Le visage baigné de larmes il se demandait comment ils en étaient arrivés à se déchirer. Quelques heures auparavant ils étaient heureux puis sans trop savoir comment, tout avait capoté. Les non-dits, les reproches étaient remontés à la surface et ils n’avaient jamais été aussi proches de la rupture que maintenant.

Tout à son chagrin il n’entendit pas la porte s’ouvrir, il ne prit conscience de la présence de son amant que lorsque celui-ci posa sa main sur épaule.

« pardon »

Et il n’eut qu’à ouvrir les bras.



ECHANGE

« qu’est-ce que tu regardes ? » la voix d’Aubin résonna par-dessus l’épaule de Raphaël le faisant sursauter.

Trop tard pour réduire la page, il se maudit intérieurement de n’avoir pas pris plus de précautions, par exemple que son homme soit sorti. Sa surprise était d’autant plus foutu qu’Aubin s’installant sur ses genoux examinait l’écran avec attention.

« pourquoi tu te renseignes sur les vols pour Los Angeles, ta boîte t’envoie là-bas ?

Fichu pour fichu, la surprise étant éventée autant dire la vérité.

« non c’est pour nos vacances »

« je croyais que l’on partait au Mexique, on y part toujours ? » dit-il une pointe d’inquiétude dans la voix.

« oui mais je voulais nous offrir un petit bonus, Hollywood, le pacifique »

« tu crois que l’on peut s’offrir ça ?

« t’inquiètes j’ai tout prévu on aura qu’à payer les billets d’avion, la nourriture et nos loisirs »

« Et l’hébergement ? »

« c’est ça le truc, on va échanger notre appartement contre un à Los Angeles pour la durée de notre séjour. »

« chouette » et Aubin se pencha pour s’emparer des lèvres de Raphaël, pour un tout autre échange cette fois.


CELEBRATION

La lumière du jour déclinait quand Raphaël rentra du travail. Aubin devait travailler ce soir là et il en avait profité pour prendre de l’avance dans ses dossiers. Il allait mettre la clé dans la serrure quand la porte s’ouvrit sur Aubin, sourire aux lèvres. Il était étonné de le voir mais encore plus de trouver l’appartement plongé dans une semi-obscurité alors que son amant était présent. Il avança la main vers l’interrupteur mais Aubin l’en empêcha.

Celui-ci lui pris la main et lui ordonna de fermer les yeux. Il trouva la précaution inutile mais s’exécuta de bonne grâce. Il se laissa conduire jusqu’à la salle à manger et après avoir obtenu l’autorisation de son compagnon, ouvrit les yeux.

La table recouverte d’une nappe blanche était dressée, des bougies étaient allumées et un magnifique bouquet de fleurs était posé au centre.

« c’est en quel honneur ? »

« c’est la célébration de notre première année de vie commune. »

« je ne te savais si sentimental ! »

« zut, j’allais oublier »

Aubin attrapa la télécommande de la chaîne et une musique douce envahit la pièce. Il enlaça son amant pour une danse et un baiser.

TBC

Non mais le coup de la vaisselle, le nombre de fois que j'ai voulu le faire !
Moi, je me contente d'un "Mais c'est quoi cette horreur, il dois bien rester une place au fond du placard"

Superbement bien écrit en tout cas bravo

C'est vraiment un plaisir de relire ces instants de vie partagée.

Je suis vraiment fan Raphael et Aubin.

J'aime beaucoup ces clichés sur le vif d'une vie ordinaire pour des moments extraordinaires...
Je sens que je vais adorer ces deux-là...

beaux moments de vie merci d'avoir partagé avec nous

magnifique

Ah, Raphaël et Aubin, je les adore. Un régal de les relire... :j\'aime: :j\'aime:

merci et puisque vous les aimez bien en voici encore :

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Pairing Aubin/Raphaël

Rating : PG -13



Il le voulait et il l’aurait. Il était pourtant persuadé que le prix de son obstination serait sûrement plus élevé que s’il l’avait acheté en magasin. Il s’en foutait de toute façon, faire plaisir à son homme voilà ce qui lui importait.

Il allait lui enrichir sa collection d’un élément de taille.

Il avait bien vu son œil briller comme celui d’un enfant devant le sapin quand ils étaient passés devant le stand.

Aubin en possédait sous différentes apparences, de la théière à la tirelire, sur différents supports, dernière acquisition en date un magnifique caleçon qui serait ridicule sur toute autre que lui.

