Hi guys et merci pour vos commentaires :).
Sorry de l'absence mais avec les cours et le stage, je n'ai vraiment pas le temps de me connecter. J'ai mis quelques semaines à écrire ce chapitre et je me devais de vous le poster :).
En tout cas merci pour vos commentaires, c'est toujours un grand plaisir de vous lire :).
Je vous souhaite une agréable lecture :).
Chapitre 7 : l’arrivée d’Alyssa
Leslie s’assit à la table de la cuisine et expira un grand coup. Avec tout ce qu’il se passait, il fallait encore qu’une chose de plus vienne compliquer les choses. Que faire ? Confirmer les dires de l’assistante sociale ou la contredire ? Elle ne savait vraiment pas quoi faire. Le mieux était encore de demander à Casey, c’est lui le père et donc à lui de prendre la décision. Quoi qu’il décide, elle le suivrait, car elle veut sincèrement l’aider.
Shay termina son petit déjeuner et se leva pour aller s’habiller et terminer de préparer les affaires, car Matt avait passé la nuit chez sa sœur et n’avait donc rien. La blonde jeta un coup d’œil à son téléphone et décida de tenter le tout pour le tout en avertissant Casey en composant un message :
« Salut Matt, c’est Leslie. L’assistante sociale est passée et quand j’ai ouvert disons que… je rentre dans les détails, je pense que tu sais de quoi je parle. Elle pense que toi et moi on est en couple, je n’ai rien répondu, elle m’a simplement dit que ça jouerait en ta faveur et qu’elle ne comprenait pas pourquoi tu ne lui en as pas parlé. Je te laisse me dire ce que tu veux faire. J’ai préparé les affaires, je serai là dans moins d’une demi-heure. A toute. » Quelques minutes plus tard, son téléphone vibra. C’était Casey.
« Faisons comme ça pour l’instant si tu es d’accord. Je suis déjà à l’hôpital. » *
Lorsque Shay arriva, Ness, Casey et l’assistante étaient déjà tous réunis. Elle fut quelque peu gênée. Elle embrassa Casey qui essaie de montrer qu’il n’est pas surpris par la situation, qui dépassait quelque peu l’entendement puisque Leslie est lesbienne.
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Salut chéri. Bonjour docteur. Dit-elle en esquissant un sourire.
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Bien, puisse que tout le monde est là, nous allons pouvoir passer dans mon bureau pour discuter des derniers détails. Suivez-moi.
Le groupe suivit la responsable du service de maternité. Casey et Shay étaient tendus, tous deux se demandant comment se passeraient l’arrivée d’Alyssa, cela ne s’annonçait pas simple, Alana n’ayant pas accepté la décision de sa mère de garder la petite alors qu’elle connaissait les risques encourus. L’adolescente n’était pas prête de digérer cette décision qui lui avait coûté la vie.
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Nous avons fait un check-up à Alyssa très tôt ce matin et tout va bien. Elle a un traitement que vous devrez suivre à la lettre et pour l’instant, une visite chez nous s’impose toutes les deux semaines. Outre cela, rien ne sera différent, le but étant de lui donner la vie la plus normale possible. Est-ce que vous avez trouvé une solution pour la garde ?
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J’ai prolongé mon congé et ma sœur gardera les filles lorsque nos gardes seront communes.
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Bien. Je pense que nous pouvons procéder aux formalités. Voilà les ordonnances et le formulaire d’autorisation de sortie. Dis le médecin en le tendant à Casey.
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Merci.
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Je tiens juste à rajouter une chose : ne me cachez plus rien, comme le fait d’être en couple Lieutenant, c’est une très mauvaise chose pour votre dossier. Je passe outre cette erreur, mais à la prochaine, je ne vous rate pas, c’est clair ?
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Très clair. Répondit-il.
Elle était bien déterminée à mettre au clair cette histoire, même si pour cela elle devait passer outre certaines limites, d’ailleurs ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait. Pour être honnête, elle n’avait aucun scrupule et aimait mettre des bâtons dans les roues aux gens dont elle gérait les dossiers.
Matt avait eu tout de suite une mauvaise impression de cette femme et il n’avait pas tort.
