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 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G

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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeSam 10 Mar 2012 - 16:41

Non mais je n'y crois pas comme il est manipulateur le cousin Théo !! Il méritait des taloches, saleté de môme colére colére

Bravo, aux auteurs ayant participer au projet car chaque flash Back est particulier et contienne des souvenirs importants pour les 2 frères
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeSam 10 Mar 2012 - 16:59

Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2250307123 Vraiment charmant le cousin, quel sale morveux celui-là… Facile de manipuler un gamin de cinq qui le perçoit comme un héros. Pas si facile de maintenir cette suprématie quand deux ans plus tard ledit gamin a une vision différente de ce qui l’entoure et qu’il est capable d’analyser les gestes et les paroles. Théo est une peste qui passe ses vacances à semer le trouble et la zizanie entre les deux frères. Don se sent tellement seul et mis à l’écart parfois que jeter le trouble sur sa réelle appartenance à cette famille est d’une simplicité enfantine et machiavélique… Charlie devant son tableau noir à tenter de résoudre le mystère et vraiment mignon tout plein… Brave petit génie, son grand frère, son héros, le seul le vrai a bien besoin de lui cette fois… Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1916874526
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeSam 10 Mar 2012 - 19:44

Un grand merci à vous toutes de vos commentaires: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1990061059 Christelle et Captain, heureusement que Théo n'est pas tombé sur vous... Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 384165100
Louz', merci pour Angie, JB, Lianro et Orkhadia qui ont écrit 6 des flashbacks de cette histoire.
Suite et fin des aventure de l'affreux Théo.



Chapitre 25 : Le mauvais génie (partie 2)
- Donnie…

La voix de son petit frère l’arracha à ses réflexions. Il se redressa brusquement :

- Qu’est-ce que tu fais-là Charlie ? C’est pas le moment ! J’ai besoin d’être un peu seul.

- J’ai entendu, fut la réponse de son jeune frère.

- Qu’est-ce que tu as entendu ?

La voix de Don était inquiète.

- Tout… Je sais pourquoi tu as l’air triste.

- Je n’ai pas l’air triste.

- Bien sûr que si ! D’ailleurs maman l’a vu !

Le nom de sa mère fit monter une boule énorme dans la gorge de Don. Il sentit les larmes piquer ses paupières et les chassa d’un revers de main : tout, mais pas pleurer devant son petit frère ! Tout mais pas cette humiliation suprême !

Charlie le regardait, et ses propres yeux s’emplissaient de larmes. Il comprenait maintenant ce qui se passait. Lorsqu’il avait entendu son cousin entrer chez son frère, sans se soucier de l’indiscrétion, il avait collé son oreille à la porte de communication, verrouillée par Don qui refusait qu’il puisse avoir un accès si facile à sa chambre, l’obligeant ainsi à passer par le couloir pour venir chez lui. Il avait parfaitement entendu la conversation des deux garçons et les blancs de ses équations s’étaient alors remplis d’eux –mêmes, tandis que la colère grondait en lui : comment Théo pouvait-il ? Comment osait-il faire du mal ainsi à Donnie ? Il allait le lui faire payer ! Mais en attendant, il devait surtout aller réconforter son frère. C’est pourquoi il s’était glissé jusqu’à lui et, déterminé à ne pas prendre garde à sa mauvaise humeur affichée, dont il comprenait maintenant qu’elle cachait surtout une immense douleur, il s’assit à ses côtés sur le lit, juste comme l’avait fait Théo quelques minutes auparavant, mais pas dans le même but :

- Donnie… Qu’est-ce qu’il t’a dit exactement ?

- Ca ne te regarde pas Charlie ! C’est mon problème !

- Non ! S’il te fait du mal, c’est le mien aussi…

Don regarda son petit frère : à peine plus haut que trois pommes à ses yeux, mais un tel air farouche peint sur son visage qu’il sourit malgré lui et ébouriffa la tignasse brune dans un geste plein d’affection :

- Charlie… Tu es trop petit pour comprendre.

- Ca c’est l’excuse la plus débile que j’ai jamais entendue ! Je suis trop petit pour comprendre mais assez grand pour faire des maths d’un niveau bien au-dessus de mon âge ? C’est totalement illogique !

- Tout n’est pas que de la logique Chuck !

- Bien sûr que tout est de la logique ! Et arrête de m’appeler Chuck ! Dis-moi plutôt ce que Théo t’a raconté…

- Tu m’as dit que tu avais entendu.

- Oui, j’ai entendu.

- Alors tu le sais.

- Je parle d’avant.

Puis, devant le mutisme de son aîné, il décida de se lancer :

- Il t’a dit que papa et maman t’avait adopté, c’est ça ?

Don sursauta, comme s’il avait reçu une décharge électrique et il se tourna vers lui :

- Tu le savais ?

- Je savais quoi ?

- Que j’avais été adopté…

Et au moment où il disait ces mots, la douleur le ravagea, comme lorsque Théo lui avait avoué cette vérité à laquelle tout d’abord il n’avait pas voulu croire. Mais il avait des preuves : l’intelligence de son père devenu architecte, celle de sa mère avocate et surtout le génie de son petit frère. Et lui il n’avait rien de tout cela : il n’était pas aussi doué que sa mère pour les mots, pas aussi adroit que son père, quant à son frère, il aurait beau faire, il ne serait jamais un dixième aussi intelligent qu’il était ! La génétique ne trompait pas, lui avait martelé Théo en lui citant des exemples où il s’était noyé. Et quand il avait tenté de rétorquer qu’on disait souvent qu’il ressemblait à sa mère, qu’il avait l’entêtement de son père, il lui avait cité cet article sur le mimétisme qui prouvait qu’à force de vivre auprès de certaines personnes on attrape non seulement leurs manies mais aussi un air de famille avec elles. La douleur avait alors remplacé l’incrédulité : ça expliquait tout ! Il n’était pas vraiment leur enfant. Ils l’avaient pris quand ils avaient cru ne pouvoir jamais en avoir qu’ils concevraient eux-mêmes, mais maintenant ils devaient cruellement le regretter, cependant ils étaient trop intègres pour se débarrasser de lui, lui, le boulet qu’ils traineraient toute leur vie.

- C’est n’importe quoi !

L’exclamation de Charlie l’arracha à ses pensées moroses.

- Quoi ?

- C’est n’importe quoi ! reprit son cadet. Tu n’as pas été adopté ! Enfin ! Tu as les yeux de maman, le nez de papa et puis…

Et durant l’heure qui suivit, Don se trouva suspendu aux lèvres de son petit frère qui démontait, point par point, les arguments de Théo, rendant un peu confiance à son aîné qu’il voyait se détendre au fur et à mesure que ses mots, appuyés par des démonstrations scientifiques qu’il exposait avec sa fougue habituelle, pénétraient son cerveau. Et même si l’aîné se trouvait un peu perdu dans ces explications, il lui semblait comprendre l’essentiel, à savoir qu’il était bien l’enfant d’Alan et Margaret Eppes.

- D’ailleurs, conclut Charlie. Si l’un de nous deux avait été adopté, ça ne pourrait être que moi.

- De quoi tu parles ?

- Ben… Je ne suis vraiment pas comme vous tous ! se contenta d’expliquer Charlie. J’ai un QI de plus de 160 ! Tu imagines ça ! Il y a moins de un pour cents de la population à ce QI. Papa, maman et toi vous devez avoir un QI autour de 120/130, ce qui est déjà fort bien… et puis, je suis le seul à détester les pancakes… acheva-t-il, heureux de voir son frère sourire à cet argument bien peu scientifique.

- Alors je vais te rassurer : tu n’as pas été adopté, répliqua Don. Je me souviens très bien de la grossesse de maman et du jour où je t’ai vu pour la première fois à la maternité. Dieu que tu étais laid !
Charlie répliqua par une bourrade, juste pour la forme, mais il était heureux de voir son frère se détendre :

- Ben si la mocheté est un signe de famille, alors oui, je suis bien ton frère ! répliqua-t-il du tac au tac.

Celui-ci se contenta de rire en le serrant contre lui et le cœur de Charlie se remplit de joie à ce geste : il venait de retrouver son grand frère et il n’avait pas l’intention de laisser quiconque les séparer de nouveau, conclut-il en quittant la chambre, déterminé, maintenant qu’il avait rempli sa première mission, à faire payer à son cousin sa fourberie. Il aurait bien aimé parler à ses parents de ce qui s’était passé, mais Don lui avait fait promettre de se taire : il avait peur qu’ils soient blessés qu’il ait pu penser qu’il n’était pas leur enfant. Il aurait préféré ne pas faire cette promesse mais il n’avait pas pu résister à l’air de supplication sur le visage de son aîné.