Il les avait découvert la première fois où il était venu chez son amant, il en avait été attendrit et cela l’avait fait sourire. Il ne savait pas d’où venait cette passion, il fallait sans nul doute rechercher cela dans son enfance, substitut de quelque chose qu’il n’avait jamais eu ? Elle était surprenante chez un homme , surtout pour lui, le séducteur, sur qui on se retournait lorsqu’ils arrivaient quelque part. il avait parfois l’impression d’être transparent à côté de lui. Il n’avait pourtant pas à rougir de son physique. Les quelques photos qu’il avait fait pour payer ses études alors qu’il était encore étudiant étaient là pour le prouver, et à bientôt 30 ans il n’avait rien à lui envier mais Aubin possédait ce magnétisme qui lui faisait défaut.

Il chassa de la main à la fois les pensées parasites qui nuisaient à sa concentration et la mèche de cheveux qui lui tombait sur l’œil gauche.

Il vérifia une dernière fois qu’Aubin était toujours dans la file qui menait à ce petit paradis qu’était le marchand de gaufres.

Il vida l’air de ses poumons, ajusta la carabine sur son épaule, pris le temps de bien viser et tira.

Quelques plombs plus tard, le portefeuille allégé et son trophée dans les bras il rejoignit son homme qui lui tendit sa récompense sucrée..

Ils étaient maintenant chez eux, leur estomac rassasié mais pas leurs corps. Ils y remédièrent alors sous les yeux ronds de l’immense ours en peluche posé à même le plancher à côté de leur lit.

tbc

Prem's ! Je le veux le nounours ! je le veux !

Je veux les deux hommes avec hein !



PS: Si tu pouvais mettre ton écriture un p'tite peu plus grosse, cela me rendrait infiniment heureuse

Citation :

Prem's ! Je le veux le nounours ! je le veux !

Je veux les deux hommes avec hein !

Je ne suis pas sûr qu'Aubin voudra bien se séparer de son nounours alors je veux bien te le prêter avec Raphaël, mais c'est juste un prêt attention ! MDR



Pour l'écriture en petits caractères j'ai fait plusieurs essais ce matin et même en choisissant la police plus grande je me retrouvai toujours en petit sur les3/4 du texte. J'ai eu le même problème sur un autre forum, il faut que je me rappelle comment j'avais fais pour y remédier.

Tu as un bouton tout en à droite juste à côté de "Fermer les balises", cela change le mode d'édition. Au début, j'ai galéré à cause de ça mais heureusement, on a volé à mon secours

Mes emprunts peuvent durer très très longtemps

J'aime: je veux le nounours!!!

Pour l'écriture j'ai édité ton message et effacé tout ce qui était entre crochet, ainsi l'écriture a grandi... Pour le reste demande à nos techniciennes, si jamais la "recette" de Louzanes ne fonctionne pas.

Louzanes, je te préviens que je ne te prête pas mon Donnie trop longtemps: j'en ai besoin pour quelques petites fics sur le feu moi...

Euh Donnie ?

Je croyais l'avoir remis dans ta cave !

Ben non... je ne l'ai pas trouvé!!! T'as intérêt à ne pas me l'avoir perdu!!!

Je me suis peut être trompée de cave finalement

Bon je commande aussi un nounours

Autrement encore une merveilleuse vignette sur leur relation.

Désolée les nounours sont en rupture de stock ! mdr.

Pour vous consoler quelques prompts :
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Extincteur
« Mais il est où ce p……… de truc ? Je croyais l’avoir rangé ici ! Se demandait Aubin de plus en plus fébrile. Il venait d’inspecter pour la deuxième fois le placard situé dans l’entrée.
Il continua ses recherches dans la cuisine, plus précisément sous l’évier, dérangeant ainsi son amant.
Celui-ci le regarda d’un air excédé avant de lui demander quel était l’objet de sa recherche.
Aubin lui lança un regard qui voulait dire : « tu sais très bien ce que je cherche et je suis sûr que tu sais où il se trouve. »

« Au sous-sol » dit Raphaël répondant ainsi à la question muette de son mec.

« tu peux répéter »

« Je l’ai rangé au sous-sol. »

« Et je peux savoir pourquoi ? » fit Aubin en croisant les bras, signe chez lui qu’il tentait de rester calme.

Raphaël pointa vers lui la spatule qu’il tenait dans la main.