*
Shay et le pompier arrivèrent une heure plus tard à l’appartement. Ils installèrent Alyssa dans son berceau, qui s’endormit rapidement. Selon Ness, elle semble d’une nature calme, mais tout cela restait à confirmer dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Les deux membres de la caserne 51 quittent la chambre doucement afin de ne pas prendre le risque de la réveiller. Alors qu’ils descendent les escaliers, Leslie le regarde d’un air interrogateur. Matt hausse un sourcil.
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Je pense que nous devons parler de la fameuse visite de ce matin.
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Bonne idée. Allons prendre un café.
Le Lieutenant lança la cafetière et sortit deux tasses du placard. Tous deux sont complètement perdus. Si les services sociaux viennent à s’apercevoir que tout ceci n’est qu’une belle comédie, Alana et Alyssa seront retirés à Casey et il n’aura aucune chance de les récupérer. Lui et Shay devaient trouver la meilleure des solutions avant qu’il ne soit trop tard. Mentir ou avouer une fausse vérité ? La question n’en était que délicate.
La cafetière s’arrêta et Matt servit le café et les posa sur la table avec le sucrier. Il s’assit en face d’elle et aucun des deux ne parvenait à cacher leur désarroi face à la situation.
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Qu’est-ce qu’on fait ? Demanda la blonde.
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Je n’en sais rien, je suis aussi perdu que toi.
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Et si on faisait semblant ? Déclara-t-elle en le fixant d’un air déterminé.
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Tu es sérieuse ?
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Bien sûr ! J’ai accepté de t’aider et je le veux le faire jusqu’au bout !
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Je ne veux pas t’embarquer dans mes problèmes. J’apprécie que tu sois à mes côtés, mais je ne veux pas que ça te porte préjudice.
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Ne t’en fais pas pour moi. J’ai peut-être une idée.
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Laquelle ?
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Promets-moi de m’écouter jusqu’au bout sans juger mes propos.
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Je le jure ! répondit-il sincèrement.
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D’accord.
Leslie ne put s’empêcher de sourire. Elle but une gorgée de café et pris une inspiration pour se donner du courage. Casey la regardait avec une certaine fascination d’une part parce qu’elle gardait son sang-froid en toute circonstance et d’une certaine façon étonné : il faut s’attendre à tout avec l’ambulancière de la 61.
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Imaginons qu’on soit un couple, un faux bien sûr. Je m’installe ici, je t’aide à t’occuper de tes filles, je laisse des affaires et des babioles trainer pour faire bien style que je vis ici et à la rigueur, on fait quelques photos pour témoigner de « nous deux ». Oui je sais ça paraît dingue et peut-être déplacé de ma part, mais je suis sûre que ça peut marcher.
Matt, un peu plus surpris prit quelques secondes pour tourner les phrases de sa collègue. Quand il y pense, ce n’est vraiment pas bête du tout. C’est même réaliste. Il n’était pas marqué sur le front de Shay qu’elle aimait les femmes. Oui ça pouvait marcher. Et rien que pour ça , il va dire oui.
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J’accepte !
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T’es sérieux ?
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Parfaitement ! Je pense que ça peut marcher ! Et puis franchement, je n’ai rien à perdre !
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Alors on fonce ? Lui demanda la blonde pour confirmer ses dires.
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On fonce !
Cependant une autre question demeure : la remise de peine de sa mère. Sa sœur refusait toujours de plaider sa cause. Cela lui faisait mal. Bien sûr, il en voulait toujours à sa mère pour avoir tué leur père, mais quoi qu’il dise, elle reste leur mère. Et c’est la seule personne de leur famille qu’ils leur restent. Personne n’avait été là à l’époque et toute la famille, les oncles, les tantes, cousins, cousines, ils avaient tous déserté, les laissant dans leur galère. Tous deux n’avaient pas oublié et étaient plus proches que jamais. Pourtant, lorsque sa sœur s’est mariée, ils se sont éloignés même si Christie l’avait toujours gardé à distance pour ses enfants. Il y avait aussi Hallie, qui les avait fait s’éloigner par la force des choses : elle ne s’était jamais entendue avec sa sœur. Casey était resté en retrait, mais cela n’avait fait qu’empirer les choses.