Durant leur entretien, Théo était revenu à sa chambre et il était paresseusement allongé sur le lit d’appoint qu’on avait mis pour lui dans le coin de la pièce. Visiblement il ne s’était pas outre mesure inquiété de l’absence de son petit cousin, et était plongé dans un livre de science-fiction dont il daigna quand même se détourner à l’entrée de Charlie :

- Salut MathKid… T’étais où ?

- Je suis allé voir les koïs, mentit le garçonnet.

- Ah… Je me demande bien ce que tu leur trouves, fut la réponse de son cousin.

- J’aime regarder les poissons, c’est fascinant.

- Si tu le dis… Faudra tout de même que tu m’expliques un jour.

- Quand tu voudras, puis, après quelques instants de silence il reprit : tu veux toujours que je t’explique ce que j’ai fait cet après-midi ?

Théo se redressa à la proposition, réendossant instantanément l’habit du super cousin passionné de sciences et de mathématiques :

- Et comment !

- Bon… Je vais essayer d’être clair. C’est un truc que j’ai vu il y a quelques jours avec Mr Stokes et du coup… ben ça me chiffonnait.

- Quoi donc ?

Soudain le gamin sembla hésiter, regardant le tableau, puis son cousin, puis de nouveau le tableau :

- Finalement je ne sais pas si…

- Si quoi… Si je suis assez intelligent pour comprendre ? s’emporta l’adolescent.

- Non… Je suis sûr que tu peux comprendre mais… Si j’avais fait une erreur… C’est…

- Merde Charlie ! Et si tu me disais ce que c’est !

- Comme tu veux ! Mais après tu ne viendras pas te plaindre.

- Mais non… Pourquoi voudrais-tu que je me plaigne.

- OK… C’est toi qui l’auras voulu. Euh… Tu as déjà fait de la génétique au collège ou non ?

- Non. C’est au programme le mois prochain je crois, déclara le plus grand avec un geste qui indiquait qu’en fait il s’en souciait peu.

- Moi je trouve ça passionnant figure-toi : la manière dont les gènes se combinent pour donner un individu c’est… fascinant…

- Autant que les koï ? plaisanta Théo.

- Ben si tu le prends comme ça ! feignit de se vexer Charlie.

- Non… Arrête MathKid, je rigolais… Allez, explique-moi, reprit-il en s’approchant du tableau tout en souriant.

Le mot « génétique » avait fait tilt dans sa tête : ce serait quand même drôle qu’une explication de Charlie lui permette d’enfoncer encore plus loin dans la tête de Don qu’il n’était rien qu’une pièce rapportée dont la famille n’aurait jamais autant de souci que de ses vrais descendants, à savoir lui-même et le petit génie ! C’est pourquoi durant le quart d’heure qui suivit il écouta religieusement les explications de son petit cousin. Mais à mesure que celui-ci approfondissait son sujet, un malaise grandit chez lui jusqu’à ce qu’il pâlisse brusquement à la réalité qui venait de lui exploser à la figure.

- Théo… Je suis désolé… C’est pour ça que je ne voulais pas te l’expliquer, s’apitoya Charlie en s’approchant de lui.

- Non… C’est moi qui aie voulu, balbutia Théo avant de le repousser et de s’enfuir vers la salle de bain pour cacher ses larmes.

Charlie le regarda partir avec un sourire presque cruel sur le visage : il avait vengé son grand frère ! Désormais Théo y réfléchirait à deux fois avant de lui faire de nouveau du mal ! Le cœur en paix, il descendit pour le dîner : Alan, Margaret et Don étaient déjà attablés.

- Où est Théo ? demanda Margaret.

- Il ne se sent pas très bien, répliqua Charlie en s’asseyant tranquillement à sa place.

- Comment ça ? Il est malade ? s’inquiéta sa mère.

- J’en sais rien ! Je suis pas médecin moi ! répondit Charlie d’un ton qui lui attira un regard courroucé de son père et interloqué de sa mère.

Celle-ci décida de monter voir comment allait son neveu et redescendit quelques minutes plus tard en confirmant :

- Théo m’a dit qu’il n’avait vraiment pas faim. Il ne semble pas en forme du tout, il a les yeux rouges, le visage empourpré…

- De la fièvre ? s’enquit Alan.

- Non… C’est peut-être juste de la fatigue.

- Il vaudrait peut-être mieux appeler un médecin.

- Attendons demain, on verra bien. Je lui monterai une soupe de poulet tout à l’heure.

- D’accord, bon, et bien bon appétit, conclut le père, en saisissant sa fourchette pour faire honneur au repas à l’issue duquel Charlie demanda :

- Euh… Si Théo est malade… Je peux dormir avec Donnie ?

- Je ne sais pas, dit sa mère en coulant un regard hésitant vers son aîné.

Elle n’avait pas envie d’exposer son plus jeune à une contagion possible, mais elle ne souhaitait pas non plus imposer à Don la présence de son cadet dans sa chambre. Celui-ci semblait si triste dernièrement, quoique ce soir-là il lui avait paru mieux, plus souriant, comme apaisé.

- Ca vaut peut-être mieux, répondit alors Don. Et si Théo ne va pas mieux demain on verra.

Le sourire affectueux qui unit les deux frères n’échappa pas à la mère qui se dit qu’il y avait quelque chose là-dessous qu’elle allait devoir creuser, mais elle ne chercha pas plus loin ce soir-là, se contentant d’être heureuse de sentir de nouveau ce lien si fort entre ses fils qui semblait s’être affaibli depuis l’arrivée de Théo.

Le lendemain, celui-ci demanda à rentrer chez lui parce qu’il ne se sentait pas très bien et, après avoir joint son frère, Alan mit son neveu dans le premier avion pour Baltimore en lui souhaitant un prompt rétablissement et en espérant le revoir les vacances suivantes. Mais l’adolescent n’émit plus jamais le souhait de venir en vacances chez ses cousins et ils ne le virent plus que de loin en loin, lorsque Steve et son frère se rencontraient. Alan ne comprit jamais pourquoi l’entente qui s’était établie entre Charlie et son cousin fit place, de ce jour, à des relations tout juste courtoises, empreintes de contrainte, comme si chacun faisait des efforts pour se montrer sociable avec l’autre, le même type de relation que Théo avait avec Don, les deux frères semblant alors faire bloc contre lui pour une raison inconnue.

Quant à Margaret, elle fut bien contente que ce soit Théo qui refuse dorénavant de venir parce qu’elle aurait dû s’opposer à ce qu’il séjourne de nouveau chez eux. En effet, quelques jours après son départ, inquiet des conséquences dévastatrices que les fausses révélations de son cousin avaient pu faire sur son frère, Charlie avait rompu sa promesse pour parler à sa mère de ce que celui-ci avait raconté à Don. Margaret fut furieuse après l’adolescent et son cadet comprit qu’il valait mieux que celui-ci ait été loin parce qu’elle lui aurait fait passer un mauvais quart d’heure. Elle lui demanda cependant de ne rien dire à Alan : elle savait que celui-ci irait se plaindre à son frère et ne voulait pas risquer de voir les relations entre les deux hommes se tendre à cause de bêtises d’adolescents. Cependant, comme elle enrageait que le méfait de Théo ne soit pas puni, Charlie la rassura :

- T’inquiète, il ne refera pas ce coup de sitôt.

- Quoi ? Qu’est-ce que tu as fait Charlie ?

- Je lui ai fait un petit cours de génétique, sourit le gamin.

- Comment ça ?

- Je lui ai expliqué le truc sur les yeux : comme quoi un couple ne peut pas avoir d’enfant aux yeux bleus si l’un des parents n’a pas les yeux bleus…

Margaret visualisa aussitôt les prunelles bleues de son neveu alors que son père avait les yeux verts et sa mère les yeux marron :

- Mais poussin… Tu sais qu’avec les caractères récessifs cela est possible…

- Oups !…, fit le gamin faussement contrit, je crois bien que j’ai oublié de lui parler de cette partie-là… Bah ! Ce n’est pas grave ! Il fera ça avec son prof le mois prochain. Il rectifiera alors, s’il est assez intelligent pour ça !

Margaret savait qu’elle aurait dû gronder son fils pour sa vengeance cruelle, mais elle n’arriva pas à s’y résoudre : après tout Théo avait ouvert la boîte de Pandore ! Qu’il en goûte un peu les effets sur lui-même. Le soir même, au cours du repas, elle annonça :

- Tiens, j’ai décidé de refaire les albums photos. J’en ai achetés de ravissants ! Qui m’aide ?

