Hawaï50-Erreur fatale-Danny/Steve-PG13

Mal de tête, légère nausée, bouche sèche et pâteuse, Steve pensa qu'il allait mourir. Même resté sous une pluie battante, supporter des heures d’entraînements, allé en pays en guerre, il n’avait connu la peur de mourir, mais ce qu’il vivait actuellement lui en donna l’envie.

En plus de la douleur et du mal être, il avait froid. Il ouvrit doucement les yeux et s'aperçut que le drap était presque à ses pieds et qu'il était nu. D'un mouvement brusque il se leva pour se couvrir. Ce n'était pas une bonne idée vu la douleur à sa tête mais surtout, il entendit un gémissement à ses côtés. Il se retourna pour trouver Catherine, son amie et ex petite amie, encore endormie et surtout, elle était nue aussi.

Il passa ses mains sur son visage. Quelque chose de froid toucha son arcade sourcilière gauche. Son alliance.
Comment avait-il pu tromper la personne qui lui avait redonné goût à la vie après le décès de son père ? La personne qui l’avait fait sourire, rire, aimer. Il se détestait d’avoir fait ça, même s’il n’en avait plus aucuns souvenirs.

Il se leva discrètement, en silence. Il ramassa ses affaires et s’habilla dans le couloir. Il descendit et partit en vitesse pour rentrer chez lui, chez eux. Sa moitié était partie quelques jours et devrait rentrer aujourd’hui. Il se dépêcha de se déshabiller, de mettre ses vêtements à laver avant de se glisser sous la douche. Il finissait de se rincer quand deux bras musclés l’enlacèrent et que des lèvres chaudes se posèrent entre ses omoplates.

- bonjour babe. Tu m’as manqué.

Il se retourna dans les bras de son mari et l’embrassa tendrement.

- toi aussi Danno,  tu m’as terriblement manqué.

Il éteignit l’eau, avant de se retourner une nouvelle fois vers son mari.
- tu es tout trempé.
- je languissais de te prendre dans mes bras babe.
 
Ils s’embrassèrent une nouvelle fois avant qu’il se sèche et s’habille, et que son mari se change. Il l’enlaça tendrement embrassant sa nuque.
 
- comment va Grace ? Et tes parents ?
- Grace aurait aimé venir, mais elle devait rentrer chez sa mère, elle languit aussi de te faire de gros câlins, tu lui as manqué.
- elle m’a manqué aussi.
- et mes parents vont bien. Tu les connais, toujours spéciaux.
- ta famille est géniale.
- la notre aussi babe.
 
Il sourit tendrement à son mari, touché par ses propos. Ils s’embrassèrent quand son téléphone sonna. Il eut peur de voir le nom de Cath, mais c’était le gouverneur.
 
- McGarrett.
 
Une nouvelle enquête. Même s’il était fatigué Danny l’accompagna ne voulant pas rester seul chez eux.
 
L’enquête avait été vite réglée. Les cousins avaient été heureux de revoir leur ami.  Ils rentrèrent chez eux vers vingt et une heure.
 
En sous vêtement, enlacé dans leur lit, ils s’embrassèrent tendrement, fougueusement, sensuellement. Ils se caressèrent avidement le manque était fort. Ils firent l’amour avec douceur, langueur. C’était parfait, enfin presque.
 
Steve caressait la nuque et le dos de son mari qui était blotti dans ses bras après leur étreinte et dormait à présent. Lui, ne pouvait pas dormir, pas après ce qu’il avait fait. Il se dégoûtait déjà d’avoir trompé son mari, mais il avait envie de vomir en ayant pensé à sa nuit avec Cath alors qu’il lui faisait l’amour.
 
Le lendemain, il se leva le premier pour aller nager. En revenant, il prit une douche et prépara le petit déjeuner. Il allait monter réveiller son époux quand son téléphone sonna.
 
- McGarett.
- Steve, c’est Cath.
 
Il se frappa mentalement, il n’avait pas regardé le destinataire.
 
- salut Cath. Que veux-tu ?
- parler de l’autre nuit.
- Cath, écoute, je ne me rappelle de rien, à part de m’être réveillé nu à tes côtés.
 
Un bruit attira son attention. Danny était là, une tasse cassée à ses pieds. Il raccrocha en s’excusant et fit un pas vers son homme.
 
- Danno…
 
Mais ce dernier recula d’un pas.
 
- non, Steve, pas d’excuse ou je ne sais quoi, j’ai entendu ce que tu as dit.
- tu as donc entendu que je ne me rappelle de rien. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé.
- il ne faut pas avoir fait de grandes écoles pour le comprendre, tu m’as trompé avec ton ex.
- chéri, je t’assure que…
- tais-toi Steve. Je n’arrive pas à croire que tu me fasses ça. Le pire c’est que tu m’as fait l’amour comme si de rien n’était. Si je ne te suffis plus, ou si tu veux retourner avec des femmes, dis-le simplement.
- je t’aime, je t’aime tellement, je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça, je ne sais plus comment ça s’est passé, je ne me souviens de rien, je te le jure.
 