Ce soir, Christie et son mari donnent un dîner pour fêter les cinq ans de Violette, leur dernière fille née. Elle les a invités, lui et Alana. Elle a prévu de s’y rendre directement après le lycée. Shay, commençant à vraiment connaître Matt, le remarqua de suite.
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Quelque chose d’autre Casey ?
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Ma sœur… et ma mère.
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Elle ne veut toujours pas témoigner. Elle me l’a dit tout à l’heure au téléphone.
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Qu’est-ce que tu comptes faire ?
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J’aimerai qu’elle respecte ma décision. Je sais que ma mère a commis un crime horrible, mais je crois que tout le monde a droit à une seconde chance. Ma mère est en prison depuis plus de dix ans, pour moi cela suffit. Et puis il y a Alana et Alyssa, même si ce n’est pas la grand-mère la plus clean, elles ont le droit de la connaître et elle aussi !
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Je comprends. Je pense que tu devrais dire la vérité à ta mère. Et pourquoi pas emmener Alana au procès, cela jouerait en sa faveur.
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C’est vrai, le jury pourrait être ému. Mais je veux lui dire avant.
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C’est préférable, je pense.
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Tu peux garder Alyssa ce soir ?
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Bien sûr. Tu vas aller à la soirée de ta sœur ?
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Oui, je compte bien lui parler.
*
Matt frappa à la porte. Il avait répété toute l’après-midi ce qu’il allait lui dire. Le pompier était bien déterminé à faire respecter sa décision. Il en allait de son propre honneur aussi : il refusait de se soumettre à l’avis de sa sœur pour s’en faire après. Casey était parfaitement en droit de faire ce qu’il voulait faire. Lorsqu’il arriva, Christie lui ouvrit d’un air qui se doutait déjà du sujet de conversation. Après tout, ils ne parlent que de ça depuis plusieurs jours.
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Bonsoir Matt.
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Salut. Lui dit-il, alors qu’ils se serrèrent dans les bras.
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Je t’en prie, entre. Tout le monde est déjà là.
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Je voudrai te dire quelques mots sur maman avant.
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Je t’écoute.
La blonde ferma la porte à moitié. Elle sentait qu’elle n’allait pas aimer ce qu’il avait à lui dire. Elle connaît bien son frère et il n’est pas du genre à changer d’avis facilement.
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Je me rends compte que l’un de nos problèmes est que l’on ne se parle pas. Je voulais te dire que même si tu penses témoigner à l’audience…
-
Je témoignerai. Lui dit-elle d’une façon déterminée.
-
Moi aussi je vais témoigner et je vais soutenir sa libération conditionnelle. Affirme le pompier.
Il était déçu que sa sœur n’ait pas changé d’avis. Il entendit la voix d’Alana au loin, elle semblait rire. C’est la première fois qu’elle était joyeuse depuis son arrivée. Cela ne faisait que lui confirmer qu’elle devait être entourée d’une famille unie pour se remettre plus facilement de la mort de Taylor. Sa décision était donc encore plus motivée.
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Alors je respecte ta position, mais j’aimerai que tu respectes la mienne. Alana a besoin de sa grand-mère.
-
Tu peux attendre ici un instant ?
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Oui. Dit-il d’un air interrogateur.
Christie pris quelque chose sur le meuble d’entrée. Elle la tendit à Matt, qui ne comprenait pas ce qui était en train de se passer.
-
C’est la photo de classe de Violette, je comptai de la donner après le dîner. Alana sera rentrée avant minuit. Dit-elle en lui fermant la Matt porte au nez.
Il s’y était préparé, mais avait espéré ce que cela se passe autrement. Sa sœur ne lui parlerait plus pendant très longtemps, mais au moins, elle ne semblait pas se dérober de son rôle de tante. Il en était soulagé. Casey regarda son pick-up. Malgré cette déception, il continuerait de maintenir sa position, espérant que sa mère sortirait rapidement de prison.
*
A vingt-trois heures trente, la clef retentit dans la serrure. Alana rentra, ses yeux marqués par des cernes. Sa journée avait très longue : entre huit heures de cours, les heures de recherches pour un exposé à la bibliothèque et le dîner d’anniversaire de sa cousine, elle n’avait pas put se reposer un instant.