Les trois hommes de la famille se portèrent volontaires et la mère vit son sourire s’agrandir tandis que son fils aîné, enchanté, feuilletait les pages où on la voyait enceinte de lui, puis celles où un Alan ivre de fierté posait devant l’objectif, à la maternité, serrant un tout petit Don contre son cœur.
Fin du flashback

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeSam 10 Mar 2012 - 20:38

Le cours de génétique de Charlie pour remettre le Théo à sa place, MAGIQUENumb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1916874526 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1916874526


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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeSam 10 Mar 2012 - 22:14

Un bon retour à l'envoyeur !!! Tel est pris qui croyait prendre rire démoniaque rire démoniaque
Cela peut être utile d'être un génie pour moucher des prétentieux méritant des baffes
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeSam 10 Mar 2012 - 22:38

Merci à vous deux!!! Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2371081705 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2371081705 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2371081705 Fallait bien qu'avoir un génie pour frère soit aussi parfois un avantage pour une fois. Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1990061059


Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Signat10Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Cissy_10
Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeSam 10 Mar 2012 - 22:46

Géniale la vengeance de Charlie pour ThéoNumb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2652155019 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2652155019 Mais qu'est-ce qu'il croyait, cet imbécile ? Vivement la suite pour savoir si les secours vont se décider à arriver.
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeSam 10 Mar 2012 - 23:11

voila, il ne faut pas se frotter à plus fort que soi. je trouve que c'est une très bonne idée le coup des albums photos.

la suite, la suite. svp

bravo bravo
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 7:29

Incroyable et étonnant petit Charlie qui utilise ce qu'il connait le mieux pour démontrer scientifiquement à Don qu'il est bien un enfant Eppes et qui lui redonne enfin le sourire. Tel est pris qui croyait prendre Théo, il goûte à sa propre cruauté, une punition savamment orchestrée par un Charlie qui n'a aucune pitié.

Malgré les heurts et les chamailleries, les deux frères sont toujours soudés et solidaires dans l'adversité.

Moi j'adore la façon dont maman Eppes clôt cet épisode qui aurait vraiment pu laisser de profondes blessures dans l'esprit et le cœur de Don. Les photos et les souvenirs, adultes et enfants réunis autour d'une table, c'est quand même vachement mieux que des équations sur un tableau noir... Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1990061059
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 11:50

j'adore cet esprit de vengeance.....comme quoi les mots peuvent être une arme très tranchante
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 19:32

tarma a écrit:
Géniale la vengeance de Charlie pour Théo Mais qu'est-ce qu'il croyait, cet imbécile ? Vivement la suite pour savoir si les secours vont se décider à arriver.
Ben tu sais: la montagne, la boue... Qui sait quand les secours vont arriver? Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1990061059

chinou44 a écrit:
voila, il ne faut pas se frotter à plus fort que soi. je trouve que c'est une très bonne idée le coup des albums photos.
Il fallait bien finir de rassurer Donnie... Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1916874526

catouchka a écrit:
Incroyable et étonnant petit Charlie qui utilise ce qu'il connait le mieux pour démontrer scientifiquement à Don qu'il est bien un enfant Eppes et qui lui redonne enfin le sourire. Tel est pris qui croyait prendre Théo, il goûte à sa propre cruauté, une punition savamment orchestrée par un Charlie qui n'a aucune pitié.

Malgré les heurts et les chamailleries, les deux frères sont toujours soudés et solidaires dans l'adversité.

Moi j'adore la façon dont maman Eppes clôt cet épisode qui aurait vraiment pu laisser de profondes blessures dans l'esprit et le cœur de Don. Les photos et les souvenirs, adultes et enfants réunis autour d'une table, c'est quand même vachement mieux que des équations sur un tableau noir...
Sûr: et c'est aussi beaucoup plus compréhensible... Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 384165100 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 384165100 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 384165100

christelle72 a écrit:
j'adore cet esprit de vengeance.....comme quoi les mots peuvent être une arme très tranchante
C'est exact! Et même si ce n'est pas son domaine de prédilection, Charlie sait les utiliser lorsqu'il faut défendre son frère.

Merci à vous toutes de vos commentaires... Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 4079679510


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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 20:14

Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2652155019 J'aime beaucoup la façon dont Charlie a vengé son frêre, il utilisé son intellience comme une arme contre son cousin.

Théo a appris à ses dépents qu'on ne s'attaque pas impunément aux frêres Eppes.
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 22:12

Effectivement: quand on cherche un Eppes, on en trouve obligatoirement un autre sur sa route... Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1990061059
Merci Ozias!


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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 22:16

Je vous mets un chapitre ce soir, par contre vous risquez de devoir attendre mercredi pour le suivant... Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 3189643450 (cause boulot)


Chapitre 26 : Caprice
Avril 2006 – 8 h 50 : Big Bear Montain

- Tu lui avais parlé, réalisa soudain Don.

- Ben…, balbutia le cadet, un peu gêné. J’avais peur que tu doutes encore. Et puis, tout ça, c’était un peu lourd à porter pour un gamin de sept ans.

- Oui… sans doute, admit Don après un instant de silence. En tout cas tu as prouvé que tu étais tout à fait capable de veiller sur moi, reconnut spontanément Don, replongeant de nouveau dans ses souvenirs.

- Je ne laisserai jamais personne te faire du mal Donnie, jamais…

- Arrête de m’appeler Donnie, gronda l’aîné en se laissant aller contre le torse de son frère.

Celui-ci sourit à la réplique attendu et, resserrant ses bras autour du plus âgé, il prit sa main droite dans la sienne, s’inquiétant de la sentir si froide. Il la frotta doucement pour tenter de la réchauffer et, se faisant, ses yeux se posèrent sur les quatre petits points, presqu’invisibles, qui marquaient la peau entre le pouce et l’index. Ou peut-être qu’il s’imaginait juste les voir parce qu’il savait qu’ils étaient là, et pour cause…

Flashback

juin 1978 : Pasadena

- Charlie mange un peu, c’est délicieux !

- Non ! Veux pas ! Pas bon !

Margaret soupira et échangea une grimace dépitée avec son fils aîné qui, depuis quelques minutes, écoutait l’échange entre sa mère et son petit frère, l’une voulant convaincre l’autre de manger ses lasagnes et l’enfant refusant obstinément de le faire comme à son habitude depuis quelques semaines.

- Charlie, si tu ne manges pas tes lasagnes tu n’auras pas de dessert, menaça la mère.

- Pas g’ave ! J’aime pas ! s’entêta le petit en poussant son assiette énergiquement.

Margaret poussa un nouveau soupir : mais qu’est-ce qui n’allait pas avec ce gosse ? Jusque là il avait été adorable, souriant, à croquer comme disait tante Muriel. Et depuis ses trois ans, un mois plus tôt, il était devenu maussade, capricieux, coléreux, sans que ni elle ni Alan ne comprennent ce qui avait motivé ce changement d’attitude, ni surtout comment y remédier. Le seul qui parvenait encore à faire de lui ce qu’il voulait c’était Don, qui était son idole et qu’il suivait partout, voulant « faire ses leçons » avec lui, « jouer au base-ball » avec lui et tout à l’avenant, au point que le garçonnet de bientôt huit ans en avait parfois plus qu’assez de la mascotte qu’il traînait partout derrière lui. Mais si jamais les parents essayaient de l’empêcher de le suivre ou le lui interdisait, Charlie piquait une colère phénoménale qui ne se calmait que lorsque Don réapparaissait.

Margaret avait émis l’idée d’aller consulter un pédopsychiatre mais Alan avait haussé les épaules : Charlie était simplement à l’âge du non, ça lui passerait, avec quelques tapes aux fesses si nécessaire. Certes il était l’un des gamins les plus têtus qu’il leur ait jamais été donné de voir, mais il n’avait pas l’intention de laisser un bambin de trois ans faire la loi sous son toit !

- Très bien, comme tu veux ! abdiqua Margaret. Tant pis pour toi.

Don fit une grimace à son frère pour lui signifier que sur ce coup-là il avait eu tort, mais Charlie n’en avait cure. Satisfait d’avoir, selon ses critères, remporté la bataille, il se mit à tracer des chiffres sur la nappe avec son doigt. Don leva les yeux au ciel : il était vraiment bizarre son petit frère ! Il ne parlait pas très bien pour un gamin de son âge, mais il dessinait des chiffres et alignaient des nombres partout sans se lasser, et sans queue ni tête d’ailleurs, compléta le garçon qui lui se régalait des lasagnes de sa mère et n’hésita pas à en redemander, s’attirant un large sourire de Margaret.

Les choses se compliquèrent lorsqu’elle apporta une crème au chocolat unique qu’elle déposa devant son aîné :

- Veux la c’ème ! exigea aussitôt Charlie en tentant de s’approprier le pot.