« Ce n’est pas parce j’ai laissé, UNE SEULE FOIS , brûler le dîner que tu dois maintenant rester auprès de moi quand je cuisine, l’extincteur à portée de main. »


Vapeur
Ils avaient fait l’amour toute l’après-midi, préférant rester au lit, plutôt que de profiter du soleil qui brillait dehors. Ils rattrapaient enfin ces jours d’abstinence forcée.
Raphaël, couché sur le côté, caressait du bout des doigts le corps luisant de sueur d’Aubin, allongé près de lui, les yeux clos.
Sa main glissa le long de son flanc d’une caresse qui de légère au départ se fit plus appuyée.
Ses sourcils se froncèrent quand il cru sentir quelque chose d’inhabituel. Pour s’en assurer il s’assit sur les cuisses de son amant qui ouvrit les yeux.
Sous l’œil interrogateur de celui-ci il posa ses mains sur les hanches qu’il pinça. Aubin poussa un petit cri de protestation, suivi d’un autre quand son ventre subit le même traitement.
Raphaël le fit taire en l’embrassant et se lova dans les bras de son amant. Blotti dans ses bras il pensa qu’Aubin avait du un peu trop abusé de la bonne chair, car c’était confirmé, son mec avait des « poignées d’amour », petites peut-être mais bien présentes. Dans le feu de l’action il ne les avait pas remarqué mais c’était sûr Aubin avait grossi.
Connaissant la susceptibilité de son amant il ne lui dirait rien mais désormais et, solidarité oblige, ce serait cuisine vapeur pour tout les deux.


Chewing-gum

A chaque pas Raphaël avait l’impression de rester collé au trottoir. Il pressa le pas désireux de se débarrasser du problème au plus vite.
Le bar dans lequel travaillait son amant était à deux pas, et lui saurait quoi faire !
Il entra dans l’établissement laissant derrière lui des filaments roses.
Aubin qui l’avait vu à travers la vitre s’approcha de lui.
Raphaël le regarda d’un air désolé tout en lui montrant la cause de son problème. Il entraîna son amant dans l’arrière-salle. Pendant que Raphaël s’asseyait en regard sa chaussure d’un air dégoûté, il sortit des glaçons du congélateur. Il prit un glaçon qu’il passa sur la masse rose qui maculait la semelle. Quelques instants plus tard il enleva sans difficulté à l’aide d’un cutter le chewing-gum qui avait durci.
Raphaël le remercia d’un baiser et se promit de regarder, dorénavant, où il mettait les pieds.


Voyeurisme


Le repas d’affaires venait de se terminer et après avoir pris congé de son client Raphaël décida rentrer à pied au bureau. Il n’était pas pressé il décida de faire un détour. Il faisait beau et une petite promenade lui ferait du bien. Ses pas le menèrent jusqu’à un quartier résidentiel de la ville.
Les premières fleurs du printemps faisaient leur apparition dans les jardins. Il marchait d’un pas tranquille lorsque des rires qui semblaient provenir de l’arrière de la maison le firent s’arrêter.
Aucune barrière ne la séparait du trottoir, alors pris d’une impulsion il se dirigea vers le jardin.
Il n’eut que quelques pas à faire en longeant la haie qui séparait les deux propriétés Il s’enfonça légèrement dans le thuya de façon à ne pas être vu et pouvoir observer ce moment de bonheur familial.
Deux garçons , des jumeaux âgées d’environ 4 ou 5 ans se trouvaient sur une couverture étalée sur l’herbe. Ils riaient aux éclats sous les chatouilles que leurs faisaient leurs parents.
L’un deux réussi a s’échapper pour s’asseoir sur la balançoire. Son père se releva pour aller le pousser de plus en plus haut sous les cris de joie de son fils.

Le cœur de Raphaël se serra, aurait-il le droit un jour de vivre une scène semblable ? Aubin et lui-même auront-ils un jour la chance d’avoir un enfant à chérir ? Ils n’avaient jamais abordé le sujet.
A regrets il fit demi-tour mais il savait que ces instants de bonheur volé resteraient gravés dans sa mémoire.


Souvenir

Il n’était plus revenu depuis 12 ans, depuis le lendemain du jour où il avait fêté ses 20 ans.
Ses 20 ans, il avait choisi cette date d’anniversaire pour annoncer à tout le monde sa « différence ». Il avait attendu d’avoir soufflé ses bougies pour lâcher « la bombe » Seuls ses proches amis et son cousin étaient au courant, d’autres personnes avaient sûrement des doutes, mais pour le reste cela avait été un choc. Le visage de ses parents s’était fermé à cette nouvelle. Ils avaient eu la décence de ne pas gâcher le reste de la soirée mais le lendemain il était à la rue. Sa tante l’avait hébergé et il était resté jusqu’à ce qu’il trouve un travail et puisse vivre seul.