Assis à la table du salon, Matt buvait une bière, réfléchissant à la suite des évènements, tout en surmontant sa peine. La jeune ado avait entendu la conversation et n’avait pas pu s’empêcher d’être touchée par le fait que son père se donnait du mal pour elle. Elles pardon. Alyssa était là maintenant.
Fatiguée, Shay s’était endormie après avoir allaité le bébé. Un silence s’était installé et pourtant l’inattendu allait se produire.
-
Salut. Dit-elle sur un ton presque timide.
-
Salut.
-
Est-ce que je peux en prendre une ? demanda-t-elle sur ce même ton. J’avais l’habitude d’en boire une des fois quand maman rentrait tard.
Il lui montra le frigo, pour lui signifier son accord. Cette soirée s’annonçait étrange. Il « perdait » sa sœur pour gagner une conversation avec sa fille, qui l’ignorait depuis qu’elle était arrivée.
Alana s’assit en face de lui. Leurs regards se croisèrent. Aucun d’entre eux ne savait par où commencer.
-
J’ai entendu ta conversation tout à l’heure avec tante Christie.
-
Ce n’est rien. Oublie ça.
-
Non, justement. Je voulais te dire que je suis touchée par ce que tu as dit à propos de moi. Je sais que je n’ai pas été facile du tout depuis que je suis arrivée ici, mais c’est juste par peur, je m’en rends bien compte. Je suis désolée.
-
Ce n’est rien, c’est oublié.
-
Je suis prête à faire des efforts.
A cet instant, ni père ni fille ne purent s’empêcher d’avoir cet élan. Ils se serrèrent dans les bras. Alana ne voulait plus nier qu’elle était heureuse d’avoir retrouvé un père et d’avoir sa petite sœur. Elle était chanceuse, la jeune femme savait au fond d’elle qu’Alyssa aurait pu mourir en même temps que sa mère, que Matt aurait pu refuser de les prendre sous sa garde.
-
Merci papa. Murmura-t-elle les larmes aux yeux.
Papa. Ce mot résonna plusieurs fois dans la tête de Casey. C’était la première fois qu’elle l’appelait comme ça et qu’on l’appelait comme ça. Il se voyait père dans quelques années, mais n’avait imaginé qu’il avait deux filles… il resserra son étreinte. L’ado sentit le cœur de son père battre un peu plus fort.
Derrière, en bas de l’escalier du duplex, Shay observait la scène, tenant Alyssa dans ses bras. Elle était descendue pour donner la petite à Casey mais elle ne voulait pas interrompre cette scène. Leslie était heureuse pour eux. Elle remonta doucement quelques marches de l’escalier sans faire de bruit.
-
J’aimerai bien connaître grand-mère. Elle sait que moi et Alyssa, on est tes filles ?
-
Elle ne le sait pas encore. Je vais la voir demain, je lui en parlerai, sauf si tu veux attendre le procès.
-
Non, mais j’aimerai bien témoigner. Tu as raison sur le fait que j’ai besoin de la connaître.
-
Bien sûr. J’irai voir son avocat pour les démarches. Je peux aussi demander un droit de visite au procureur pour que tu puisses la rencontrer avant.
-
J’aimerai bien.
*
Le lendemain après-midi là, il pleuvait. Casey se rendait à la prison des femmes de Chicago pour lui rendre visite. Il avait téléphoné à son avocat le matin même, lui annonçant la nouvelle. Les deux hommes avaient donc décidé d’avancer la « répétition » du procès afin qu’il soit là lorsque le fils de sa cliente lui avouerait qu’il a en réalité deux filles et que l’ainée va témoigner en faveur de sa remise de peine.
Comme à son habitude, les surveillants contrôlaient les visiteurs et Matt n’y échappait pas. Après la fouille, les visiteurs furent invités à se rendre dans la salle de visite collective. L’avocat de l’accusée était déjà présent et Casey le rejoignit. Tandis qu’ils se saluèrent, les prisonnières entrèrent et c’est le sourire aux lèvres que la mère retrouva son fils. Il avait toujours été le préféré de ses enfants, faisant sa fierté. Christie avait toujours été plus proche de son père et approuvait (presque) les reproches que lui faisait son mari. C’est comme ça qu’elle en était venue à se demander si sa fille l’aimait.