- Pas question Charlie ! Tu étais prévenu : ou tu manges tes lasagnes ou tu n’auras pas de dessert.

- Pas de desse’t ! C’ème !

- La crème c’est le dessert, banane ! se moqua Don. Et si tu veux du dessert tu manges tes lasagnes ! Ils sont délicieux !

- Non ! Veux c’ème ! s’entêta le plus jeune, rougissant de colère au double éclat de rire qui ponctua sa réplique.

Cependant la mère se devait d’être un peu plus sévère que ça et elle reprit son sérieux et une voix sèche pour ordonner au plus jeune :

- Charles Edouard Eppes ! Ca suffit maintenant ces caprices ! Tu as le choix : tu manges ton repas et tu as du dessert ou tu ne manges pas et tu n’auras rien d’autre ! Est-ce que c’est clair ?

- Vi…

- Alors vas-tu manger tes lasagnes ?

- Non !

- Très bien. Tu peux sortir de table, tu as fini ton repas ! conclut alors la mère en enlevant l’assiette de la table.

- Non ! Veux c’ème !

- Il n’y en a plus ! assena-t-elle alors, pensant couper court à toute discussion.

- Si ! Donnie en a ! Je veux !

- Pas question ! C’est le dessert de Donnie. Il a bien mangé, il a le droit à du dessert. Toi tu es un vilain petit garçon et tu n’as pas le droit au dessert, c’est tout !

- Non ! Suis pas vilain !

- Oh si ! Tu es très vilain ! Et les vilains enfants ne méritent pas de crème au chocolat.

Sur ces mots qu’elle pensait définitifs, Margaret tourna les talons pour rentrer dans la cuisine, tandis que Don avançait la main pour saisir le pot de crème qu’elle lui avait donné. Un hurlement de douleur la fit se retourner :

- Donnie : qu’est-ce qui t’arrive mon ange ?

Ses yeux s’écarquillèrent en voyant la fourchette plantée dans la main, juste entre le pouce et l’index. Un regard lui suffit pour comprendre comment « l’accident » était arrivé.

- Charlie ! cria-t-elle à la fois inquiète pour son aîné et soulevée par une colère comme elle en avait rarement connue envers son plus jeune.

Elle se précipita vers l’enfant, le descendit de sa chaise, lui administra une violente tape sur les fesses et le propulsa plus loin, hurlant de rage plus que de chagrin ou de douleur, avant de se retourner vers Don. Elle attrapa rapidement une serviette de table et entoura la main blessée empêchant le petit garçon d’enlever la fourchette :

- Non mon ange… Tu pourrais te faire plus mal encore. Je vais t’emmener voir le docteur… Ca va aller chéri…

Sa voix tremblait malgré elle en voyant le petit visage tendu de son garçon, les grosses larmes qui roulaient sur ses joues tandis qu’il s’efforçait de se montrer courageux : le connaissant comme elle le connaissait, elle se doutait qu’il devait avoir horriblement mal.

Elle finit d’entourer la main de la serviette et aida l’enfant à se lever de sa chaise. A ce moment-là une petite main se posa sur son avant-bras et elle regarda Charlie qui se cramponnait à elle. L’enfant, de là où elle l’avait envoyé, avait commencé par trépigner sur place, puis il s’était arrêté net, regardant la scène qui se déroulait sous ses yeux : sa mère bouleversée comme il ne l’avait jamais vu, s’empressant auprès de Donnie et celui-ci qui pleurait. Donnie ne pleurait presque jamais ! Alors il s’était approché de sa mère pour poser sa menotte sur son poignet :

- Donnie mal ? questionna-t-il.

- Bien sûr qu’il a mal ! tonna Margaret. C’est toi qui lui as fait mal !

Soudain la portée de son geste parut l’atteindre et sa lèvre se mit à trembler tandis que ses yeux se remplissaient de larmes :

- Non… Pas moi…, tenta-t-il de se défendre.

- Si ! C’est toi méchant garçon ! répliqua-t-elle. Va-t-en, je ne t’aime plus et Donnie non plus !

Elle n’eut pas plus tôt dit ces mots qu’elle les regretta, mais il n’était pas temps de faire son mea culpa ni de prendre le temps d’expliquer les choses posément à son plus jeune : elle était à la fois trop effrayée et en colère.

- Va chercher ton manteau ! ordonna-t-elle alors à son dernier né. On emmène Donnie chez le docteur.

- Docteu’ ? s’effraya le petit.

- Oui… Tu lui as fait très mal ! assena-t-elle.

Charlie éclata alors en bruyants sanglots qui ne l’attendrirent pas, préoccupée qu’elle était de son plus grand. Ce fut le moment que choisit Alan pour rentrer à la maison, s’affolant de l’atmosphère de cataclysme qui y régnait. Margaret n’avait pas vraiment le temps d’expliquer les choses, elle se contenta de lui dire très succinctement que Charlie avait blessé Don et qu’elle accompagnait celui-ci aux urgences. A lui de s’occuper du petit rebelle.

Lorsqu’elle rentra deux heures plus tard, la maison était étrangement calme :

- Donnie, comment vas-tu mon ange ? s’exclama Alan en venant au devant de son aîné.

- Ca va papa, ce n’est rien. Le docteur a dit que je pourrai jouer la finale dans dix jours ! répliqua le petit garçon, encore un peu pâle, en montrant sa main bandée.

Margaret sourit à la réponse. Ca avait été la principale inquiétude du gamin : ne pas participer à cette première finale pour laquelle leur équipe de poussins s’était qualifiée pour la première fois depuis dix ans. Ne pas la faire aurait été un vrai crève-cœur pour lui. Mais le jeune médecin des urgences l’avait vite rassuré, en même temps qu’il rassurait la mère affolée : rien de grave, pas de tendon lésé, juste la chair meurtrie qui ferait mal durant quelques jours mais rien qui l’empêche de manier la batte et d’enfiler le gant, avait-il conclut s’attirant un grand sourire de Don. Et lorsqu’il avait entendu l’interne expliquer à sa mère que sa participation au match était toutefois subordonnée à l’intensité de la douleur, il avait aussitôt affirmé qu’il n’avait presque pas mal et que s’il avait crié c’était plus à cause de la surprise, ce qui n’avait pas manqué de déclencher un double éclat de rire des deux adultes. Le médecin avait passé sa main dans ses cheveux en disant :

- Voilà un petit bonhomme bien courageux ! Il fera son chemin dans la vie, je vous le dis…

- Alors ça va aller ? s’assura Alan à la fin du récit.

- Oui… Ca va aller, confirma son épouse avant de demander : où est Charlie ?

- Dans sa chambre, répondit son époux.

- Il va bien ? se renseigna Don.

Ses parents se tournèrent vers lui, bouche-bée : il venait de subir une blessure, certes sans gravité mais douloureuse, infligée par son jeune frère et il s’inquiétait pour celui-ci ? Mais de quel bois était fait ce gamin ? se demandèrent-ils simultanément.

- Oui, ça va… Il était assez bouleversé, commença Alan.

- Tu veux dire, en colère, furieux, vexé…, contra Margaret d’une voix où la colère commençait à s’entendre de nouveau.

- Non, non… Je t’assure, il était vraiment triste et il s’inquiétait pour toi, termina-t-il en se tournant vers Don.

- Je vais aller le voir, répondit alors aussitôt celui-ci.

- Non ! Le docteur a dit que tu devais te reposer. Je vais t’aider à te laver et à mettre ton pyjama et…

- Je peux le faire tout seul ! s’offusqua le gamin à la proposition de sa mère. Je suis bien assez grand !

- Je sais chéri. Mais tu ne dois pas mouiller ta main et le docteur t’a dit que si tu voulais qu’elle soit guérie pour la finale il fallait éviter de la bouger pour les trois prochains jours !

Don fit la grimace et une fois de plus ses parents s’étonnèrent de son indépendance : à son âge beaucoup de ses camarades, non seulement acceptaient l’aide de leurs parents mais la recherchaient bien souvent. Lui allait son petit bonhomme de chemin, s’efforçant toujours de se débrouiller seul depuis l’arrivée de son petit frère. Mais il ne protesta pas plus longtemps et Margaret l’accompagna à l’étage de la maison dans laquelle ils avaient aménagé six mois plus tôt.

Lorsqu’elle l’eut bordé dans son lit, lui refusant une fois de plus de voir Charlie en lui disant que celui-ci avait besoin de réfléchir à ses actes, elle s’arrêta pour voir comment allait ce dernier. A la lumière de la veilleuse, elle put voir la petite silhouette pelotonnée dans le lit et, comme l’enfant ne bougeait pas, elle referma doucement la porte et descendit rejoindre son mari.