Il arrêta la voiture devant le portail et observa la maison. Le ravalement avait été fait et le rosier grimpant touchait presque la gouttière. La niche où dormait Bimbo le caniche était toujours là mais son locataire devait être depuis longtemps au paradis des chiens. La porte du garage était ouverte et il pouvait apercevoir l’établi de son père. Il se revoyait petit garçon, regardant son père qui fabriquait un abri pour oiseaux. L’abri était encore accroché au noisetier.
Le rideau de la fenêtre de la cuisine avait bougé alors il descendit de la voiture. Sa main trembla alors qu’il appuyait sur la sonnette du portail.
La porte s’ouvrit sur une femme vêtue de noir, accablée de chagrin.

« Bonjour maman »


Carte

« Après le prochain carrefour tu prendras la trois non la deuxième à droite. » corrigea Aubin qui était assis à ses côtés, une carte sur les genoux.

Raphaël mis son clignotant puis remercia d’un signe de la main le conducteur qui l’avait laissé s’engager dans la file de droite.

« Ensuite c’est tout droit sur environ 200mètres. » Continua son copilote en suivant leur itinéraire du doigt.

Un feu tricolore stoppa leur progression, Raphaël se tourna vers son amant qui releva la tête. Il lui vola un baiser puis repris son monologue.

« Puis tu tournes à gauche après le pont. »

« On passes le pont ? Mais on l’a déjà fait tout à l’heure ! »

« Ce n’est peut-être pas le même ! » Insinua Aubin.

« Mouais ! » Son mec n’était pas convaincu, il passa la première, le feu étant redevenu vert.

« Je le savais ! » s’exclama Raphaël alors qu’il s’engageait sur le pont. « On l’a prit tout à l’heure dans l’autre sens. »

Aubin , mortifié, dut se rendre à l’évidence, ils tournaient en rond.

« Quand on ne sait pas lire une carte on s’abstient. » Raphaël enfonçait le clou.

« la prochaine fois je prendrai le volant et toi le plan, on verra si tu te débrouilleras mieux que moi » répondit Aubin vexé, il replia la carte et la rangea dans le vide-poche.

Raphaël ralentit puis s’arrêta à la hauteur d’un passant.

« La prochaine fois j’aurai un GPS » dit-il en baissant sa vitre.


Fascination

« Aubin ! Je vais me chercher une glace, t’en veut une ? »

Aucune réponse et son mec ne tourna même pas la tête vers lui.

« Tu m’attends là ? »

Raphaël soupira puis s’éloigna après avoir jeter un regard consterné vers son amant.
Il revint quelques instants plus tard deux glaces à la main et une bouteille d’eau coincée sous son bras.
Comme il s ‘en doutait Aubin était toujours à la même place. Il aurait pu jurer qu’il n’avait pas bouger d’un millimètre.
Le nez presque collé à l’épaisse paroi de verre il regardait avec fascination l’ours polaire qui évoluait dans le bassin.
Décidément la passion de son amant pour les ours ne s’arrêtait pas aux peluches. Il pris note que même s’il lui faisait les yeux doux plus jamais il ne l’emmènerait au zoo.


Magazine

Aubin n’eut aucune difficulté à trouver le magazine informatique que voulait Raphaël mais il mis un peu plus de temps pour le sien. Il était en haut du rayonnage, hors de portée des mains innocentes. Ses revues en main il se dirigea vers la caisse puis il les déposa sur le comptoir, le sien bien en évidence sur le dessus. Il était loin le temps où le rouge aux joues et les mains tremblantes il dissimulait les revues gays, qu’il s’achetait avec son argent de poche, dans un journal.
Il ignora donc le regard méprisant du commerçant mais répondit avec un sourire au clin d’œil que lui lança le client suivant avant de sortir la tête haute.


TBC

Superbe ! J'adore toujours autant ! :j\'aime:

Et le coup de l'extincteur ! Regardes Iron Man et tu comprendras le fou rire que j'ai eu en le lisant

Le retour sous le toit familial m'a fait pleuré

J'veux le nounours polaire comme ça Aubain reste avec moi

Encore des tranches de vie plus vraies que nature à consommer sans modération...

Et, je suis une obsédée des ours ! Tout pour plaire à Aubain

J'adore ! Voilà un couple très sympathique et tous ces instants partagés d'une vie à deux délicieusement croqués sous ta plume sont un délice...

Merci d'apprécier mes textes .

Voici le nounours tant convoité :

JE LE VEUX !!!

La prem's c'est moi

J'ai un ours à la maison donc c'est normal que j'ai celui-ci