-
Ma plus belle réussite ! tu es tellement beau, je suis fière de toi.
-
Je suis content de te voir.
-
Alors qu’est-ce que tu racontes ? Quelles sont les nouvelles ? Demanda-t-elle avec le sourire.
Matt et son avocat échangèrent un regard. Celui-ci lui fit signe que c’était le moment le plus propice pour lui annoncer la nouvelle.
-
Tu te souviens de Taylor Maman ?
-
Bien sûr. La petite brune aux yeux qui venait souvent chez nous ?
-
Oui c’est ça.
-
Tu t’es remis avec elle ? Si c’est le cas je suis heureuse pour toi, j’ai toujours aimé cette petite, contrairement à Hallie. Fit-elle remarquer en insistant sur le prénom « Hallie ».
-
Elle est morte il y a quelques jours.
-
Je suis vraiment désolée Matt. Dit-elle en mettant ses mains dans les siennes.
Il acquiesça tout en prenant une inspiration afin de poursuivre.
-
Elle a laissé deux filles derrière elle. Mes filles.
-
Pardon ?
-
Elle était enceinte à l’époque. On s’est revu quelques mois après et le hasard a voulu qu’elle tombe de nouveau enceinte. Tu es grand-mère maman. Grand-mère d’une adolescente de dix-sept ans qui s’appelle Alana et d’une petite Alyssa qui a quelques jours.
-
Mais tu es sûr ?
-
L’hôpital a fait des tests de paternité.
-
Oh mon dieu Matt !
Sous l’émotion, elle serra son fils dans ses bras. Cette nouvelle était pour elle un cadeau du ciel : son fils, sa fierté était père, qui plus est, de deux filles !
Quant à lui, il était heureux de lui dire et surtout, de la voir sourire ainsi. Elle le méritait vraiment.
-
J’ai demandé un droit de visite pour Alana. Elle témoignera aussi à ton procès, c’est son souhait.
-
Je suis désolé de vous interrompre, mais il y a une chose importante dont nous devons parler.
-
Il a raison. Je te remercie de témoigner à mon audience. Il y a un point que je voudrai aborder avec toi si tu es d’accord.
-
Les clés de la maison ?
-
C’est ça.
-
D’accord. on fait quoi ? dit-il ne pouvant pas refuser quelque chose pouvant interférer avec sa parole.
-
Imaginez que je suis à la commission de remise des peines. Dites-moi ce qu’il s’est passé.
Tous trois se regardèrent. Matt était quelque peu embêté et sa mère le regardait, plaçant un espoir sur sa personne. La pression montait.
-
J’avais laissé les clés de chez mon père sur le plan de travail, ma mère les a prises. C’est comme ça qu’elle est rentrée chez lui en pleine nuit pour lui tirer dessus… et le tuer.
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Et ça vous fait vous sentir comment ?
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Coupable. A chaque fois que je pense à ce jour, je pense que mon père serait encore en vie, si je n’avais pas été aussi négligeant.
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Je vais vous poser la même question qu’il y a une dizaine d’années : est-il possible que vous ayez laissé trainer ces clés intentionnellement parce que vous en vouliez à votre père de la façon dont il traitait votre mère et le faire payer pour ça ?
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C’est vraiment ce que tu veux entendre maman ?
Cette fois, les questions allaient trop loin pour lui. Il n’était pas question pour lui de mentir. Il y avait un prix qu’il n’était pas prêt à aller aussi loin pour sa libération. Il avait une limite et sa dignité.
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L’affaire est déjà jugée, mais il s’agit d’attirer la sympathie sur vous et pour votre mère et…
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Ça suffit, arrêtez maître ! tu ne dis rien, absolument rien. Oublie cette conversation. T’avoir à mes côtés et Alana sera largement suffisant à mes yeux. Tu es la seule personne au monde qui m’ait jamais soutenu et…
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Ouais, ça suffit il faut que j’y aille.
Matt se leva et coupa la conversation. Cela prenait des proportions auxquelles il n’avait pas pensé. Ou bien c’est l’avocat qui poussait loin pour mettre toutes les chances du côté de sa cliente, il ne savait plus quoi penser. Et surtout, sa fille ne devait pas entendre une telle chose. Devait-il maintenir sa décision ?