Celui-ci lui demanda alors de lui expliquer exactement ce qui s’était passé, et elle murmura :

- Je ne sais plus quoi faire avec ce gamin.

- Qui ? Donnie ?

- Non ! Charlie ! Il est de moins en moins gérable !

- Allons, il n’a que trois ans, c’est juste une mauvaise passe, tenta de la rassurer son mari.

- Mais à son âge Don n’était pas comme ça. Il parlait mieux, il était plus docile, il…

- Tu oublies un peu vite toutes les sueurs froides qu’il nous a données avec son intrépidité, coupa son mari.

- C’est parce qu’il était curieux de tout ! Charlie… D’abord il parle encore très mal pour ses trois ans…

- Ca viendra… Tous les enfants ne se développent pas au même rythme.

- Et puis cette manie de tracer des chiffres partout…

- Ca lui passera… C’est une marotte comme peuvent en avoir tous les enfants de cet âge.

- Et ces colères violentes ! Comme s’il y avait quelque chose qu’il voulait exprimer et qu’il n’y arrivait pas.

- C’est peut-être justement ce qui le frustre, ce qui provoque ces colères.

- Et si c’était plus que ça ?

- Que veux-tu dire ?

- S’il y avait autre chose, si c’était le signe que…

- Que quoi…

- Si notre Charlie n’était pas tout à fait normal ? finit-elle par murmurer, comme honteuse d’émettre cette hypothèse.

- Qu’entends-tu par « pas tout à fait normal » ? s’inquiéta son mari.

- Si… et bien… Si c’était le signe… je ne sais pas moi… d’une psychopathologie…, lâcha-t-elle finalement.

Il la regarda, éberlué :

- Attends… Tu crois que notre fils, notre bébé, est un psychopathe ?

- Il a fait tellement de mal à son frère…

- Et crois-moi il pleurait toutes les larmes de son corps à cause de ça. J’ai eu bien du mal à le consoler… Au point que j’ai fini par lui donner une crème au chocolat pour qu’il arrête de pleurer.

- Tu as fait quoi ? s’indigna Margaret en le foudroyant du regard.

- Hé ! Tu n’étais pas là, se défendit-il, incapable de comprendre ce qui pouvait déclencher sa colère. Il pleurait tellement qu’il s’en étouffait. J’avais beau tenter de le consoler rien n’y faisait. J’ai fini par lui demander ce qu’il voulait et il m’a demandé une crème au chocolat… Ca ne paraissait pas grand-chose…

- C’est pas vrai ! Mais c’est pas vrai ! Non seulement tu le récompenses pour ce qu’il a fait à son frère...

- Ce n’était pas une récompense, tenta d’expliquer Alan, mais son épouse ne lui laissa pas le temps de s’expliquer, elle continua sans se soucier de l’interruption :

- …mais en plus tu lui donnes ce qu’il convoitait dès le début ! Bravo ! Bel exemple de discipline ! Comme ça la prochaine fois que notre fils voudra quelque chose et bien il poussera son frère du haut de l’escalier, et puis plus tard, pourquoi pas, il poignardera quelqu’un et…

- Ca suffit maintenant ! Alors non seulement notre fils est un psychopathe en herbe mais aussi un futur tueur en série ! s’indigna Alan. Tu ne crois pas que tu vas un peu loin pour une colère enfantine ?

Pendant que les parents se disputaient, le père tentant de rassurer la mère, Charlie, après avoir entendu celle-ci fermer la porte, se leva, saisit un objet caché sous son lit, et se précipita dans la chambre de son grand frère :

- Donnie ! dit-il en courant au lit où son aîné reposait.

Celui-ci se redressa et, à tâtons, alluma la lampe de chevet. Il regarda gravement le petit garçon qui se tenait devant lui, les traits bouffis par les larmes, la mine piteuse.

- Quoi… Qu’est-ce que tu veux Charlie ? murmura-t-il en bâillant.

Lorsqu’il plaça sa main devant la bouche comme sa mère le lui avait appris, Charlie vit le bandage et ses yeux se remplirent à nouveau de larmes :

- Tu as mal ? sanglota-t-il.

- Non, ça va… Ce n’est pas grave, le rassura Don en le prenant contre lui.

- Pa’don Donnie, pa’don, pleurait le plus jeune en trempant le pyjama de son grand frère qui avait bien du mal à retenir ses propres larmes au chagrin du petit.

- Chut… ça suffit Charlie… C’est rien du tout… Le docteur a dit que je pourrai jouer la finale.

Il ne savait pas s’il aurait pu pardonner à son petit frère s’il n’avait pas pu participer à ce match dont il se faisait une joie.

Soudain Charlie se recula et lui tendit l’objet qu’il avait récupéré :

- Tiens, c’est pou’ toi, offrit-il.

Don fixa le pot de crème au chocolat que l’enfant lui présentait :

- Où as-tu pris ça Charlie ?

- J’ai demandé à papa…

- Tu ne l’as pas mangé ? Pourtant tu le voulais…

- J’ai p’is pou’ toi… Tiens, mange, insista l’enfant en lui mettant le pot dans la main.

- Non… Je n’ai pas faim…

Puis, voyant que les yeux bruns se mouillaient de nouveau, Don se ravisa :

- D’accord… Mais, on partage ?

- Non… C’est tout pou’ toi ! affirma Charlie se réjouissant de voir son frère ouvrir maladroitement le pot avec sa main gauche puis plonger la cuiller qu’il lui tendait dans la crème avant de la porter à sa bouche.

- C’est bon ? demanda le plus jeune, ravi d’avoir pu réparer son geste violent par cette offrande.

- Très bon, affirma Don. Tu veux goûter ?

- Non… c’est tout pou’ toi ! réitéra le plus jeune en reniflant de façon fort peu élégante.

Don mangea encore quelques cuillérées, heureux du regard brillant que son petit frère attachait sur lui : certes il pouvait être insupportable parfois, mais finalement il était si gentil ! pensa-t-il.

- Tiens, finis, proposa-t-il à son frère en lui tendant le pot empli encore à moitié.

- Non… toi finis, rétorqua le petit.

- J’ai plus faim Charlie… Mange… Sinon maman va la jeter, poursuivit-il devant l’hésitation du petit.

Celui-ci, avec un grand sourire, ne se fit pas plus prier et dégusta la crème de la discorde en s’en barbouillant généreusement autour de la bouche. Puis il planta un bisou sonore sur la joue de son frère, le maquillant par la même occasion, en lui murmurant :

- Je t’aime Donnie…

- Je t’aime aussi affreux petit singe, murmura Don en prenant son petit frère contre lui.

Le bambin se pelotonna contre le torse de son aîné, déposa un autre baiser sur la main bandée en disant :

- Plus mal ?

- Non… Je n’ai plus mal, répondit l’aîné. Ton bisou m’a guéri.

Heureux de cette assertion, le gamin se serra plus étroitement contre son frère qui l’entoura de son bras. Epuisés par la soirée mouvementée, les deux frères ne tardèrent pas à s’endormir.

Lorsque, tard dans la soirée, un peu rassérénée par le solide bon sens de son époux, Margaret passa pour vérifier que Don allait bien, elle sentit son cœur fondre de tendresse devant le charmant tableau de ses deux enfants enlacés, barbouillés de chocolat et dormant comme des bienheureux.

Elle s’était bien juré de punir sévèrement son plus jeune mais elle ne put tenir sa résolution devant la plaidoirie touchante de Don. Lorsque la victime devient l’avocat de l’agresseur, quel juge pourrait avoir le cœur de condamner ce dernier ? Ce jour-là, elle pensa que Don, à défaut de devenir un grand joueur de base-ball, serait peut-être un grand avocat un jour. Charlie s’en tira donc par une conversation sérieuse avec ses parents qui lui expliquèrent qu’il devait apprendre à partager et se résoudre à ne pas toujours gagner. Et puis quelques semaines plus tard, tandis que Don faisait ses leçons, les dons de Charlie furent mis en lumière et leur vie s’en trouva définitivement bouleversée, repoussant les craintes de la mère bien loin pour les remplacer par l’angoisse d’être à la hauteur et de donner à cet enfant, effectivement très différent, tout ce qui lui permettrait de développer au mieux son formidable potentiel.
Fin du flashback

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 22:36

Charlie a 3 ans et n'arrive pas à à se faire comprendre. Il fait des crises pour se faire remarquer ce qui pousse sa mère à s'inquiéter sur cet enfant à part

Pourtant, elle est heureuse du lien unissant ses deux enfants si dissemblables
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeDim 11 Mar 2012 - 23:24

Il était drôlement colérique petit Charlie Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 384165100 Tout ça pour une crème au chocolat Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 3189643450


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clin d\'oeil- "Ne changez jamais ce grain de folie au fond de vous, de votre coeur, de votre tête, il fait de nous ce que nous sommes." rire démoniaque  

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- "Do or do not, there is no try ! " :

* Star Wars de Yoda à Luke Skywalker dans l'épisode 5: L'empire contre-attaque

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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeLun 12 Mar 2012 - 6:51

Quel sale gamin qu'il était petit ! Don s'en est vu de toute les couleurs avec lui.