Il s’approcha de son mari et caressa sa joue gauche.
 
- je t’aime. Peu importe ce qu’il s’est passé, pardonne-moi.
 
Danny ferma les yeux sous la caresse.
 
- pardonne-moi.
 
Pour toute réponse, Danny l’embrassa.
 
- c’est tout ce que tu auras. J’ai besoin de temps pour accepter et encore plus pour pardonner. Je le ferais, car je t’aime et que tu es mon mari. Mais rien ne sera plus pareil. Je ferais équipe avec Kono, je prends la camaro.
Sur ce, le blond quitta la maison. Il le regarda partir les larmes aux yeux et une boule dans la gorge.
 

Danny était dans son bureau. Il rédigeait des rapports en retard. Enfin, il essayait, mais il n’arrivait pas à se concentrer. Il n’arrivait pas à croire que Steve l’avait trompé. Ils en avaient tellement bavé pour être ensemble. Quatre années qu’ils se connaissaient, deux années qu’ils étaient mariés.

Il se plongea dans ses souvenirs. Ceux du début de leur romance. C’était idiot quand il y repensait. Ils étaient partis faire de la randonnée, Steve s’était blessé et ils avaient retrouvé un corps. Alors que l’hélicoptère venait chercher Steve, il lui avait signé ‘’je t’aime’’. Après l’enquête, avec l’équipe, ils étaient allés au restaurant, il avait repoussé une serveuse qui voulait signer le plâtre du brun. Il avait dit que lui, l’avait sauvé et n’avait pas le droit alors pourquoi cette femme l’aurait ?

Après la soirée, il avait raccompagné Steve chez lui. Ce dernier lui avait proposé de prendre un dernier verre. Il avait à peine fait un pas chez le seal qu’il s’était retrouvé avec ce dernier collé à lui et qui l’embrassait passionnément. Il avait été perdu, confus au départ mais c’était vite mis à répondre au baiser car il le voulait aussi.
 
- moi aussi je t’aime, et pour la serveuse, je voulais juste voir si tu étais jaloux.

Il n’avait rien répondu que les lèvres de Steve étaient de nouveau sur les siennes.
Oui c’était idiot comment ils s’étaient mis ensemble, d’ailleurs il l’avait dit lors de ces vœux.

Il sursauta en entendant des coups à la porte de son bureau. C’était Kono. Une nouvelle enquête.
Ils ne s’étaient parlé que pour parler de l’affaire. Kono et Chin n’avaient rien dit de leur comportement. Il avait senti le regard de Kono dans la voiture, alors il lui avait dit. Elle avait posé sa main gauche sur son avant bras droit tendrement.

Ils ne rentrèrent chez eux que le lendemain dans la soirée. Après une douche, il alla se coucher dans la chambre que sa fille avait quand elle venait.
Les bras et les baisers de son homme lui manquaient, mais il ne pouvait pas, pour le moment, dormir dans le même lit que lui.
Il ne se rendit pas compte qu’il pleurait en s’endormant.

*****

Steve se coucha dans son lit bien trop grand et froid. Il regarda son alliance et pleura silencieusement. Son mari était là, à moins de deux mètres mais si loin. Il le méritait, même s’il ne se rappelait pas vraiment de sa soirée avec Catherine.

Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi il l’avait trompé. Ils s’aimaient, possessivement au point d’être jaloux et ne pas s’en cacher. Ce qui amusait leur équipe. Il avait déjà failli perdre son homme à cause de Lori Weston, l’espionne du gouverneur, puis à cause de sa mère qui ne supportait pas son blond et le poussait avec Catherine d’ailleurs. Danny l’avait quitté pour ne pas se mettre entre sa mère et lui, mais il avait choisi son blond. Sa mère les avait abandonné, Danny avait toujours été là pour lui. C’était d’ailleurs à ce moment là qu’il lui avait demandé de l’épouser. Grace avait répondu en premier, puis son père l’avait fait, les deux réponses étaient positives. Il n’avait jamais été aussi heureux. Ils avaient fait un câlin groupé.

Des sanglots le secouant à ce souvenir. Il ne voulait pas perdre la famille qu’il s’était construit après avoir souffert de solitude.

Ses sanglots ayant cessés, ne trouvant pas le sommeil, il se leva et alla dans la chambre où dormait son mari. Il s’allongea à ses côtés. Son cœur se serra en voyant les traces séchées sur ses joues grâce à la lumière de la lune. Il lui caressa ses joues tout en posant un baiser sur son front. Il murmura un ‘’je t’aime’’ avant de le prendre dans ses bras et de s’endormir bercé par sa respiration.