Heureusement qu'en grandissant la sagesse est venue.


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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeLun 12 Mar 2012 - 7:09

une fourchette, une fourchette... mais il est dangereux Charlie et surtout pour quoi ? une crème glacé. ce n'est pas possible. mais c'est tellement drôle rire démoniaque rire démoniaque rire démoniaque

excellant chapitre a part sa bravo bravo

la suite et plus vite que sa svp
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeLun 12 Mar 2012 - 17:56

Charlie a été méchant avec son frêre, mais l'amour Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2652155019 qu'il a pour Don lui fait prendre la mesure de ses actes.
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeLun 12 Mar 2012 - 18:16

Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2652155019J'ai adoré ce chapitre... Qu'il est difficile pour Charlie du haut de ses trois ans de se faire comprendre des grands... Tellement avancé pour son âge et à la fois tellement normal. Et c'est bien là le problème, comment se faire comprendre quand on a un cerveau en constante ébullition et que l'on a pas assez de vocabulaire pour l'exprimer. Pas étonnant que maman Eppes soit déroutée par ce petit garçon si différent de son aîné...

Capricieux, colérique et violent Charlie mais tellement attendrissant avec Don après toute cette histoire... Objet de discorde et de convoitise, le pot de crème au chocolat devient objet de partage et de pardon... Les enfants sont vraiment étonnants...
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeLun 12 Mar 2012 - 19:12

Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 384165100 j'ai rattrapé mon retard, eh bien l'enfance des deux Eppes n'a pas été de tout repos Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1990061059. Petit Charlie avait déjà le sens de la répartie, mais c'est normal pour un petit génie comme lui de se faire remarquer Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 3350550132


Le silence est parfois plus éloquent que les mots

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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeMer 14 Mar 2012 - 19:55

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Le silence est parfois plus éloquent que les mots

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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeMer 14 Mar 2012 - 20:18

Merci à vous toutes... Désolée pour l'attente : trop de boulot! Mais voici une petite suite. Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1990061059


Chapitre 27 : Remise de diplôme (partie 1)
Avril 2006 – 9 h 00 : Big Bear Montain

- Et dire qu’aujourd’hui tu tuerais pour des lasagnes ! ironisa Don à la fin de ce petit rappel de leur enfance en commun.

La lassitude et la douleur perceptible dans la voix de son frère fendirent le cœur de Charlie :

- Donnie… Est-ce que ça va ?

- Pourquoi ça n’irait pas ? Parce que j’ai un poignet cassé, une jambe en miette, un mal de tête à me cogner le crâne sur une pierre ou que je vais devoir rendre des comptes pour avoir bousillé mon véhicule de service ? Tout baigne frangin ! rétorqua l’aîné d’un ton aigre.

- Je suis désolé, balbutia Charlie, pensant entendre un reproche sous la réflexion.

- Non… Moi je suis désolé mon pote…, je crois que je suis un peu de mauvaise humeur.

- On se demande bien pourquoi, tenta piteusement de plaisanter le plus jeune.

- J’en sais rien… Pas assez dormi peut-être, pourtant le matelas était plutôt confortable.

Don fut heureux de voir le sourire qu’il espérait illuminer le visage de son cadet à ce compliment détourné. Celui-ci se disait qu’il avait au moins été utile à quelque chose, qu’il avait pu prendre soin de son frère et lui permettre de passer la nuit la moins mauvaise possible.

- Peut-être que je devrais dormir encore un peu, émit Don après quelques minutes de silence.

- Non… Il faut que tu essaies de rester éveillé, protesta Charlie.

- Pourquoi ? Tu as peur tout seul ?

- Oui, quelque chose comme ça, répondit le professeur qui ne voulait pas avouer qu’effectivement il était terrorisé, pas par la solitude que le sommeil de son frère engendrerait pour lui, mais par la possibilité que celui-ci ne se réveille pas s’il sombrait dans l’inconscience.

- D’accord… Il y a quoi à la télé ?

Un instant le mathématicien s’affola : son frère était-il en train de délirer ? Puis il perçut la note d’humour dans la voix et il comprit que celui-ci plaisantait, ce qui le rasséréna au-delà des mots qu’auraient pu lui dire Don pour le rassurer, sachant combien son aîné était dur au mal d’une part et soucieux de toujours le protéger d’autre part. S’il avait encore la force de plaisanter, c’est que la situation n’était pas aussi désespérée qu’elle le semblait et que son état restait stable malgré la tache de sang qui s’élargissait sur le bandage entourant la jambe.

- J’ai perdu la télécommande, répliqua Charlie, entrant dans le jeu de son frère.

- Ca ne m’étonne pas de toi, marmonna celui-ci en s’appuyant un peu plus sur le torse du plus jeune. Tu as toujours eu le chic pour tout perdre. Surtout ce qui n’était pas à toi, termina-t-il après un bref instant de silence.

Contrairement à ce qu’il pensait, Charlie ne protesta pas à l’accusation, se contentant de dire :

- Je suis désolé Donnie, tellement désolé…

Don tenta de se redresser un peu pour faire face à son frère et gémit à l’effort. Charlie s’empressa de le recaler convenablement, passant ses mains dans ses cheveux pour le calmer. Lorsqu’il le sentit se détendre de nouveau il reprit :

- Pour tout ça… Cet accident… Si seulement j’avais écouté le shérif…Si je t’avais écouté…

- Charlie, avec des si on mettrait Los Angeles en bouteille mon pote ! Si moi je ne t’avais pas écouté, si je ne t’avais pas emmené, si le sous-directeur ne m’avait pas envoyé remplir cette mission foireuse, si…

- OK… D’accord… Tu as raison… N’empêche, j’ai l’impression de gâcher ta vie depuis si longtemps !

- Arrête ton char Chuck !

- Non, c’est vrai : je t’ai volé l’attention de papa et maman. Ils ont toujours tout fait pour moi et toi…

- Ils ont aussi tout fait pour moi, je te signale.

- Ce n’est pas vrai. Combien de fois as-tu renoncé à quelque chose qui te tentait parce que j’avais autre chose le même jour ? Combien de fois t’es-tu retrouvé sans personne lors d’un match ou d’une manifestation qui te tenait à cœur parce qu’ils m’accompagnaient ailleurs ? Combien de fois maman a-t-elle assisté aux rencontres auxquelles tu participais ?

- Ce n’était pas grave Charlie. C’était important pour toi tous ces cours, meetings, conférences, séminaires et autres joyeusetés du genre. Et je vois mal comment tu aurais pu t’y rendre seul à l’époque. Même maintenant je m’étonne que papa ose te laisser aller de droite et de gauche sans t’accompagner.

Mais une fois encore son trait d’humour tomba à plat tandis que Charlie reprenait, comme s’il n’avait pas entendu l’interruption :

- C’était important pour toi aussi Donnie… A cause de moi les parents ont manqué pleins de rendez-vous avec toi.

- Et grâce à toi ils en ont aussi honoré d’autres. Crois-tu que j’ai oublié ma remise de diplôme à Quantico ?

Flashback

Novembre 1993 : Pasadena

Margaret tournait et retournait la carte officielle qu’elle venait de recevoir et sa mine trahissait sa perplexité, mâtinée d’une profonde déception.

- Maggie ? Qu’est-ce qui se passe ? interrogea Alan en entrant dans la pièce.

- Je viens de recevoir cette carte du F.B.I.

Aussitôt son époux pâlit :

- Donnie va bien ?

- Mais oui ! Bien entendu qu’il va bien ! s’écria-t-elle aussitôt. C’est simplement l’invitation à la remise des diplômes de sa promotion.

- Oh… Et tu n’as pas très envie d’y aller, dit Alan.

- Comment peux-tu dire une chose pareille ? Bien sûr que j’ai envie d’y aller ! C’est mon petit garçon qui va être diplômé : je te rappelle que ce n’est pas rien que d’être admis au centre de formation du F.B.I !

- Non je sais mais je pensais… avec notre passé que… que tu ne serais peut-être pas à l’aise avec ça, argumenta Alan.

- Je crois que le plus mal à l’aise d’entre nous, ce serait plutôt toi non ! contra-t-elle.

- Non ! Pas du tout ! C’est juste que… Et puis tu détournes la conversation, protesta Alan en s’apercevant qu’il risquait de s’enferrer plutôt qu’autre chose s’il continuait dans cette voie.

- Je ne vois pas en quoi…

- Je te demandais ce qui se passait.

- Et je te l’ai dit : je viens de recevoir l’invitation officielle pour aller à la remise des diplômes.

- Et tu ne m’as pas dit où était le problème, insista l’époux.

- Le problème c’est que c’est le 27 novembre.

- Et alors ?

- Alan Eppes ! Le samedi 27 novembre 1993 ! Ca ne te rappelle rien ?

Alan écarquilla les yeux :

- Tu veux dire… CE samedi ?

- Exactement ! Il fallait que ça tombe juste à cette date.

- Mais c’est impossible !

- Pourtant non.

- Il y a sans doute quelque chose à faire.

- Quoi donc ? Demander aux dirigeants du F.B.I. de déplacer la cérémonie à la semaine suivante histoire que nous puissions nous libérer pour voir notre fils être diplômé de leur académie ? Je suis certaine qu’ils seront particulièrement sensibles à la demande venant de personnes impliquées dans le mouvement pacifiste il y a vingt ans, à moins que ton dossier chez eux plaide en notre faveur !

Instantanément Margaret se reprocha le ton aigre qu’elle avait pris pour répondre à son mari et, avant qu’il ne réagisse elle enchaîna :

- Désolée… Je ne devrais pas décharger ainsi ma frustration sur toi mais…

- Et sur qui donc pourrais-tu la décharger autrement ? sourit-il en posant la main sur son bras dans un geste d’apaisement avant de la prendre contre lui pour la bercer doucement, tout en pestant contre la destinée, qui, une fois de plus, les mettait dans l’obligation de faire un choix impossible.

- Pourquoi faut-il encore que ça se passe comme ça ? soupira-t-elle en se laissant aller dans les bras de son mari. Pourquoi faut-il qu’à chaque fois on doive prendre ce type de décision ?

- C’est la rançon d’avoir un enfant particulier…

- Deux enfants particuliers, contra-t-elle en s’arrachant à son étreinte, sentant remonter sa colère, comme à chaque fois qu’elle avait l’impression qu’Alan sous-estimait leur fils aîné.

- Hé ! plaida celui-ci en levant les mains en signe de reddition. Je n’ai rien dit contre Don… Juste que d’avoir un enfant comme Charlie nous a amené à faire des choix difficiles depuis dix-huit ans, et que ça continue aujourd’hui.

- Ce n’est pas juste ! gronda-t-elle.

- Je sais, mais c’est comme ça. Qu’allons-nous faire ?

- Je n’en sais rien… Peut-être que… Non, je ne sais pas !

Découragée, elle se laissa aller dans le canapé. Alan considéra la carte qu’ils avaient reçue, cherchant à son tour une solution et n’en trouvant pas. Les parents continuèrent longtemps à discuter, tentant de trouver une issue à leur dilemme, mais ils savaient par avance qu’il n’y avait pas trente-six solutions possibles et cela leur crevait le cœur.

- Bien… Il va falloir l’appeler, finit par dire Alan lorsqu’ils eurent l’impression d’avoir choisi la moins pire des options.

- Ca va être dur pour lui, énonça son épouse les larmes aux yeux.

- Je sais. Mais je suis sûr qu’il comprendra.

- Bien sûr. Ca fait quinze ans maintenant qu’il comprend, pourquoi en serait-il autrement ?

De nouveau la voix de Margaret était amère et Alan décida de ne pas en tenir compte, il savait très bien ce qu’elle ressentait à ce moment-là.

- Je vais l’appeler…

Il regarda rapidement sa montre et enchaîna :

- Il est vingt-deux heures là-bas, on devrait encore pouvoir le joindre non ?

- Oui… On peut appeler jusqu’à 23 h 00 rappela-t-elle. A moins bien sûr qu’ils ne soient en entraînement de nuit.

Alan ne savait pas trop s’il devait ou non espérer cette hypothèse : ne pas pouvoir joindre Don ce soir c’était remettre la corvée de le décevoir, une fois de plus, une fois de trop peut-être.

- Laisse, je vais l’appeler, décida soudain Margaret en lui prenant le téléphone des mains.

- Tu es sûre ?

- Oui… Je crois qu’il le prendra mieux de moi.

Elle voulait surtout éviter que les deux hommes se disputent si jamais Don acceptait mal la nouvelle, ce qui n’aurait en soi rien d’étonnant réfléchit-elle. Depuis qu’ils avaient découvert les dons incroyables de Charlie, leur aîné avait eu plus que son lot de fausses joies et de vraies déceptions, de fêtes remises et de rendez-vous annulés. Il n’avait presque jamais eu la joie d’avoir ses deux parents dans les moments qui comptaient tant pour un enfant : une exposition de dessins à l’école, un match de base-ball important, une distinction décernée par ses pairs… Même lors de la cérémonie de fin d’études universitaires, quelques mois plus tôt, seul Alan avait pu être présent pendant que Margaret assistait à celle de Charlie. Total, et malgré les films que chacun avait fait pour l’autre, les deux parents avaient été frustrés et les deux enfants déçus. Et cette fois encore les emplois du temps des deux garçons se télescopaient, et cette fois encore ils allaient devoir décevoir leur fils aîné et ce d’autant plus qu’il avait l’impression qu’ils ne comprenaient pas son choix et qu’ils étaient déçus qu’il ait abandonné le base-ball pour la carrière autrement plus dangereuse de policier. Et c’était vrai qu’elle n’arrivait pas vraiment à comprendre comment son bébé avait pu devenir cet homme qui allait en traquer d’autres, les blesser, les tuer peut-être ou être lui-même blessé ou tué en remplissant son devoir. Comment eux, des pacifistes convaincus, avaient pu mettre au monde un enfant qui porterait une arme tout le long de sa vie professionnelle et qui aurait obligatoirement à la pointer un jour sur un autre être humain ? Mais autant elle avait douté au départ, autant, les quelques fois où elle avait revu son fils durant ces dix-sept semaines de stage, elle l’avait à chaque fois senti plus serein, plus heureux, comme s’il avait enfin trouvé sa voie et cela l’avait tranquillisée. Pourtant Alan avait encore du mal à passer le cap et les relations entre lui et Don restaient un peu tendues, c’est pourquoi, si ce dernier répliquait un peu trop durement à la nouvelle, le premier risquait de s’emporter pour cacher son propre sentiment de culpabilité et les choses pourraient très vite dégénérer. Aussi il valait mieux qu’elle fasse cet appel.

Alan ne discuta pas sa décision et s’en voulut un peu de sa lâcheté : mais il était finalement soulagé de n’avoir pas à annoncer lui-même les choses à son fils aîné. Lui aussi redoutait que celui-ci s’emporte et dans ce cas il avait peur de ne pas pouvoir garder son calme et de lui dire des choses qu’il regretterait ensuite. Parce que même s’il avait beaucoup de mal à accepter la voie choisie par son fils, il restait son garçon, son premier né, et pour rien au monde il ne voulait lui faire du mal ou que quiconque lui fasse du mal, il voulait qu’il sache qu’il serait toujours chez lui sous son toit et ce quoi qu’il fasse et quoi qu’il pense.

Margaret avait formé le numéro, demandé à parler à Don et, quelques minutes plus tard, la voix claire de son fils retentit à ses oreilles :

- Maman ? Tout va bien à la maison ?

Une note d’inquiétude perçait dans le ton et elle s’émerveilla de la capacité qu’avait son fils à s’oublier au profit des autres, ce qui expliquait sans doute en grande partie son choix de carrière conclut-elle avant de le rassurer :

- Oui mon ange… Tout va parfaitement bien. Et toi ?

- Je suis en pleine forme. On termine le stage la semaine prochaine. Ensuite on aura nos affectations et le samedi suivant il y a la remise de diplôme.

Elle pouvait maintenant distinguer l’excitation dans la voix tant aimée et son cœur se serra un peu : une nouvelle vie allait s’ouvrir à son petit, une vie d’où elle serait exclue. En son fort intérieur elle pria pour qu’il ne soit pas affecté trop loin afin qu’elle puisse encore le voir assez régulièrement. Mais désormais il n’était plus son bébé, il était un homme, un agent junior du F.B.I. et elle allait devoir s’habituer à cette nouvelle donne.

- Oui… Je sais… Tu as une idée d’où on va t’envoyer ?

- Non… On ne choisit pas vraiment… C’est surtout en fonction de notre classement à l’issue du stage.

- Je suis sûre que tu seras dans les meilleurs, dit-elle d’une voix vibrante de fierté.

- J’espère ne pas vous décevoir, répliqua-t-il avec une soudaine réserve qu’elle comprit aussitôt.

- Tu ne nous as jamais déçus chéri, jamais ! assena-t-elle d’une voix forte.

- C’est vrai ?

Elle souffrit de l’incrédulité qui perçait sous la question où perçait le mal-être d’un enfant qui avait l’impression qu’il ne serait jamais aussi doué que son petit frère et qu’il ne vaudrait jamais autant que celui-ci.

- Evidemment que c’est vrai. Nous sommes fiers de toi mon ange.

- Merci maman.

Elle pouvait entendre son sourire à des milliers de kilomètres de distance et voir ses traits se détendre, adoucir cette dureté qu’elle lui avait vu deux mois auparavant lors de sa dernière visite, comme si déjà l’innocence le fuyait dans cette formation si difficile où, sur les cinquante recrues acceptées quelques mois auparavant, seules trente-deux continuaient à s’accrocher malgré la dureté des entraînements et l’horreur des cas qu’on leur présentait dans certains cours pour qu’ils sachent ce à quoi ils pourraient être confrontés dès leur sortie de l’académie pour certains d’entre eux.

- Tu avais quelque chose à me dire ? reprit Don après quelques instants de silence.

- Oui… Ecoute chéri… En fait…, elle prit une grande inspiration puis se lança : en fait nous venons de recevoir l’invitation pour ta remise de diplôme.

- Oh… Elles sont déjà arrivées… Je voulais envoyer un petit mot mais…

- Non, ne t’inquiète pas mon ange. Je sais bien que tu es très occupé.

- C’est vrai qu’on ne chôme pas, déclara son fils, puis d’un seul coup, comme s’il commençait à comprendre la raison de l’appel, sa voix se fit suspicieuse : Vous viendrez n’est-ce pas ?

Ca y était, le moment tant redouté de le décevoir à nouveau était arrivé songea-t-elle en faisant une grimace à son mari avant de répondre d’une voix hésitante :

- Et bien… Tu sais… Ca ne tombe pas très bien parce que…

- Charlie ! le coupa alors Don d’un ton résigné, Charlie a un truc ce jour-là bien sûr !

Ce fut peut-être le bien sûr qui lui fit mal, plus mal que la déception qu’elle discernait sans peine dans la voix de son fils, comme s’il s’était attendu à leur défection dès le départ, ce qui expliquait peut-être qu’il n’ait pas pris le temps de leur envoyer un mot personnel.

- Je sais que ça tombe mal chéri. Mais… Ton frère donne une conférence à Harvard ce jour-là. Harvard tu te rends compte !

- Oui, évidemment !

Cette fois-ci l’amertume était parfaitement perceptible dans l’intonation de l’agent stagiaire tandis qu’il enchaînait :

- A côté de ça, Quantico ce n’est pas grand-chose…

- Non ! Tu ne dois pas penser comme ça ! C’est simplement que… Et bien il y a une série de conférences pour leur séminaire d’avant Noël et ils ont convié ton frère à parler justement ce samedi soir ! C’est la première fois qu’il va s’exprimer devant une telle assemblé et… et bien…

- Il a besoin de vous pour le soutenir.

Cette fois-ci il n’y avait plus aucune trace de déception ou d’amertume dans la voix, juste le ton assuré que prenait son fils lorsqu’il savait qu’il faisait ce qu’il fallait :

- Je comprends, termina-t-il. D’ailleurs ce n’est qu’une petite formalité ici tu sais… Rien de comparable à une conférence à Harvard.

- Bien sûr que ce n’est pas comparable, mais ça ne veut pas dire que c’est moins important ! contra-t-elle. Alors ton père viendra à ta cérémonie et je resterai avec Charlie. Mais j’aurais tant voulu pouvoir être avec toi mon ange ! J’espère que tu le sais.

- Bien sûr que je le sais, comme je suis sûr que papa aimerait voir Charlie prendre la parole à Harvard.

- Il aura peut-être d’autres occasions, tenta-t-elle, en songeant que pour ce qui la concernait, il n’y aurait pas de séance de rattrapage.

- Non… Ecoute, tu sais quoi ? Ce serait vraiment idiot qu’il n’assiste pas à ça. Ici ce n’est rien de plus qu’une petite cérémonie de quelques minutes. Et puis il ne serait pas à son aise entouré de tous ces agents fédéraux, tu ne crois pas ?

Malgré l’humour du propos, elle sentait la tristesse dans sa voix :

- Bah… Maintenant que son fils va être agent fédéral, il devra bien s’y habituer, répondit-elle. Autant que ce soit le plus vite possible.

- Non maman… Ce n’est pas grave, je comprends. Charlie aura bien plus besoin de vous que moi : il doit être mort de trouille le pauvre ! Alors laissez tomber.

- Non… Donnie… Ce n’est pas du tout ce que…

- Mais bien sûr que si maman !

Et cette fois-ci l’amertume était de retour, à peine masquée, tandis qu’il continuait :

- Tu m’as bien appelé pour m’entendre te dire que ça m’était égal non ? Alors voilà, je te l’ai dit : tout va bien, je comprends… D’ailleurs je ne m’attendais pas à ce que vous soyez là à dire vrai et j’ai fait des projets avec les parents de Terry pour l’après cérémonie, donc vous n’avez pas à vous en faire.

- Donnie…

- Ecoute… Il faut que j’y aille : demain on a un examen sur les techniques d’interrogatoire et j’ai plusieurs points à revoir. Je t’embrasse très fort. Embrasse papa pour moi et surtout ne vous inquiétez pas, j’ai parfaitement compris.

Et avant même qu’elle ait eu le temps de protester ou simplement de lui glisser un « je t’aime », il avait raccroché. Elle en fit autant, les larmes aux yeux, se remémorant sa dernière phrase. Elle savait très bien ce qu’il avait compris : que son père et elle favoriseraient toujours Charlie parce qu’à ses yeux il était leur préféré et que lui-même ne serait jamais que numéro deux dans leurs préoccupations et dans leurs cœurs.

- Qu’est-ce qu’il a dit ? demanda Alan.

- Qu’il comprenait, que ça ne faisait rien…

- Je le savais tu vois, tout s’arrange, sourit-il.

- Non ! Rien ne s’arrange, se fâcha-t-elle. Il se sent abandonné, une fois de plus !

- N’exagérons rien, je serai là-bas, répliqua le père.

- Il ne veut pas que tu y ailles !

- Quoi ?

Il eut l’impression d’avoir reçu un coup au plexus solaire et il se laissa tomber dans le canapé, les yeux dans le vague : son fils ne voulait pas de lui ? Son fils le rejetait ? Comprenant sa souffrance, Margaret s’assit auprès de lui et lui caressa le dos :

- Ce n’est pas contre toi Alan, murmura-t-elle.

- Ah non ? Alors explique-moi pourquoi j’ai l’impression d’avoir tout raté d’un seul coup ! lâcha-t-il en se tournant vers elle.

- Non, je t’assure. C’est simplement qu’il pense que Charlie aura besoin de nous deux et aussi que tu préfèreras être avec lui pour le voir faire sa première conférence à Harvard.

- C’est vrai que j’aimerais voir ça ! Mais je voudrais aussi pouvoir aller voir mon fils recevoir son insigne à Quantico ! C’est tellement important pour lui !

- Et qu’est-ce qui t’empêcherait de le faire ?

La voix de Charlie les fit sursauter. Plongés dans leur conversation, ils ne l’avaient pas entendu descendre du solarium où il préparait son intervention. Le jeune homme venait de mettre la dernière main à son discours d’introduction et il voulait avoir l’avis de sa mère à ce sujet : est-ce que ce n’était pas trop pompeux, pas trop gamin, pas trop abscons ? Bref, il avait besoin d’elle pour l’aider un peu, pétrifié qu’il était à l’idée de l’assemblée prestigieuse qui l’attendait où certains n’étaient sans doute pas ses amis et attendraient que le « petit prodige » s’effondre. En descendant, il avait surpris la toute dernière phrase de son père d’où sa question.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeMer 14 Mar 2012 - 21:28

Cissy a écrit:
Merci à vous toutes... Désolée pour l'attente : trop de boulot! Mais voici une petite suite. Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 1990061059


A qui veux-tu faire croire ça? Dit plutôt que tu avais oublier ....


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MessageSujet: Re: Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G   Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 Icon_minitimeMer 14 Mar 2012 - 21:30

Méchante Cali!!! Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2155133871 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2155133871 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2155133871 Numb3rs - L'accident - Don & Charlie - G - Page 8 2155133871


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Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage (S. Guitry)
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